Rallumez votre télé. Il est trop tard pour sauver le monde.
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J’appelle « vol de ma vie » le gouffre entre mes désirs et mon désespoir.
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Tout ce qui vous nomme vous asservit.
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Certains individus ont une personnalité. La plupart des autres se contentent d’avoir une nationalité.
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La nation est l’abstraction préférée des gens incapables de toute pensée abstraite.
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J’irai cracher sur ma tombe.
(Ainsi se résume toute ma critique sociale.)
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Police : agents de répression. Professeurs: agents de reproduction.
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Même ce graffiti écologiste a contribué aux changements climatiques.
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TOUS des MENTEURS!
(Sauf ce mur de toilettes – ça, c’est une source fiable.)
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Est-ce vraiment tout ce que la vie à offrir?
Tant qu’il restera des trucs à acheter, vous ne le saurez jamais.
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Tout pouvoir honnête admet qu’il est corrompu.
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Voler ce qu’on m’a volé. Détruire ce qui me détruit.
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Ils nous ont tout pris. Il ne nous reste que la vengeance.
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Remettez TOUT en question !
Ou alors acceptez tout ce qu’on vous raconte, peut-être que ça va fonctionner pour vous.
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Encore une journée travaillée en pure perte. On se revoit demain soir?
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Le prochain qui me dit de sourire, je le kicke dans les chnolles.
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Tranquillisez votre esclave : appelez-le citoyen.
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Bientôt sur ce site : une ruine pittoresque.
Catégories :Grognements cyniques
Anne Archet
Héroïne sans emploi, pétroleuse nymphomane, Pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gîtînoise terroriste (et menteuse, par dessus le marché). Si j'étais vous, je me méfierais, car elle mord jusqu'au sang.
Merci ça fait du bien apręs cette manif bizare 👾👾👽
Changement d’email : *artemisia70@riseup.net *
========================= *Bien cordialement, Isabel S.* *09 53 70 32 71* (plus de mobile)
Bonjour Madame Archet. Je m’obstine à vous trouver sympathique. Je me disais qu’il serait approprié d’en faire mention. En tout cas, ce serait excitant pour moi que cette prise de parole presque panique, comme autrefois (jusqu’à ce que ma boîte de carton devienne impraticable).
Le personnage qui me sert de voie fantasmatique vers le vôtre vous salut au passage.
J’embrasse votre désespoir depuis ma lubrique innocence de vivre.
Au plaisir de vous déplaire une fois prochaine!
S’il n’y avait que la nation ! Hélas, il y a aussi l’Amour (avec un grand A), l’Homme et ses droits, la Femme, Dieu, le peuple, la classe, la race, la Gauche, la Droite, le Marché et sa Main Invisible, les lendemains qui chantent, la fin de la psychanalyse, le Bien, le Mal, l’Honneur, la Nature, le couple, le péché originel, le complexe d’œdipe, l’âge d’or et tous les passés idéalisés qui n’ont jamais existé, les souvenirs de traumatisme fabriqués en thérapie, l’Histoire, le Progrès, l’âme sœur, l’Anarchie… la liste n’a pas de fin.
« Des idées comme ça, qui viennent et qui font
Trois petits tours, trois petits morts, et puis s’en vont. »
J’aime bien ton troisième : « Tout ce qui vous nomme vous asservit »
Que l’on découvre un continent, que l’on rencontre pour la première fois une personne, ou une idée, leur donner un nom est une tentative de se les approprier, de les faire rentrer dans son cercle, de les faire siennes… Nommer c’est conquérir.
Une des raisons du développement de la parole, du langage, que notre espèce a joliment opéré, est peut être ce rôle de support à la colonisation du monde qu’il permet, même si cette colonisation intentionnelle est souvent plus virtuelle que réelle : nous avons depuis longtemps nommé les étoiles mais nous sommes pas près de les asservir.
D’ailleurs même sur Terre les choses dûment nommées et domestiquées ont une fâcheuse propension à nous échapper et à retourner à l’état sauvage. « Maître » est une vocation ingrate.