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Notes sur la démocratie

La démocratie est une sacrosainte horreur. La démocratie est une abomination qu’il faut abattre.

Vous voyez, par ces quelques mots, je viens de me ranger dans votre esprit parmi les ennemis définitifs de l’humanité, parmi ces brutes qui détournent des avions et les jettent contre des tours à bureaux. La démocratie est aujourd’hui une valeur universellement partagée par toutes les idéologies politiques — qu’elles soient de droite ou de gauche — tout simplement parce qu’elle est devenue par la force des choses et les aléas de l’histoire la dernière des vaches sacrées, un synonyme du bien absolu, une cause pour laquelle on peut mobiliser les forces les plus violentes et liberticides au nom du combat contre tout ce qui est antidémocratique (et présenté comme le mal absolu). Impossible de penser hors du doublon démocratie-dictature. Impossible de ne pas accepter les principes de base de la démocratie, à moins d’être irrémédiablement et définitivement repoussé dans la plus obscure des marginalités. Cette impossibilité est d’ailleurs une source profonde d’aliénation, une des raisons pour quoi la liberté se fait si rare dans nos belles républiques et monarchies constitutionnelles occidentales.

Ce que je vais dire en choquera plus d’un, mais ce n’est hélas que la plus banale des vérités: il existe une tension inhérente et flagrante entre la démocratie d’une part et de l’autre la liberté des individus d’inventer et de créer leur propre vie selon leur propres choix. La démocratie n’est pas un moyen de libérer les individus, mais une façon particulièrement efficace de les asservir en obtenant leur consentement. La démocratie est la violence et l’oppression institutionnalisées dans leur expression la plus complexe et la plus sophistiquée. La démocratie est une des multiples chaînes qui asservissent l’individu. La démocratie est une hydre à abattre.

«Que faites-vous de tous ces gens qui sont morts pour obtenir les droits démocratiques dont vous jouissez et sur lesquels vous crachez de façon si méprisante?»

À cela je réponds que le nombre de martyrs ne fait pas la justesse de la cause. Sinon, nous devons payer respect à ceux qui sont morts pour la pureté de la race, la vraie foi, le salut de la nation ou la grandeur de l’empire. Mais ce n’est pas tout: j’ose prétendre que la vaste majorité de ceux qui sont morts historiquement pour la démocratie luttaient bien plus pour leur libération individuelle que pour le privilège d’élire un représentant à l’Assemblée législative. Et malgré ce que vous pensez, il s’agit de deux causes distinctes et même antinomiques.

«Soyez réaliste! Comme le disait Churchill, la démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes.»

Ce n’est pas parce qu’un régime politique est moins mauvais que les autres qu’il mérite d’être défendu, qu’il mérite qu’on meure pour lui. Ce n’est pas parce que le sida tue que je militerai pour l’herpès génital. Si on doit se battre, aussi bien se battre pour sa propre cause plutôt que pour un pis aller qui finira par se retourner contre nous et nous opprimer. Car l’oppression de l’individu est inhérente au principe étatique… et la démocratie est un mode de gestion de l’État.

Churchill l’a dit avant moi. Tout plein de gens vraiment intelligents l’ont dit avant Churchill: la démocratie n’est pas parfaite, elle est même profondément vicieuse. Les défenseurs de la démocratie reconnaissent la plupart des trucs qui m’enragent au sujet de la démocratie et ces tares ont mené au fil des ans au développement de nouvelles formes démocratiques – des modèles nouveaux et améliorés dont le but est surtout de sauver les apparences. Car l’apparence est au cœur de l’exercice démocratique; en l’apparence réside toute son utilité. En ce qui me concerne, les problèmes de la démocratie m’apparaissent si fondamentaux que personne ne pourrait me convaincre que les systèmes basés sur cette arnaque peuvent être réformés de façon satisfaisante pour permettre l’épanouissement de la liberté individuelle.

Je suis en colère et je crie. Mais je ne crie pas pour plus de démocratie ou une meilleure démocratie. Je crie pour son abolition pure et simple.

Mais qu’est-ce que la démocratie? Il s’agit de la théorie politique qui stipule que le gouvernement et les lois qu’il adopte et fait respecter doivent refléter la volonté de la majorité telle que déterminée par un vote direct ou des représentants élus. La plupart du temps, la légitimité d’une démocratie naît avec l’adoption d’une constitution qui établit les règles fondamentales, les principes, les devoirs et les pouvoirs du gouvernement. Cette constitution limite aussi la plupart du temps le pouvoir d’ingérence de l’État dans la vie de ses citoyens en établissant une liste de droits qui sont théoriquement protégés de l’ingérence de la majorité démocratique.

Le problème central de la démocratie est qu’elle est source institutionnalisée d’aliénation.

La liberté individuelle n’est possible et praticable que lorsque la pensée et l’action sont intimement liées, lorsque les désirs et leur libre réalisation ne sont pas entravés par des forces extérieures à la volonté individuelle. Ce lien qui se brise entre la pensée et l’action, voilà ce qu’est l’aliénation.

Les passions et les désirs n’ont de valeur que s’ils constituent des forces réelles et incarnées dans nos vies. Mais lorsque l’individu est aliéné, les passions et les désirs sont tués dans l’œuf par la simple conscience que les conditions de son existence sont hors de son contrôle. Dans ce contexte, les rêves ne sont que pour les rêveurs, les désirs sont continuellement confrontés à l’impossibilité de l’action, à l’impossibilité de leur réalisation. Cette sinistre condition existentielle fait en sorte que l’individu perd contact avec les désirs et les passions qui devaient être les moteurs de ses actions. Ce contact est extrêmement difficile à rétablir lorsqu’il est perdu et mène pour la plupart d’entre nous à un état de passivité abrutissante. Même le désir de changer les conditions sociales et matérielles qui causent l’aliénation se transforme alors en passivité et en désespoir, ce qui assure la pérennité de l’aliénation.

Le résultat prévisible est que la société finit par se diviser en deux groupes, d’une part celui des aliénés qui ont été spoliés de leur capacité à inventer et à créer leur vie, de l’autre ceux qui profitent de cet état de fait pour accumuler et contrôler l’énergie aliénée et ainsi assurer la reproduction des rapports sociaux de domination hiérarchique qu’ils exploitent à leur avantage. En tant que force extérieure à l’individu qui sépare sa volonté de son action, la démocratie ne fait rien de moins que d’assurer l’existence du pouvoir aliéné, puisqu’elle exige que les désirs soient isolés du pouvoir d’agir. Toutes les variétés de démocratie ont recours à l’élection comme mode de prise de décision, qui par définition représente un moyen de transférer les pensées, l’autonomie et la liberté de l’individu vers un pouvoir extérieur. Que ce transfert de pouvoir se fasse vers un représentant élu ou une vague majorité n’a en soit que peu d’importance. La réalité est que l’individu démocratique ne s’appartient plus lui-même; il appartient à la majorité démocratique. Le citoyen est ainsi aliéné de sa capacité à déterminer les conditions de sa propre existence et de choisir librement le type de relations qu’il souhaite entretenir avec ses semblables.

En démocratie, les décisions sont aussi aliénées du contexte qui les a motivées et sur lequel elles sont censées agir. C’est ce que j’appelle la décontextualisation. La séparation et l’institutionnalisation inhérentes à la démocratie sont en soi autoritaires parce qu’elles exigent que les décisions soient prises avant même qu’adviennent les circonstances auxquelles elles s’appliquent. Les décisions politiques prennent toujours la forme de règles générales qui doivent être systématiquement appliquées lors de certaines situations, quels que soient le contexte ou les circonstances particulières. La démocratie a donc comme effet d’empêcher les individus ou les groupes d’individus de prendre des décisions adaptées aux multiples situations auxquels ils sont confrontés au moment même où ces situations se présentent.

La démocratie a un autre effet pervers: celui de limiter et de simplifier à l’extrême le spectre des décisions qui peuvent être prises par l’individu, commodément ravalé au rang de citoyen. Pour qu’un vote soit possible, les phénomènes complexes, avec leurs nombreuses causes et ramifications, doivent être réduits à des options limitées, voire carrément binaires: oui ou non, pour ou contre. La démocratie réduit le champ des possibles et étouffe ainsi toute possibilité de changement de façon extrêmement efficace. En cela, la démocratie fonctionne davantage comme un outil de justification du pouvoir étatique que d’un mode efficace de participation des individus aux décisions collectives.

La démocratie accorde une importance singulière à l’opinion. Les électeurs deviennent des spectateurs d’un processus où diverses opinions qui sont l’objet de leurs choix électoraux leur sont présentées, alors que ceux qui produisent ces opinions sont ceux qui détiennent le vrai pouvoir. Tous ceux et celles qui ont vécu une campagne électorale ont été témoins de ce phénomène: les vrais problèmes qui frappent la société sont généralement évacués ou alors réduits à des slogans dénués de sens qui n’ont d’autre qualité que d’être courts et de frapper l’imagination lors de leur diffusion au journal télévisé.

La réduction des idées en opinions a un effet pervers de polarisation. Lorsque le seul mode de participation est la sélection et qu’il n’y a pas d’autre choix que l’option A et l’option B, les partis se rangeant derrière l’une ou l’autre de ces options se repoussent mutuellement en renforçant leur certitude mutuelle d’être l’incarnation du «bien», dans un esprit totalement manichéen. Dans ces conditions, espérer une reconnaissance de la complexité du réel, un sens du compromis ou une collaboration dans la recherche de solutions est rigoureusement illusoire.

Il est frappant de constater à quel point l’exercice électoral démocratique ressemble au mode de production capitaliste qui l’accompagne. Dans nos économies dites de marché, les corporations contrôlent le jeu et les consommateurs sont cantonnés dans un rôle de spectateurs, à qui on demande de choisir parmi différents produits offerts sur le marché. Ces choix de consommation sont à l’image des choix politiques; ils sont basés sur la compétition et chaque décision génère des gagnants et des perdants. Le conducteur de Porche n’a pas le même statut que le conducteur de Sunfire. Le consommateur de sauternes n’a pas le même statut que le buveur de Coors light. On retrouve la même polarisation qu’on retrouve au cœur des choix politiques – les individus s’enfermant dans leurs positions et débattant avec passion et violence en grande partie parce leurs idées sont contaminées par le désir d’avoir raison, de «gagner» au jeu de la politique. Même si la victoire est si décontextualisée et si vide de sens qu’elle n’a que peu d’impact sur leur vie réelle.

Évidemment, l’aliénation, la manufacture en série des opinions et la décontextualisation des décisions ne sont pas les seuls problèmes fondamentaux de la démocratie; le concept de majorité est tout aussi troublant. En acceptant systématiquement la volonté de la majorité, la démocratie accorde au plus grand nombre le droit de tyranniser la minorité. Dans le contexte démocratique où le gagnant rafle tout, les minorités n’ont que très peu d’influence sur les décisions politiques. Et comme si ce n’était pas déjà assez scandaleux, les majorités démocratiques ne sont même pas de vraies majorités, mais la minorité numériquement la plus importante. Par exemple, le parti libéral du Québec a pris le pouvoir en 2008 avec 42% des voix exprimés. Ce qui veut dire que 24% des électeurs inscrits ont voté pour les libéraux, si on tient compte du taux d’abstention (record) de 43%. La conséquence est que pour les différentes minorités qui forment la majorité réelle, les démocraties n’offrent pas plus de liberté politique que le despotisme et la dictature.

Mais ça ne s’arrête pas là. En entretenant l’illusion de la participation de tous aux affaires de la Cité, la démocratie permet aux majorités de justifier toutes leurs actions, même les plus répugnantes. Et puisque les démocraties disent permettre la participation de tout un chacun dans le processus politique, il est sans danger pour le pouvoir établi que des votes soient dirigés vers les opinions minoritaires, puisque ces voix perdues ne servent qu’à renforcer légitimité de la position majoritaire. De la même manière, si des individus décident de ne pas participer au scrutin, ce choix peut tout aussi bien être interprété comme un consentement à l’opinion majoritaire puisque ces individus auraient été libres de voter contre l’opinion majoritaire s’ils l’avaient voulu. Il n’y a pas d’issue possible à la justification démocratique.

Et je ne parle pas du caractère profondément inique du principe «une personne un vote» qui ne tient aucun compte de l’importance de la préférence individuelle. Deux électeurs vaguement intéressés à faire quelque chose peuvent gagner contre mon opposition acharnée et passionnée.

Voilà pourquoi les exercices démocratiques ne menacent jamais l’ordre établi. Comme le disait si bien Errico Malatesta, le fait d’être appuyé par une majorité ne prouve en rien la justesse de sa cause. Les progrès de la liberté individuelle ont toujours été accomplis par des individus et des minorités; les majorités sont de par leur nature lentes, conservatrices et soumises aux forces supérieures du pouvoir établi.

Il ne faut pas oublier les critiques immanentes de la démocratie. Certaines d’entre elles ont été formulées la première fois à l’époque de Platon et d’Aristote et n’ont pas encore été réfutées de façon satisfaisante; elles concernent la démagogie, les groupes de pression et la corruption.

La démagogie est la stratégie politique qui consiste à obtenir du pouvoir en ayant recours à une rhétorique qui flatte les préjugés et les réflexes les plus vils, les plus bas et les plus réactionnaires de la population. Toutes les démocraties y succombent un jour ou l’autre, désireuses qu’elles soient de manufacturer le consentement à partir des peurs, des espoirs, et des colères confuses des masses citoyennes.

De plus, les démocraties représentatives sont tout spécialement vulnérables à l’action délétère des groupes de pression. Les groupes représentant des intérêts particuliers ont l’habitude d’engager des experts grassement rémunérés qui ont pour mission de courtiser, de harceler, de menacer ou carrément d’acheter les représentants élus pour obtenir une législation qui leur est favorable, des subventions gouvernementales ou toute autre sorte de faveur. Parce que les élus proviennent fréquemment du milieu des affaires ou des classes aisées, la collusion avec ces groupes de pression se fait la plupart du temps tout naturellement, souvent même avant que ledit élu n’ait eu le temps de se saisir du pouvoir.

Ces problèmes sont des symptômes éloquents qui se manifestent lorsque les individus sont réduits à une masse amorphe de spectateurs passifs du processus décisionnel, ou lorsque l’implication de l’individu dans la création de son propre environnement de vie est réduite au simple choix d’opinions. Il est donc inutile de travailler à réformer les institutions démocratiques pour permettre aux politiciens de devenir de meilleurs démagogues et de meilleurs lobbyistes. Le contrôle du financement des partis politiques ou la distribution gratuite de temps d’antenne est inutile, parce que ces réformes reconnaissent implicitement la légitimité de la manipulation politique. Si la manipulation politique est légitime, ça signifie en fin de compte que la démocratie n’a à offrir à l’individu qu’un seul moyen de s’affranchir de l’oppression: devenir lui-même oppresseur. Comment prétendre dans ces conditions que liberté et démocratie sont indissociables?

Et il ne faut surtout pas oublier la corruption qui ronge la démocratie depuis le berceau. Je n’aurais jamais cru dire un jour une telle énormité, mais Staline avait tout à fait raison: ceux qui votent ne décident de rien; ceux qui comptent les votes décident de tout.

Une des forces de la démocratie est sa faculté à se reproduire, à se fondre dans le statu quo et à assurer sa pérennité. Malgré ce qu’en disent la plupart des démocrates, les démocraties sont loin d’être fragiles; la plupart des régimes actuels qui sont les plus anciens sont des républiques et des monarchies constitutionnelles basées sur les principes de la démocratie représentative. En ce début de millénaire, les êtres humains vivent soit dans des démocraties, soit dans des pays sous la domination économique et militaire de démocraties. Comment expliquer ce succès? Comment expliquer cette hégémonie?

Dans tous les pays démocratiques – et le Canada n’y fait pas exception – l’endoctrinement démocratique commence à la petite école, avec l’élection des présidents de classe, l’éducation civique, les saluts au drapeau (unifolié ou fleurdelisé). Très vite, le citoyen est amené à penser que la démocratie est la condition première et nécessaire à la liberté. Lorsque la démocratie encadre le débat de la sorte et force même ses opposants à discuter selon ses propres termes, toutes les actions entreprises pour changer l’environnement politico-social doivent se dérouler dans le cadre de ses principes, sinon de ses institutions, et réaliser les seules fins qu’elle puisse sanctionner. C’est pourquoi la démocratie réussit à se reproduire en demandant si peu d’effort de la part de l’élite dominante. Un système démocratique basé sur le règne de la majorité convainc les classes exploitées et aliénées qu’elles ont le contrôle des institutions gouvernementales grâce à ses mythes fondateurs (la volonté populaire, le peuple souverain, etc.) même si ce contrôle reste effectivement entre les mains des classes exploiteuses et aliénatrices. Même les contradictions les plus flagrantes passent inaperçues parce que le système a réussi à équivaloir à son existence avec celle de la liberté, se plaçant ainsi à l’extérieur du champ des idées et des principes que l’on peut critiquer et combattre. En se présentant comme un a priori ou comme le premier principe de la liberté individuelle, la démocratie offre un visage de tolérance et se présente comme la source par excellence du bien public, se plaçant ainsi au-delà de toute contestation.

En régime démocratique, les notions d’égalité des électeurs et de règne de la majorité impliquent que le Peuple (avec un gros P majuscule) détient le pouvoir, malgré les innombrables preuves du contraire. En toute logique, si le Peuple n’effectue aucun changement dans l’ordre des choses, c’est qu’il n’a aucune volonté de le faire puisqu’il est souverain. Or, le Peuple croît, en théorie, en la justice et en la liberté puisque selon les mythes fondateurs des démocraties il se retrouve à l’origine même de la création de ces régimes politiques. Puisque le Peuple démocratique aime la liberté, il devrait naturellement agir pour mettre fin à toutes les formes d’oppression, au moment même où elles sont découvertes. Ce qui signifie que si une loi, un règlement ou une pratique gouvernementale ne change pas, c’est qu’elle n’opprime pas le Peuple. Bref: tout ne peut qu’aller bien dans le meilleur des mondes.

Évidemment, un tel raisonnement n’a jamais et ne pourra jamais donner naissance à une société véritablement libre. Mais rejeter cette logique sans adopter une critique générale de la démocratie mène directement à une autre conclusion hautement douteuse, qui est la plupart du temps formulée par les individus et partis de gauche des démocraties libérales occidentales. Selon eux, si le gouvernement n’est pas à la hauteur des aspirations du Peuple, c’est que les gens sont trop apathiques, trop ignorants, trop stupides ou trop égocentriques pour se servir collectivement du pouvoir qui se trouve à portée de leurs mains. Si les militants progressistes pouvaient seulement réussir à informer, éduquer, organiser et mobiliser les masses, tout finirait par fonctionner à merveille. On assiste alors au spectacle pitoyable d’individus selon toutes vraisemblances intelligents qui volontairement se retrouvent pieds et poings liés, se débattant pour réformer un système qui dans ses incarnations les meilleures et les plus efficaces n’a d’autres fonctions que d’opprimer tout le monde de façon égale. Encore une fois, les classes dominantes peuvent dormir sur leurs deux oreilles tant que les opprimés et les aliénés accusent leur propre apathie et leur propre stupidité comme source de leur propre aliénation et leur propre oppression plutôt que les failles intrinsèques du concept même de démocratie.

Nous assurons tous et toutes la reproduction de la démocratie avec notre vote et notre acceptation servile et quotidienne aux résultats des élections. Le fait d’aller voter ne sert qu’à réaffirmer et à légitimer le pouvoir de l’État, quel que soit votre choix électoral. En votant, il vous arrivera peut-être de participer à la création ou à l’abolition de politiques, et de législations. Vous pourrez même participer au renouvellement de la classe politique. Mais vous n’arriverez jamais à changer le système et ses relations de pouvoir basées sur la domination et l’aliénation de l’individu. C’est pour cette raison que les classes dirigeantes des démocraties ne craignent absolument pas le suffrage universel, même si certains politiciens en particulier peuvent souffrir de la grogne populaire et se faire ravir les rênes du pouvoir.

Historiquement, les gouvernements on élargi le bassin des électeurs chaque fois qu’ils ont eu besoin d’appuis massifs pour accomplir un objectif précis — la plupart du temps militaire — plutôt que pendant les périodes où le public demandait à grand cri l’extension du droit de vote. Il s’agit du marchandage habituel, où des concessions démocratiques sont accordées en échange d’un consensus social si nécessaire en temps de crise. De plus, le fait d’accorder le droit de vote à ceux qui n’en jouissaient pas permet aux gouvernements de canaliser les insatisfactions et les énergies contestataires qui autrement auraient pu constituer une menace sérieuse ou pouvoir étatique vers une forme d’action qui n’est pas menaçante — le vote — qui réduit l’efficacité et la magnitude des changements tout en assurant la reproduction de la démocratie. Au Canada, l’obtention de la responsabilité ministérielle, le suffrage universel masculin, puis l’extension du droit de vote aux femmes et aux Amérindiens a surtout eu comme effet de les faire passer les opprimés d’une marginalisation officielle à une marginalisation systémique. Ce qui signifie que les principaux gains politiques des marginalisés est d’avoir le même droit que le reste des citoyens de participer à un système oppressif et d’espérer qu’il agisse en leur faveur. Le débat sur le droit de vote est un leurre: le gouvernement a recours au suffrage pour amenuiser les demandes des minorités et saper les énergies consacrées à l’action directe. Il n’y a pas de fumée sans feu, et il n’y a pas de suffrage sans intention de marginalisation.

Quand nous mordons à l’hameçon électoral, nous donnons à l’État le pouvoir de se saisir de nos capacités à prendre totalement et entièrement le contrôle de nos propres vies. Les élections ont tendance à réduire les individus à un rôle passif, à faire miroiter le salut grâce au principe de la sagesse des majorités plutôt que de celui de l’action directe volontaire. Une division naît entre les gouvernants et les gouvernés lorsque les électeurs assistent de la marge comme spectateurs du gouvernement et nom comme des agents de leur propre destinée. Les systèmes politiques de tous genres ont tous en commun la particularité d’exclure la possibilité de l’action directe autonome et individuelle et la démocratie n’y fait pas exception. Les démocraties savent être aussi racistes, nationalistes, impérialistes et militaristes que les dictatures, et surtout elles discriminent, exécutent, torturent et réduisent au silence les individus. Ce qui distingue les démocraties des autres systèmes, c’est qu’elles oppriment et aliènent se présentant comme le visage de la volonté collective et individuelle, comme l’incarnation même de la liberté, ce qui les rend particulièrement insidieuses et efficaces.

Les organisations politiques formelles ne s’intéressent qu’à certains aspects de la réalité. La démocratie, en tant que mode d’organisation politique, ne détermine donc pas entièrement notre droit individuel à l’autodétermination. Par exemple, les droits inaliénables que la démocratie vous garantit ne s’étendent pas à toutes les sphères de votre vie – votre lieu de travail étant une de ses sphères particulièrement à l’abri des ingérences démocratiques. Évidemment, le salaire minimum, la journée de huit heures, les lois sur la sécurité du travail et toutes les autres législations adoptées par les démocraties – en réponse aux pressions exercées directement par les travailleurs – peuvent très bien améliorer les conditions de travail et interdire les formes les plus scandaleuses d’exploitation. Il n’en demeure pas moins que l’employeur et l’employé n’interagissent pas entre eux comme des citoyens libres et égaux. L’un d’entre eux est le boss, l’autre le travailleur, et tous deux jouent leur rôle selon des règles qui n’ont rien avoir avec les principes de participation démocratique. Aucune élection ne changera cet état de fait.

Lorsque l’individu se rend sur son lieu de travail, il abandonne sa qualité de citoyen pour adopte celle de travailleur salarié. Il devient alors un esclave à temps partiel – le temps qu’il consacre au travail salarié. On exige de lui l’obéissance et la loyauté envers l’entreprise. L’exercice de la plupart de ces droits fondamentaux dits démocratiques, comme la liberté d’expression, la liberté d’association ou la liberté de circulation lui sont interdits le temps qu’il est au service de son maître. Et ce temps mort consacré au travail salarié – pour ceux qui évidemment ont la «chance» d’avoir un emploi – a tendance à devenir de plus en plus long, à gruger de plus en plus notre vie, ce qui réduit d’autant le temps de notre existence où nous jouissons des fameux droits démocratiques. Mais ne vous inquiétez pas, ceux qui n’ont pas d’emploi sont si marginalisés, si harcelés par les fonctions providentialistes de l’État que leur temps de citoyen démocratique est encore plus limité.

Quelques mots en terminant sur la démocratie directe.

Les anarchistes ont la conviction qu’une société basée sur les relations non médiatisées entre individus libres, sur l’absence de forces sociales coercitives et aliénantes et sur le droit universel et inaliénable de l’individu à sa propre autodétermination. Ces convictions mènent à différentes visions du monde, comme la fédération des communes libres et autogérées des anarchocommunistes et l’association limitée, informelle, ouverte et temporaire des anarchistes individualistes (qui vous l’aurez deviné a gagné ma préférence). Mais ce qui est certain, c’est que les principes chers aux anars ne pourront jamais s’incarner dans une démocratie. Même la démocratie directe à la sauce athénienne exige un abandon des volontés individuelles qui produit et assure la pérennité de la domination hiérarchique d’un groupe sur les individus, les séparant ainsi de leurs désirs et séparant leurs désirs de leur réalisation par l’action directe.

La démocratie directe reste un mode de gestion politique de l’État. En cela, elle restera toujours l’ennemie de la liberté individuelle.

20 réponses

  1. Salut,

    Je suis québécois et je suis très étonné que tu le sois aussi… Sachant que tu dois être très sollicitée, j’aimerais savoir où je peux trouver des filles semblables à toi au Québec? si elles existent, bien entendu…

    Merci

  2. ah, oui, bon, pas québécoise, d’origine en tout cas, je comprends, vient pas du québec de chouettes bestioles comme ça, s’agit d’aller voir ailleurs :)

  3. tu sembles rejeter la faute sur les représentants principalement, mais ne crois-tu pas que c’est déresponsabiliser le peuple ?
    Dans les démocraties actuelles chacun y va de son petit confort et s’y plaît, un auteur classique mettait en garde déjà contre le désintérêt de la politique au détriment de la jouissance privée. Certes la démocratie spolie la liberté, mais c’est parce qu’on a de la paresse intelectuelle.
    La démocratie s’est construite souvent de manière autoritaire (massacre des indiens, révolution française…) et quand tu dis que le suffrage universel s’est fait en temps de crise pour obtenir consensus, c’est vrai, mails ce sont des minorités comme les bourgeois (pour la révolution) ou les syndicalistes (en France c’est minoritaire, au canada aussi je crois) qui par égoïsme ont voulu défendre leurs intérêts ou les privilèges attribués à leurs secteurs. Il ne faut pas oublier les votes démocratiques du Fn en France, du Vlaans Belung (extreme droite, belgique) et même d’hitler qui a été élu très démocratiquement.
    C’est ce qu’on appelle la dictature des opprimés, le peuple est autoritaire mais ca se retourne contre lui.

  4. Salut Arnar chic !
    De democratia

    Si la démocratie n’est pas un moyen de libérer les individus, mais une façon particulièrement efficace de les asservir en obtenant leur consentement c’est parce qu’elle n’est pas éclairée, c’est par ce que les gens avalent des couleuvres et même qu’ils s’en régalent, c’est leur dessert tant que ça ne les dessert.

    Quant-à ceux qui sont mort pour la démocratie, louis XVI est de ceux là qui l’ont tant provoquée sans savoir l’organiser qu’il en a perdu la tête, ça doit nous le remettre sur les épaules. Les soldats qui sont mort pour elle n’ont pas eu le temps de s’en apercevoir. C’était un verre de gnaule et fonce ! un jeu à qui perd gagne où des joueurs se provoquent et s’amusent, tant ils se connaissent bien à sacrifier les vies de gens qui s’entretuent sans se connaître.
    Malgré tout, si l’oppression est inhérente au principe étatique c’est d’abord parce qu’on choisit que ce soit ainsi. Si vous mettez en place l’Inoppression Active, ce n’est plus vrai du tout : dans ce cas c’est l’Inoppression, la Liberté et la dignité individuelles qui deviennent inhérentes au principe étatique.

    « l’apparence est au cœur de l’exercice démocratique; » dites-vous , à vous de dépasser l’apparence en mettant en avant le mode d’enjeu

    Si vous lisez l’Inoppression Active, vous n’aurez plus à vous plaindre que la démocratie soit une arnaque sauf à la refuser pour ne pas permettre l’épanouissement de la liberté individuelle. Et là c’est à vous de choisir ! L’avenir est aussi entre vos mains.

    Je suis fondamentalement réaliste et je suis pour que vive la démocratie la plus directe qui soit. Pour cela, faut-il un miracle, faut-il en abandonner l’espoir car ce serait une impossible utopie, ou faut-il organiser sa capacité d’exister ? ? La réponse c’est à chacun de l’apporter et voter en conscience…, si ça existe, la conscience !

  5. Bonjour chère Anne,
    Je mets mes commentaires en majuscules après les tiens.

    La démocratie est devenue par la force des choses et les aléas de l’histoire la dernière des vaches sacrées, un synonyme du bien absolu, une cause pour laquelle on peut mobiliser les forces les plus violentes et liberticides au nom du combat contre tout ce qui est antidémocratique (et présenté comme le mal absolu). POUR CE QU’ON APPELLE LA DEMOCRATIE ET QUI N’EN EST PAS SANS LE 4° POUVOIR DU PEUPLE SOUVERAIN :VRAI
    Impossible de penser hors du doublon démocratie-dictature. CONCERNANT LA FAUSSE DEMOCRATIE ACTUELLE, SI, TOI ET MOI ET MILLE AUTRES ! Impossible de ne pas accepter les principes de base de la démocratie, à moins d’être irrémédiablement et définitivement repoussé dans la plus obscure des marginalités. POUR L’ACTUELLE DEMOCRATIE ? VRAI
    Cette impossibilité est d’ailleurs une source profonde d’aliénation, VRAI
    une des raisons pour quoi la liberté se fait si rare dans nos belles républiques et monarchies constitutionnelles occidentales. VRAI

    Ce que je vais dire en choquera plus d’un, mais ce n’est hélas que la plus banale des vérités: il existe une tension inhérente et flagrante entre la démocratie d’une part et de l’autre la liberté des individus d’inventer et de créer leur propre vie selon leur propres choix. VRAI
    La démocratie n’est pas un moyen de libérer les individus, mais une façon particulièrement efficace de les asservir en obtenant leur consentement. POUR L’ACTUELLE DEMOCRATIE, VRAI
    La démocratie est la violence et l’oppression institutionnalisées dans leur expression la plus complexe et la plus sophistiquée. POUR L’ACTUELLE DEMOCRATIE, VRAI
    La démocratie est une des multiples chaînes qui asservissent l’individu. La démocratie est une hydre à abattre. POUR L’ACTUELLE DEMOCRATIE, VRAI

    «Que faites-vous de tous ces gens qui sont morts pour obtenir les droits démocratiques dont vous jouissez et sur lesquels vous crachez de façon si méprisante?»
    À cela je réponds que le nombre de martyrs ne fait pas la justesse de la cause. VRAI AUSSI Sinon, nous devons payer respect à ceux qui sont morts pour la pureté de la race, la vraie foi, le salut de la nation ou la grandeur de l’empire. Mais ce n’est pas tout: j’ose prétendre que la vaste majorité de ceux qui sont morts historiquement pour la démocratie luttaient bien plus pour leur libération individuelle que pour le privilège d’élire un représentant à l’Assemblée législative. VRAI AUSSI
    Et malgré ce que vous pensez, il s’agit de deux causes distinctes et même antinomiques. VRAI AUSSI
    «Soyez réaliste! Comme le disait Churchill, la démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes.» NON, CHURCHILL SE TROMPAIT : LA DEMOCRATIE ACTUELLE EST LE PIRE DE TOUS LES SYSTEMES CAR SANS LE 4° POUVOIR DE JUSTICE SUPREME DU PEUPLE, A INSTAURER, LA PRETENDUE DEMOCRATIE N’EXISTE PAS ! IL Y A ENTRE LES POUVOIRS, ENTENTE SOUS LE MANTEAU ! COMME DANS L’AFFAIRE AMIDLISA
    Ce n’est pas parce qu’un régime politique est moins mauvais que les autres qu’il mérite d’être défendu, qu’il mérite qu’on meure pour lui. VRAI
    Ce n’est pas parce que le sida tue que je militerai pour l’herpès génital. Si on doit se battre, aussi bien se battre pour sa propre cause plutôt que pour un pis aller qui finira par se retourner contre nous et nous opprimer. Car l’oppression de l’individu est inhérente au principe étatique… et la démocratie est un mode de gestion de l’État.
    Churchill l’a dit avant moi. Tout plein de gens vraiment intelligents l’ont dit avant Churchill: la démocratie n’est pas parfaite, elle est même profondément vicieuse. L’ACTUELLE EST PIRE, C’EST LA LEGALISATION DU CRIME
    Les défenseurs de la démocratie reconnaissent la plupart des trucs qui m’enragent au sujet de la démocratie et ces tares ont mené au fil des ans au développement de nouvelles formes démocratiques – des modèles nouveaux et améliorés dont le but est surtout de sauver les apparences. Car l’apparence est au cœur de l’exercice démocratique; en l’apparence réside toute son utilité. POUR L’ACTUELLE DEMOCRATIE, VRAI
    En ce qui me concerne, les problèmes de la démocratie m’apparaissent si fondamentaux que personne ne pourrait me convaincre que les systèmes basés sur cette arnaque peuvent être réformés de façon satisfaisante pour permettre l’épanouissement de la liberté individuelle. SUR L’ARNAQUE ACTUELLE QUI EST DE LA DEMOCRATIE USURPEE, PERMETTANT LES ENTENTES SOUS LE MANTEAU POUR DES INTERETS PRIVES, OUI
    Je suis en colère et je crie. Mais je ne crie pas pour plus de démocratie ou une meilleure démocratie. Je crie pour son abolition pure et simple. DE L’ACTUELLE DEMOCRATIE, OUI
    Mais qu’est-ce que la démocratie? Il s’agit de la théorie politique qui stipule que le gouvernement et les lois qu’il adopte et fait respecter doivent refléter la volonté de la majorité telle que déterminée par un vote direct ou des représentants élus. La plupart du temps, la légitimité d’une démocratie naît avec l’adoption d’une constitution qui établit les règles fondamentales, les principes, les devoirs et les pouvoirs du gouvernement. Cette constitution limite aussi la plupart du temps le pouvoir d’ingérence de l’État dans la vie de ses citoyens en établissant une liste de droits qui sont théoriquement protégés de l’ingérence de la majorité démocratique. OUI
    Le problème central de la démocratie est qu’elle est source institutionnalisée d’aliénation. S’AGISSANT DE LA FAUSSE DEMOCRATIE ACTUELLE, SANS LE 4° POUVOIR, VRAI !
    La liberté individuelle n’est possible et praticable que lorsque la pensée et l’action sont intimement liées, lorsque les désirs et leur libre réalisation ne sont pas entravés par des forces extérieures à la volonté individuelle. Ce lien qui se brise entre la pensée et l’action, voilà ce qu’est l’aliénation. VRAI
    Les passions et les désirs n’ont de valeur que s’ils constituent des forces réelles et incarnées dans nos vies. Mais lorsque l’individu est aliéné, les passions et les désirs sont tués dans l’œuf par la simple conscience que les conditions de son existence sont hors de son contrôle. Dans ce contexte, les rêves ne sont que pour les rêveurs, les désirs sont continuellement confrontés à l’impossibilité de l’action, à l’impossibilité de leur réalisation. Cette sinistre condition existentielle fait en sorte que l’individu perd contact avec les désirs et les passions qui devaient être les moteurs de ses actions. Ce contact est extrêmement difficile à rétablir lorsqu’il est perdu et mène pour la plupart d’entre nous à un état de passivité abrutissante. Même le désir de changer les conditions sociales et matérielles qui causent l’aliénation se transforme alors en passivité et en désespoir, ce qui assure la pérennité de l’aliénation. BRAVO, VRAI ! MAIS SACHANT QUE LE 4° POUVOIR ETABLIRAIT LA VRAIE DEMOCRATIE QUI N’EXISTE PAS, MON CHOIX DE L’INSTAURER « DEMOCRATIQUEMENT PAR LES URNES » PROUVE QUE N’EST PAS ALIENE, CELUI QUI REFUSE COMME TOI ET MOI D’ETRE ALIENE !… ENFIN MOI EN TOUS CAS.
    Le résultat prévisible est que la société finit par se diviser en deux groupes, d’une part celui des aliénés qui ont été spoliés de leur capacité à inventer et à créer leur vie, de l’autre ceux qui profitent de cet état de fait pour accumuler et contrôler l’énergie aliénée et ainsi assurer la reproduction des rapports sociaux de domination hiérarchique qu’ils exploitent à leur avantage. VRAI POUR LES 2 GROUPES : EN ALTRUISTES ET EN EGOCENTRIQUES. POUR LE 2° GROUPE DES EGOCENTRIQUES, PAS DE PROBLEME, ILS REUSSISSENT A OBJETISER LES CITOYENS DU MONDE, JUSQUE DANS L’IGNOBLE DECRIT PAR AMIDLISA.
    POUR LE PREMIER GROUPE DES ALTRUISTES ? LA GRANDE, TRES GRANDE MAJORITE, RESSEMBLE AUX LACHES, COMPLICES DE L’OPPRESSION, QUI SE TAISENT PAR PEUR D’ETRE PRIVES DES AUMONES QU’ON LEUR FAIT, VOIRE D’ETRE TUES S’ILS VEULENT INSTAURER LA LIBERTE VRAIE. CE SONT LES TIEDES DE LA BIBLE QUI S’ACCOMODENT DU CONFORT DU CHIEN DE LA FONTAINE DANS LE CHIEN ET LE LOUP
    En tant que force extérieure à l’individu qui sépare sa volonté de son action, la démocratie ACTUELLE ne fait rien de moins que d’assurer l’existence du pouvoir aliéné, puisqu’elle exige que les désirs soient isolés du pouvoir d’agir. Toutes les variétés de démocratie ont recours à l’élection comme mode de prise de décision, qui par définition représente un moyen de transférer les pensées, l’autonomie et la liberté de l’individu vers un pouvoir extérieur. Que ce transfert de pouvoir se fasse vers un représentant élu ou une vague majorité n’a en soit que peu d’importance. La réalité est que l’individu démocratique ne s’appartient plus lui-même; il appartient à la majorité démocratique. Le citoyen est ainsi aliéné de sa capacité à déterminer les conditions de sa propre existence et de choisir librement le type de relations qu’il souhaite entretenir avec ses semblables. SI LE CITOYEN CHOISIT LE MODE D’ENJEU DE L’INOPPRESSION ACTIVE, C’EST FAUX CAR LE DERNIER A AVOIR LA MAIN, AVEC LE 4° POUVOIR, C’EST BIEN LE PEUPLE !
    En démocratie, les décisions sont aussi aliénées du contexte qui les a motivées et sur lequel elles sont censées agir. HORS DEMOCRATIE, POUR L’ACTUELLE COMME POUR L’IDEAL, COMME POUR L’ANARCHIE, CHERE ANAR CHIC, C’EST KIF-KIF. C’est ce que j’appelle la décontextualisation. NON CAR SAUF A CHOISIR D’ETRE VEAU OU VACHE, ON AGIT TOUJOURS DANS LE CONTEXTE PERSONNEL QU’ON S’EST ADMINISTRE, COMME LE DEMONTRE L’EXISTENCE DE TON MERVEILLEUX BLOG, ANAR CHIQUE ! La séparation et l’institutionnalisation inhérentes à la démocratie sont en soi autoritaires parce qu’elles exigent que les décisions soient prises avant même qu’adviennent les circonstances auxquelles elles s’appliquent. Les décisions politiques prennent toujours la forme de règles générales qui doivent être systématiquement appliquées lors de certaines situations, quels que soient le contexte ou les circonstances particulières. FAUX, LES POLITICIENS ET COUPABLES DE L’AFFAIRE AMIDLISA, S’EXONERENT DE LA LOI ET DU BIEN ET DU DROIT COMMUNS ! La démocratie a donc comme effet d’empêcher les individus ou les groupes d’individus de prendre des décisions adaptées aux multiples situations auxquels ils sont confrontés au moment même où ces situations se présentent.
    La démocratie a un autre effet pervers: celui de limiter et de simplifier à l’extrême le spectre des décisions qui peuvent être prises par l’individu, commodément ravalé au rang de citoyen. Pour qu’un vote soit possible, les phénomènes complexes, avec leurs nombreuses causes et ramifications, doivent être réduits à des options limitées, voire carrément binaires: oui ou non, pour ou contre. La démocratie réduit le champ des possibles et étouffe ainsi toute possibilité de changement de façon extrêmement efficace. En cela, la démocratie fonctionne davantage comme un outil de justification du pouvoir étatique que d’un mode efficace de participation des individus aux décisions collectives. S’AGISSANT DE LA FAUSSE DEMOCRATIE ACTUELLE, SANS LE 4° POUVOIR, VRAI !
    La démocratie accorde une importance singulière à l’opinion. Les électeurs deviennent des spectateurs d’un processus où diverses opinions qui sont l’objet de leurs choix électoraux leur sont présentées, alors que ceux qui produisent ces opinions sont ceux qui détiennent le vrai pouvoir. MAINTENANT QU’ON A INTERNET, NE PEUT-ON PAS INSTAURER DEMOCRATIQUEMENT LE MODE D’ENJEU DE L’INOPPRESSION ACTIVE, N’EST6CE PAS CA LA VRAIE REVOLUTION ? Tous ceux et celles qui ont vécu une campagne électorale ont été témoins de ce phénomène: les vrais problèmes qui frappent la société sont généralement évacués ou alors réduits à des slogans dénués de sens qui n’ont d’autre qualité que d’être courts et de frapper l’imagination lors de leur diffusion au journal télévisé. S’AGISSANT DE LA FAUSSE DEMOCRATIE ACTUELLE, SANS LA PROPOSITION DU 4° POUVOIR, VRAI !
    La réduction des idées en opinions a un effet pervers de polarisation. Lorsque le seul mode de participation est la sélection et qu’il n’y a pas d’autre choix que l’option A et l’option B, les partis se rangeant derrière l’une ou l’autre de ces options se repoussent mutuellement en renforçant leur certitude mutuelle d’être l’incarnation du «bien», dans un esprit totalement manichéen. Dans ces conditions, espérer une reconnaissance de la complexité du réel, un sens du compromis ou une collaboration dans la recherche de solutions est rigoureusement illusoire. C’EST POUR CELA QU’IL NE PEUT PAS Y AVOIR DE BONNE SOLUTION ENTRE « A » ET « B » ! LA SOLUTION EST A COTE, C’EST LE MODE D’ENJEU « C »
    Il est frappant de constater à quel point l’exercice électoral démocratique ressemble au mode de production capitaliste qui l’accompagne. Dans nos économies dites de marché, les corporations contrôlent le jeu et les consommateurs sont cantonnés dans un rôle de spectateurs, à qui on demande de choisir parmi différents produits offerts sur le marché. Ces choix de consommation sont à l’image des choix politiques; ils sont basés sur la compétition et chaque décision génère des gagnants et des perdants. Le conducteur de Porche n’a pas le même statut que le conducteur de Sunfire. Le consommateur de sauternes n’a pas le même statut que le buveur de Coors light. On retrouve la même polarisation qu’on retrouve au cœur des choix politiques – les individus s’enfermant dans leurs positions et débattant avec passion et violence en grande partie parce leurs idées sont contaminées par le désir d’avoir raison, de «gagner» au jeu de la politique. VRAI
    Même si la victoire est si décontextualisée et si vide de sens qu’elle n’a que peu d’impact sur leur vie réelle. SI ! INSCRITE DANS LA DUALITE DU BIEN ET DU MAL, LA VICTOIRE ASSEOIT LE PRINCIPE D’ALIENATION !
    Évidemment, l’aliénation, la manufacture en série des opinions et la décontextualisation des décisions ne sont pas les seuls problèmes fondamentaux de la démocratie; le concept de majorité est tout aussi troublant. En acceptant systématiquement la volonté de la majorité, la démocratie accorde au plus grand nombre le droit de tyranniser la minorité. S’AGISSANT DE LA FAUSSE DEMOCRATIE ACTUELLE, SANS LA PROPOSITION DU 4° POUVOIR, VRAI ! AVEC UNE VRAIE DEMOCRATIE ET MODE D’ENJEU D’INOPPRESSION ACTIVE, PERSONNE NE PEUT PLUS TYRANNISER IMPUNEMENT !
    Dans le contexte démocratique où le gagnant rafle tout, les minorités n’ont que très peu d’influence sur les décisions politiques. FAUX : LES POLITICIENS ET LEURS OUAILLES, INSCRITS DANS LA DIABOLIQUE DUALITE, GAGNANT OU PERDANT LES ELECTIONS, CONTINUENT A TOUT RAFLER ET A S’EXONERER DU DROIT COMMUN. LES MINORITES QUI S’ECRASENT ET SONT 99% DE LA POPULATION, SUBISSENT PARCE QU’ELLES NE SE SONT PAS DONNE LE DERNIER MOT AVEC L’INSTAURATION DU 4° POUVOIR
    Et comme si ce n’était pas déjà assez scandaleux, les majorités démocratiques ne sont même pas de vraies majorités, mais la minorité numériquement la plus importante. Par exemple, le parti libéral du Québec a pris le pouvoir en 2008 avec 42% des voix exprimés. Ce qui veut dire que 24% des électeurs inscrits ont voté pour les libéraux, si on tient compte du taux d’abstention (record) de 43%. La conséquence est que pour les différentes minorités qui forment la majorité réelle, les démocraties n’offrent pas plus de liberté politique que le despotisme et la dictature. MOINS MEME QUE LA DICTATURE ECLAIREE DE CERTAINS ROIS ANTIQUES.
    Mais ça ne s’arrête pas là. En entretenant l’illusion de la participation de tous aux affaires de la Cité, la démocratie permet aux majorités de justifier toutes leurs actions, même les plus répugnantes. VRAI
    Et puisque les démocraties disent permettre la participation de tout un chacun dans le processus politique, il est sans danger pour le pouvoir établi que des votes soient dirigés vers les opinions minoritaires, puisque ces voix perdues ne servent qu’à renforcer légitimité de la position majoritaire. VRAI
    De la même manière, si des individus décident de ne pas participer au scrutin, ce choix peut tout aussi bien être interprété comme un consentement à l’opinion majoritaire puisque ces individus auraient été libres de voter contre l’opinion majoritaire s’ils l’avaient voulu. Il n’y a pas d’issue possible à la justification démocratique. SI, L’INSTAURATION DU 4° POUVOIR
    Et je ne parle pas du caractère profondément inique du principe «une personne un vote» qui ne tient aucun compte de l’importance de la préférence individuelle. Deux électeurs vaguement intéressés à faire quelque chose peuvent gagner contre mon opposition acharnée et passionnée. DE LES ECRABOUILLER ?
    Voilà pourquoi les exercices démocratiques ne menacent jamais l’ordre établi. Comme le disait si bien Errico Malatesta, le fait d’être appuyé par une majorité ne prouve en rien la justesse de sa cause. Les progrès de la liberté individuelle ont toujours été accomplis par des individus et des minorités; les majorités sont de par leur nature lentes, conservatrices et soumises aux forces supérieures du pouvoir établi. N’OUBLIONS DONC PAS, SAUF A PREFERER QUE CONTINUE L’ANARCHIE DEMOCRATIQUE ACTUELLE, QUE LES MILLIONS DE VOTANTS SONT DES MILLIONS D’INDIVIDUALITES A INFORMER DE L’EXISTENCE DE L’INOPPRESSION ACTIVE !
    Il ne faut pas oublier les critiques immanentes de la démocratie. Certaines d’entre elles ont été formulées la première fois à l’époque de Platon et d’Aristote et n’ont pas encore été réfutées de façon satisfaisante; elles concernent la démagogie, les groupes de pression et la corruption. AVEC L’INOPPRESSION ACTIVE, LA DEMAGOGIE DEVIENT SALVATRICE ET EMPECHE LA CORRUPTION ! UNE NOUVELLE PENSEE POUR UN NOUVEAU MONDE, SI TU EN VEUX, INVENTE PAR UN HOMME, SEUL PHILOSOPHE DE L’ALTRUISME DONT LES CATHOS ONT FAIT UN DIEU QUI AVAIT 2 000 ANS D’AVANCE ! DONT LE MESSAGE EST TRAHI ET ENFERME DANS DES RELIGIONS ET DES DOGMES, LEUR SEUL MERITE ET SANS DOUTE RAISON D’ETRE INVENTEE PAR DES ANGES, AYANT ETE DE TRANSMETTRE LA LETTRE ? LETTRE D’AILLEURS TRAHIE AVEC DES COMPLEMENTS DOGMATIQUES CONTRAIRE AU MESSAGE DE CELUI QUI DISAIT QU4IL N’ETAIT PAS DIEU ! N’AVONS-NOUS PAS LE CŒUR A RECTIFIER ?
    La démagogie est la stratégie politique qui consiste à obtenir du pouvoir en ayant recours à une rhétorique qui flatte les préjugés et les réflexes les plus vils, les plus bas et les plus réactionnaires de la population. Toutes les démocraties y succombent un jour ou l’autre, désireuses qu’elles soient de manufacturer le consentement à partir des peurs, des espoirs, et des colères confuses des masses citoyennes. OUI
    De plus, les démocraties représentatives sont tout spécialement vulnérables à l’action délétère des groupes de pression. Les groupes représentant des intérêts particuliers ont l’habitude d’engager des experts grassement rémunérés qui ont pour mission de courtiser, de harceler, de menacer ou carrément d’acheter les représentants élus pour obtenir une législation qui leur est favorable, des subventions gouvernementales ou toute autre sorte de faveur. Parce que les élus proviennent fréquemment du milieu des affaires ou des classes aisées, la collusion avec ces groupes de pression se fait la plupart du temps tout naturellement, souvent même avant que ledit élu n’ait eu le temps de se saisir du pouvoir. A NOUS DONC D’INSTAURER L’INOPPRESSION ACTIVE !
    Ces problèmes sont des symptômes éloquents qui se manifestent lorsque les individus sont réduits à une masse amorphe de spectateurs passifs du processus décisionnel, ou lorsque l’implication de l’individu dans la création de son propre environnement de vie est réduite au simple choix d’opinions. Il est donc inutile de travailler à réformer les institutions démocratiques pour permettre aux politiciens de devenir de meilleurs démagogues et de meilleurs lobbyistes. EXACT, IL NE FAUT PLUS DE POUVOIR D’HUMAIN QUI A TOUJOURS TENDANCE A ETRE OPPRESSEUR, MAIS DE POUVOIR D’UN PRINCIPE LIBERATEUR DE MISE EN LIBERTE AUTOMATIQUE ET SYSTEMATIQUE TEL LE MODE D’ENJEU DE L’INOPPRESSION ACIVE AUQUEL LE POUVOIR ELU EST LE PREMIER SOUMIS.
    Le contrôle du financement des partis politiques ou la distribution gratuite de temps d’antenne est inutile, parce que ces réformes reconnaissent implicitement la légitimité de la manipulation politique. PAS AVEC L’INOPPRESSION ACTIVE. IL FAUT GARDER LE FINANCEMENT SI L’ON VEUT PARTICIPER ACTIVEMENT A LA LIBERATION !
    Si la manipulation politique est légitime, ça signifie en fin de compte que la démocratie n’a à offrir à l’individu qu’un seul moyen de s’affranchir de l’oppression: devenir lui-même oppresseur. Comment prétendre dans ces conditions que liberté et démocratie sont indissociables? AVEC L’INOPPRESSION ACTIVE !
    Et il ne faut surtout pas oublier la corruption qui ronge la démocratie depuis le berceau. Je n’aurais jamais cru dire un jour une telle énormité, mais Staline avait tout à fait raison: ceux qui votent ne décident de rien; ceux qui comptent les votes décident de tout. MAUVAIS RAISONNEMENT, SANS LE 4° POUVOIR, LA DEMOCRATIE N’A EN REALITE JAMAIS ENCORE EXISTE PUISQU’ELLE NE POURRA EXISTER QUE LORSQUE LE PEUPLE AURA LE DERNIER MOT
    Une des forces de la démocratie est sa faculté à se reproduire, à se fondre dans le statu quo et à assurer sa pérennité. Malgré ce qu’en disent la plupart des démocrates, les démocraties sont loin d’être fragiles; la plupart des régimes actuels qui sont les plus anciens sont des républiques et des monarchies constitutionnelles basées sur les principes de la démocratie représentative. En ce début de millénaire, les êtres humains vivent soit dans des démocraties, soit dans des pays sous la domination économique et militaire de démocraties. Comment expliquer ce succès? Comment expliquer cette hégémonie? NON ! SANS LE 4° POUVOIR, NOUS NE SOMMES TOUJOURS PAS EN DEMOCRATIE !
    Dans tous les pays démocratiques – et le Canada n’y fait pas exception – l’endoctrinement démocratique commence à la petite école, avec l’élection des présidents de classe, l’éducation civique, les saluts au drapeau (unifolié ou fleurdelisé). Très vite, le citoyen est amené à penser que la démocratie est la condition première et nécessaire à la liberté. Lorsque la démocratie encadre le débat de la sorte et force même ses opposants à discuter selon ses propres termes, toutes les actions entreprises pour changer l’environnement politico-social doivent se dérouler dans le cadre de ses principes, sinon de ses institutions, et réaliser les seules fins qu’elle puisse sanctionner. IL S’AGIT LA, CHER ANARCHISTE, DE FAUSSE DEMOCRATIE, CELLE DE LA DUALITE QUI INSTALLE LA SAUVAGERIE ISSUE DU CERVEAU REPTILIEN, QUI NE PENSE QU’A SA SURVIE MEME QUAND ELLE N’EST PAS MENACEE !
    C’est pourquoi la démocratie réussit à se reproduire en demandant si peu d’effort de la part de l’élite dominante. Un système démocratique basé sur le règne de la majorité convainc les classes exploitées et aliénées qu’elles ont le contrôle des institutions gouvernementales grâce à ses mythes fondateurs (la volonté populaire, le peuple souverain, etc.) même si ce contrôle reste effectivement entre les mains des classes exploiteuses et aliénatrices. VRAI
    Même les contradictions les plus flagrantes passent inaperçues parce que le système a réussi à équivaloir à son existence avec celle de la liberté, se plaçant ainsi à l’extérieur du champ des idées et des principes que l’on peut critiquer et combattre. En se présentant comme un a priori ou comme le premier principe de la liberté individuelle, la démocratie offre un visage de tolérance et se présente comme la source par excellence du bien public, se plaçant ainsi au-delà de toute contestation. VRAI MAIS N’OUBLIONS PAS QU’IL S’AGIT DE DEMOCRATIE NON ENCORE EXISTANTE !
    En régime démocratique, les notions d’égalité des électeurs et de règne de la majorité impliquent que le Peuple (avec un gros P majuscule) détient le pouvoir, malgré les innombrables preuves du contraire. En toute logique, si le Peuple n’effectue aucun changement dans l’ordre des choses, c’est qu’il n’a aucune volonté de le faire puisqu’il est souverain. NON, PLUS MAINTENANT, IL COMMENCE A SE RENDRE COMPTE QU’IL N’EST PLUS SOUVERAIN ! LA PREUVE ? TOUS CEUX QUI PENSENT COMME NOUS DISONS TOI ET MOI. Or, le Peuple croît, en théorie, en la justice et en la liberté puisque selon les mythes fondateurs des démocraties il se retrouve à l’origine même de la création de ces régimes politiques. Puisque le Peuple démocratique aime la liberté, il devrait naturellement agir pour mettre fin à toutes les formes d’oppression, au moment même où elles sont découvertes. Ce qui signifie que si une loi, un règlement ou une pratique gouvernementale ne change pas, c’est qu’elle n’opprime pas le Peuple. Bref: tout ne peut qu’aller bien dans le meilleur des mondes. IMPOSSIBLE SANS LE 4° POUVOIR !
    Évidemment, un tel raisonnement n’a jamais et ne pourra jamais donner naissance à une société véritablement libre. Mais rejeter cette logique sans adopter une critique générale de la démocratie mène directement à une autre conclusion hautement douteuse, qui est la plupart du temps formulée par les individus et partis de gauche des démocraties libérales occidentales. Selon eux, si le gouvernement n’est pas à la hauteur des aspirations du Peuple, c’est que les gens sont trop apathiques, trop ignorants, trop stupides ou trop égocentriques pour se servir collectivement du pouvoir qui se trouve à portée de leurs mains. Si les militants progressistes pouvaient seulement réussir à informer, éduquer, organiser et mobiliser les masses, tout finirait par fonctionner à merveille. IL FAUDRAIT POUR CELA QUE L’IDEOLOGIE D’INOPPRESSION ACTIVE ET SON POUVOIR LIBERATEUR EXISTENT !
    On assiste alors au spectacle pitoyable d’individus selon toutes vraisemblances intelligents qui volontairement se retrouvent pieds et poings liés, se débattant pour réformer un système qui dans ses incarnations les meilleures et les plus efficaces n’a d’autres fonctions que d’opprimer tout le monde de façon égale. Encore une fois, les classes dominantes peuvent dormir sur leurs deux oreilles tant que les opprimés et les aliénés accusent leur propre apathie et leur propre stupidité comme source de leur propre aliénation et leur propre oppression plutôt que les failles intrinsèques du concept même de démocratie. OUI
    Nous assurons tous et toutes la reproduction de la démocratie avec notre vote et notre acceptation servile et quotidienne aux résultats des élections. Le fait d’aller voter ne sert qu’à réaffirmer et à légitimer le pouvoir de l’État, quel que soit votre choix électoral. En votant, il vous arrivera peut-être de participer à la création ou à l’abolition de politiques, et de législations. Vous pourrez même participer au renouvellement de la classe politique. Mais vous n’arriverez jamais à changer le système et ses relations de pouvoir basées sur la domination et l’aliénation de l’individu. TANT QUE NOUS N’AURONS PAS FAIT LE CHOIX DE DIRE QU’EXISTE L’INOPPRESSION ACTIVE, C’EST VRAI !
    C’est pour cette raison que les classes dirigeantes des démocraties ne craignent absolument pas le suffrage universel, même si certains politiciens en particulier peuvent souffrir de la grogne populaire et se faire ravir les rênes du pouvoir. ERREUR, J’AI LES PREUVES DE LEUR PEUR DU « FRIC ET DES PRIVILEGES3 QUE SOIT INSTAURE L’INOPPRESSION ACTIVE, NON PAS SEULEMENT A CAUSE DE LA METHODE QUI GARANTIT LA SORTIE DE CRISE EN ENLEVANT A L’ARGENT SON POUVOIR DE VALEUR AJOUTEE, MAIS PRECISEMENT A CAUSE DU 4° POUVOIR DU PEUPLE QUI SE DONNERAIT AINSI LE POUVOIR D’ECARTER LES CRIMINELS ET D’EMPECHER LES FORFAITURES.
    Historiquement, les gouvernements on élargi le bassin des électeurs chaque fois qu’ils ont eu besoin d’appuis massifs pour accomplir un objectif précis — la plupart du temps militaire — plutôt que pendant les périodes où le public demandait à grand cri l’extension du droit de vote. Il s’agit du marchandage habituel, où des concessions démocratiques sont accordées en échange d’un consensus social si nécessaire en temps de crise. De plus, le fait d’accorder le droit de vote à ceux qui n’en jouissaient pas permet aux gouvernements de canaliser les insatisfactions et les énergies contestataires qui autrement auraient pu constituer une menace sérieuse ou pouvoir étatique vers une forme d’action qui n’est pas menaçante — le vote — qui réduit l’efficacité et la magnitude des changements tout en assurant la reproduction de la démocratie. LA REPRODUCTION DU POUVOIR AUTORITAIRE S’ENTEND !
    Au Canada, l’obtention de la responsabilité ministérielle, le suffrage universel masculin, puis l’extension du droit de vote aux femmes et aux Amérindiens a surtout eu comme effet de les faire passer les opprimés d’une marginalisation officielle à une marginalisation systémique. Ce qui signifie que les principaux gains politiques des marginalisés est d’avoir le même droit que le reste des citoyens de participer à un système oppressif et d’espérer qu’il agisse en leur faveur. Le débat sur le droit de vote est un leurre: le gouvernement a recours au suffrage pour amenuiser les demandes des minorités et saper les énergies consacrées à l’action directe. AVEC L’INOPPRESSION ACTIVE, CET INHUMANISME N’EXISTERAIT PLUS !
    Il n’y a pas de fumée sans feu, et il n’y a pas de suffrage sans intention de marginalisation. ACTUELLEMENT VRAI !
    Quand nous mordons à l’hameçon électoral, nous donnons à l’État le pouvoir de se saisir de nos capacités à prendre totalement et entièrement le contrôle de nos propres vies. CE NE SERA PLUS LE CAS SI L’ON MET EN PLACE L’INOPPRESSION ACTIVE !
    Les élections ont tendance à réduire les individus à un rôle passif, à faire miroiter le salut grâce au principe de la sagesse des majorités plutôt que de celui de l’action directe volontaire. Une division naît entre les gouvernants et les gouvernés lorsque les électeurs assistent de la marge comme spectateurs du gouvernement et nom comme des agents de leur propre destinée. Les systèmes politiques de tous genres ont tous en commun la particularité d’exclure la possibilité de l’action directe autonome et individuelle et la démocratie n’y fait pas exception. Les démocraties savent être aussi racistes, nationalistes, impérialistes et militaristes que les dictatures, et surtout elles discriminent, exécutent, torturent et réduisent au silence les individus. Ce qui distingue les démocraties des autres systèmes, c’est qu’elles oppriment et aliènent se présentant comme le visage de la volonté collective et individuelle, LA FAUSSE DEMOCRATIE, S’ENTEND ! comme l’incarnation même de la liberté, ce qui les rend particulièrement insidieuses et efficaces. VRAI
    Les organisations politiques formelles ne s’intéressent qu’à certains aspects de la réalité. La démocratie, en tant que mode d’organisation politique, ne détermine donc pas entièrement notre droit individuel à l’autodétermination. Par exemple, les droits inaliénables que la démocratie vous garantit ne s’étendent pas à toutes les sphères de votre vie – votre lieu de travail étant une de ses sphères particulièrement à l’abri des ingérences démocratiques. Évidemment, le salaire minimum, la journée de huit heures, les lois sur la sécurité du travail et toutes les autres législations adoptées par les démocraties – en réponse aux pressions exercées directement par les travailleurs – peuvent très bien améliorer les conditions de travail et interdire les formes les plus scandaleuses d’exploitation. Il n’en demeure pas moins que l’employeur et l’employé n’interagissent pas entre eux comme des citoyens libres et égaux. L’un d’entre eux est le boss, l’autre le travailleur, et tous deux jouent leur rôle selon des règles qui n’ont rien avoir avec les principes de participation démocratique. Aucune élection ne changera cet état de fait.
    Lorsque l’individu se rend sur son lieu de travail, il abandonne sa qualité de citoyen pour adopte celle de travailleur salarié. Il devient alors un esclave à temps partiel – le temps qu’il consacre au travail salarié. On exige de lui l’obéissance et la loyauté envers l’entreprise. L’exercice de la plupart de ces droits fondamentaux dits démocratiques, comme la liberté d’expression, la liberté d’association ou la liberté de circulation lui sont interdits le temps qu’il est au service de son maître. COMME TOUT ENTREPRENEUR MILLIARDAIRE QUI EXECUTE UN CONTRAT QU’IL A CHOISI DANS SON PROPRE INTERET !
    Et ce temps mort consacré au travail salarié – pour ceux qui évidemment ont la «chance» d’avoir un emploi – SOUS-PAYE, CE N’EST PLUS UNE CHANCE, C’EST UN HANDICAP !
    a tendance à devenir de plus en plus long, à gruger de plus en plus notre vie, ce qui réduit d’autant le temps de notre existence où nous jouissons des fameux droits démocratiques. Mais ne vous inquiétez pas, ceux qui n’ont pas d’emploi sont si marginalisés, si harcelés par les fonctions providentialistes de l’État que leur temps de citoyen démocratique est encore plus limité. C’EST BIEN LA UNE RAISON SUPPLEMENTAIRE POUR INSTAURER L’INOPPRESSION ACTIVE !

  6. La démocratie

    La démocratie dont la définition est le gouvernement par le peuple est une notion théorique, comme les droites ou les plans en mathématique. Cela n’existe pas en réalité. En réalité vous avez des portions de choses assimilées abusivement à des droites comme par exemple, une règle, un rail de chemin de fer etc … ou des petits fragments temporaires et limités de démocratie dans des choix entre potes, des moments d’entraide entre voisins, dans des émeutes révolutionnaires, jamais dans les décisions politiques. Ce qui nous disent que nous sommes en démocratie nous mentent, car les fragments de démocratie n’existent que temporairement et qu’à l’état fractal. Nous ne serons jamais en régime démocratique, nous sommes en régime oligarchique, une minorité de puissants contrôle les sondages, les médias, le financement des partis,et etc … etc … et je suis d’accord avec vous la notion de démocratie est utilisée pour gruger et aliéner les gens.

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  7. juste pour en rajoutez a ton raisonnement….

    Je ne comprend pas comment un sénateur-trice, unE députéE, unE présidentE… pourrait être représentatif de la majorité qui l’a élue étant donné qu’il ne connait pas un seul de ses électeurs-trice (à par ses amis peut être). Comment peut on représenter des milliers de personnes que l’on a jamais rencontrer? De plus 2 électeurs peuvent avoir voté pour la même personne et avoir une vision tout à fait différente de construire leurs vie! (faudrait t’ il encore qu’ils sachent ce que ça signifie construire SA Vie , la prendre dans SA main!)

  8. la démocratie, c’est quand la moitié des gens plus un domine l’autre moitié moins un.
    pour « gagner des élections », il suffit donc d’en convaincre deux de changer d’avis, et zut pour les autres.

    les êtres humains sont vraiment des créatures étranges.

  9. C’est consternant de lire qu’il faut attendre la fin de la démocratie pour enfin vivre libre. Que la démocratie nous oppresse, on le sait. Mais de là à reprendre le vieux thème de l’aliénation existentielle en démocratie, «les désirs sont continuellement confrontés à l’impossibilité de l’action, à l’impossibilité de leur réalisation », vous mentez honteusement. Ou vous êtes une incarnation de cet affreux mensonge ou vous nous faites part de votre impossibilité à réaliser vos désirs en tenant ce blog puisque vous vivez dans une sacro-sainte démocratie ?

  10. Les démocraties existent en fonction des idées que leur font remonter leurs intellectels, tout en préservant les intérêts budgétaires. Plus on fera remonter d’idées nouvelles, et c’est la cas, et plus les députés et élus devront transiger sur la libert individuelle. Nier la démocratie, c’est s’opposer à la liberté individuelle qui conquiert patiemment le liberté collective. Libérer l’individu est une tendance remarquée dans la plus part des Pays. Il semble ne pas y avoir de limite dans cette conquête. Mais le grand capital a su profiter de la partie pour nous imposer une consommation personnelle, antinomique avec la liberté, liberté qui se veut économe de moyens pour s’accomplir. C’est à la société de consommation qu’il faut s’attaquer et à ses dérives, et non pas à la démocratie qui défend l’individu contre le groupe sur puissant.

  11. La critique du régime politique dans lequel nous vivons que constitue ton article est très pertinente. Sauf, peut-être, sur un point, mais, il me semble, un point essentiel : ce n’est pas de la démocratie que tu parle, mais d’un régime politique qui se fait – trompeusement ! – appeler « démocratie ».

    La démocratie – la vraie (la seule) – est le « gouvernement par le peuple » (dêmos = peuple ; kratôs = gouverner, diriger). Comme disait l’autre, la démocratie c’est « le gouvernement du peuple, PAR le peuple, POUR le peuple ». Donc, PAS DU TOUT CE QUE NOUS CONNAISSONS DEPUIS 200 ANS !

    Ce que nous expérimentons depuis deux cent ans, c’est le « gouvernement (prétendument) représentatif », une variante maligne de l’OLIGARCHIE (oligôs = petit nombre ; arkein : commander).

    Il y a, selon les démocrates grecs de l’antiquité athénienne (qui ont inventé la démocratie) trois sortes de gouvernement :

    – le gouvernement d’un seul > la monarchie (monôs = un seul ; arkein = commandement).
    – le gouvernement du petit nombre > l’oligarchie
    – le gouvernement du grand nombre > la démocratie

    Les grecs disaient aussi que dans chacun de ces trois types de gouvernement, il pouvait y avoir deux variante, l’une correspondant à la situation dans laquelle le gouvernement orientait ses décisions dans l’intérêt général (dans l’intérêt du grand nombre), l’autre correspondant à la situation dans laquelle le gouvernement orientait ses décisions dans l’intérêt des puissants (le roi, les riches, les puissants, les possédants). Ainsi, l’avatar négatif de la monarchie est la tyrannie, l’avatar positif de l’oligarchie est l’aristocratie (aristôs = les meilleurs ; kratos, gouverner, diriger) et l’avatar négatif de la démocratie est l’ochlocratie – le gouvernement de la foule.

    Pour l’exprimer en d’autres termes, la vraie démocratie ne va pas sans ANARCHIE !

    L’anarchie – A privatif et arkein = commandement – signifie « sans commandement centralisé (que ce soit autour d’un leader unique ou d’un petit nombre de décideurs). Cela ne signifie pas « chaos » ou « désordre » (comme on nous le fait croire depuis le XIXe s. L’anarchie, ce n’est pas le chacun pour soi (ça, c’est le capitalisme, le « libéralisme », dont les physiocrates du XVIIIe s. sont les penseurs / fondateurs. L’anarchie, c’est l’ordre SANS le pouvoir, ou plus exactement l’ordre sans la hiérarchie (l’anarchie est le contraire de la hiérarchie > hierôs = sacré ; arkein = commandement >> la hiérarchie c’est l’ordre sacré, le gouvernement par le temple), c’est donc une forme d’organisation sociale qui repose sur l’ÉGALITÉ, une forme horizontale du pouvoir (c’est pour cela qu’on dit qu’il n’y a pas de pouvoir CENTRALISÉ : le pouvoir est le même pour tous).

    Ainsi, par définition, l’anarchie est indissociable de la démocratie et inversement. Sans anarchie, la démocratie tourne au « gouvernement (prétendument) représentatif », c’est-à-dire l’oligarchie déguisée ; sans démocratie, l’anarchie devient vite l’ochlocratie – le gouvernement de la foule.

    JE SUIS DÉMOCRATE DONC JE SUIS ANARCHISTE !

    L’égalité est donc la clef. Les grecs avaient plusieurs termes pour parler de l’égalité :

    > isonomia, qui désigne l’égalité des droits politiques et l’égalité devant les lois.

    > isègoria, qui désigne l’égal droit de parole dans les assemblées politiques des citoyens.

    > isogonia, qui désigne l’égalité par la naissance entre tous les citoyens de la cité.

    > isokratia, qui désigne l’égalité de pouvoir entre tous les citoyens libres de la cité.

    Toutefois, remarquons que quand Hérodote décrit la naissance de la démocratie athénienne, il met en évidence l’isègoria et non l’isonomie comme principe de l’égalité : ce que les démocrates athéniens chérissent le plus dans l’égalité, c’est l’isègoria, pas l’isonomie.

    Pour comprendre cette étonnante préférence, il convient de convenir de la nature de l’égalité, car celle-ci peut revêtir deux compréhensions concourantes. L’une tiens que tous les êtres humains sont par nature et par essence égaux – c’est-à-dire semblables – et qu’ils ont dès lors tous droit à une part équitable de tout ; l’autre convient que tous doivent bénéficier de chances équitables, comme les coureurs du Marathon.

    Ainsi, tandis que l’isonomie, qui accorde une voix politique égale à tous les citoyens, peut supposer une égalité de nature aussi bien qu’une égalité de chance, l’isègoria est une pure égalité de chances, et il en sort que les Athéniens auraient accordé plus d’importance à l’égalité des chances plutôt qu’à l’égalité de nature et d’essence.

    Ceci est bien décrit par Bernard Manin (dans « Principes du gouvernement représentatif »). Il se peut néanmoins que cette lecture soit celle d’Hérodote, non la vérité sur les préférences des Athéniens. Il faut approfondir la réflexion sur la forme de l’égalité si nous voulons déterminer quelle en est la meilleure pour bien gérer la vie dans la cité.

    Si nous supposons qu’il est préférable d’adopter l’égalité de chance plutôt que d’essence, nous devons voir si cela se trouve dans la réalité de la cité. C’est-à-dire, il convient que tous aient, effectivement, les mêmes chances au départ de la vie – ou à tout le moins, à l’entrée de l’âge adulte. Tous doivent donc avoir reçu une éducation égale, un accès au savoir égal et bénéficier d’une fortune égale au moment de l’entrée dans l’âge adulte.

    Les citoyens libres d’Athènes avaient tous accès au savoir et à l’éducation lettrée, mais cependant, tous n’étaient pas égaux en fortune. Ceux qui disposaient de peu de fortune – les pauvres, qui étaient plus nombreux que les riches – devaient consacrer une plus grande part de leur temps à gagner leur pain, et ainsi, disposaient de moins de liberté pour étudier et recevoir un enseignement. Les préoccupations des uns étaient tournées vers les besoins de la nécessité du corps, tandis que les préoccupations des autres pouvaient se consacrer pleinement aux besoins de la nécessité de l’esprit, puisque les nécessités du corps étaient assurées par leur fortune.

    Il ressort qu’il ne pouvait y avoir, véritablement, d’égalité de chance à l’entrée de l’âge adulte. Il eut fallu, pour cela, que l’on prenne aux riches pour donner aux pauvres, afin que tous aient une fortune égale. Il manquait donc une forme d’égalité que les Athéniens n’ont jamais prise en compte dans l’idéal démocratique : l’égalité de fortune – « isoikonomos ».

    Donc, cette inégalité de fortune engendre un déséquilibre qui rend caduque l’égalité des chances, et qu’avec le temps, ce déséquilibre ne fait que croître et cela concours à augmenter les inégalités de fortune. Or, les inégalités de fortune, lorsqu’elle deviennent trop grandes, sont causes de maints désordres, conflits et injustices. Elles nuisent donc à la bonne entente et à la bonne gestion de la cité dans la paix.

    L’inégalité de fortune empêche d’accéder à l’un des objets fondamental de la démocratie : l’autonomie.

    Au sens premier, le terme « autonomie » désigne celui qui fait ses propres lois. Il revêt cependant, par déduction, un autre sens : celui qui ne dépend pas d’autrui.

    En effet, celui qui dépend d’autrui, notamment pour la nécessité des besoins du corps, est par nature soumit à autrui, si bien qu’il ne dispose pas d’une totale liberté dans ses choix. Celui qui pourvoit aux besoins du corps d’un autre dispose de fait d’un ascendant sur lui et peut user de cet ascendant pour influencer ses choix ; il lui impose donc ses règles, donc ses lois. On dit que la personne dépendante est « hétéronome ». C’est le cas de tout le peuple dans les formes monarchique et aristocratique, où le commun est soumit à des lois pour lesquelles il ne peut mais. On comprend mieux pourquoi les « libéraux » sont de grands fervents de l’élection : ils comprennent parfaitement cette dépendance (« Je ne crains pas le suffrage universel ; les gens voteront comme on leur dira »).

    Morpheus

  12. Il est très malin de la part des voleurs de pouvoir (les prétendus représentants) de faire appeler le régime politique actuel « démocratie », car se faisant, cela nous empêche de formuler la solution.

    Si nous réclamons « nous voulons la démocratie », (presque) tout le monde nous répondra – comme à un simple d’esprit – « mais enfin, vous avez la démocratie, que voulez-vous de plus ? »

    Cet article en est une magistrale démonstration, où l’auteure désigne elle-même le régime qu’elle critique selon le mot qu’utilise les voleurs de pouvoir pour le désigner, et ainsi se trouve dans une situation impossible, un conflit intérieur, qui va jusqu’à orchestrer en elle un rejet de la démocratie.

    Or, les pères fondateurs de nos régimes politiques, que ce soit au USA, au Royaume Uni ou en France (les trois grandes révolutions), étaient des gens très instruits, des hellénistes, qui connaissaient les auteurs grecs et latins, et savaient donc parfaitement ce qu’est une démocratie. Et ce qu’elle n’est pas.

    Or, ils ne voulaient PASs de la démocratie ! Ils l’ont écrit (je n’invente rien, documentez-vous). Ce qu’ils voulaient, c’est un « gouvernement représentatif », c’est-à-dire un régime politique où le peuple pourrait élire (choisir) des maîtres politiques qui décident de tout à leur place. Parce qu’ils estimaient être eux-mêmes plus à même de gérer les affaires publiques que le peuple lui-même. Vu l’époque et les idées qui y dominaient, cela n’a rien d’étonnant. De nos jours, bien sûr, il y a là quelque chose de choquant.

    Depuis tout petit, on ne cesse de nous répéter, partout et tout le temps « démocratie = élection, élections = démocratie », et à force, bien entendu, nous finissons par le croire. Or, par définition (et cela ne fait même pas l’objet d’un débat), l’élection est une procédure aristocratique, donc oligarchique. La preuve (pour ceux qui ne sont pas convaincu par une simple affirmation) : lorsque nous choisissons un candidat à une élection parmi un panel très réduit de candidat, nous sommes naturellement porté à choisir celui ou celle que nous considérons comme étant le/la meilleur(e) ; « le meilleur » en grec se dit « aristos », donc, par définition l’élection est aristocratique. Elle est oligarchique aussi, vu que, forcément, les meilleurs formant « un petit nombre », une aristocratie EST oligarchique.

    D’ailleurs, même Aristote (qui comme beaucoup de philosophes grecs ne portaient pas forcément la démocratie dans leur cœur, car ils s’estimaient mieux à même que le peuple pour commander), l’a écrit. Encore une fois, je n’invente rien. Je rétablis certaines évidence qu’on a effacé de nos esprits (bien qu’en cherchant, on les trouve, mais encore faut-il lire).

    Morpheus

  13. Réflexions à Moi même..:
    Un seul terme me vient en tête : « ordo ab chao »

    Après tout si la situation est assez chaotique certains supplieront qu’on les sauve à tout prix quitte à accepter l’inacceptable. On a déjà vu ce qui s’est passé après les attentats du 11 septembre. Il ne manquait plus qu’un évènement au retentissement médiatique suffisamment fort survienne pour que certains plongent à nouveau. Pourquoi ne pas sacrifier une star mondialement connue ou faire exploser un stade de foot ! Lors d’une cérémonie télévisée ou pire encore. Dans les esprits tortueux de nos élites, les idées morbides doivent se bousculer.Si les humains après les innombrables mensonges de leurs élites sont prêts encore une fois à se faire avoir, ils n’auront que ce qu’ils méritent. Renoncer à sa liberté pour plus de sécurité voilà ce qu’en pensait un ancien président étasunien : « Quiconque sacrifie sa liberté pour plus de sécurité ne mérite ni l’un ni l’autre. » Ce n’est pas totalement faux !!Notre populace est prête à fuir leurs responsabilités et à laisser d’autres décider à leur place ce qui est bon pour eux. Je ne dis pas qu’il ne doit pas exister de leader, mais les leaders non naturels, entraînent des catastrophes.Je ne crois pas aux élections présidentielles qui sont pour moi de grossières manipulations et une façon habile de déresponsabiliser les gens.Un homme élu dans le mensonge et deux niveaux de mensonges ne peut que régner par le mensonge (telle une poupée russe de mensonges) ! Et le peuple qui a accepte ce/ces mensonge(s) ne peux qu’en subir les conséquences.Attentat odieux, guerre odieuse basée sur un prétexte fallacieux ! Et ça continuera encore et encore. Remarquez que si un tel pouvoir mensonger a pu s’installer c’est que tout le système qui est gangrené par l’infamie ! Et les démons Persique ! Comme souvent d’ailleurs dans des zones riches en gaz, en pétrole voire les deux ou plus encore.Maintenant s’il y a encore des cons pour croire à leurs manipulations, ça les regarde. S’il y a encore des idiots utiles pour croire que ces semeurs de chaos peuvent apporter du mieux dans certains pays quand dans leurs propres pays ils détruisent l’économie et augmentent la pauvreté et l’insécurité, que dire… ?Le monde est à l’image de notre fond intérieur ! Entre des idiots utiles et des démons il ne peut y avoir qu’un monde désolé ! Les démons et les idiots utiles sont des cons et des imbéciles. Les imbéciles sont impossibles à raisonner !Or malheureusement le monde est rempli d’idiots, de cons et d’imbéciles. Mais il reste encore des gens bien et on ne peut qu’espérer que ces gens de bien auront l’inspiration et la force de lutter pour que quelques saines valeurs soient défendues et mises en avant. Qu’ils pourront toucher la raison au travers des montagnes de mensonges pour agiter l’émotionnel en chacun de nous.Oui l’espoir doit faire vivre car peu importe ce que l’on croit il y a des raisons de se battre ici bas et comme le cite si bien André Malraux « L’espoir des Hommes c’est leurs raisons de vivre ou de mourir »

    Je vous laisse à réflexions et à ma prière quotidienne

    Seigneur ! Je veux quitter ce monde et fondre en ton amour.Emporte-moi, Seigneur, vers l’éternel séjour !

    Le chauffeur de taxi : Vous avez un itinéraire préféré ?

  14. Ton article est si intéressant que j’en ai pris des notes ^^
    Merci :)

  15. la democratie est un terme qui designe le systeme de societe le plus juste la democratie est un terme qui designe le systeme de societe le plus juste et en harmonie dans le respect des la liberté de tous et en ce sens c’est le titre supreme. Ce que clame tout les intellos ou specialiste en philosophie sur les divers sens du mot nous detourne de la definition precise et designe des regimes sans respecter les conditions de distinction. il n’existe pas de democratie et le statut n’est pas soumis à des normes car les partis politiques sont des association beneficiant de dispense de statuts qui sont necessaire aux association. Dans cette forme tout partit se designe comme democratie car ce mot n’à pas de definition officielle et commune ET EST NON REGLEMENTEE. Dans ces conditions la democratie est interpreté differement et ne veux rien dire. C’est la maniere des dirigeant de dicter ses lois sans respecter la constitution qui garantit en principe le regime des droits du citoyens. Mais dans leur democratie ils estimes etre en droit de dicter des lois avec la majorité des votant qui se conforte de rendre leur justice contre les minaurité. La democratie est un terme qui designe un regime qui permet à tous d’etre libre et egaux et protege des injustice. le droit de chgacun est limité en pratique par celui des autres et ne permet pas de juger ou de porter atteinte à la liberté des minorités. La democratie est defini comme un moyen de lutter contre le pouvoir la discrimination et les privileges. Le vote est contraire aux principes fondamentaux et est une dictature mais personne ne conteste et participe à l’edifice les murt d’une prison qui les prive de liberté. les lois sont illegales et contraire à la constitution et personne ne se revolte et ne prend conscience des atteintes aux droits de l’homme et ne savent distingués le bien du mal et son des dictateurs en puissance sans se poser de questions. La seule loi qui est conforme c’est l’interdiction de porter atteint à l’integrité physique ou morale à autrui et de ne pas respecter leur liberté. les lois qui condamne les citoyens pour comportement qui adopte une conduite à risque est arbitraire le non respect des lois en vigueur sont une forme de tyrannies. Le pouvoir est illegitime et contraire à la loi supreme definit dans la constitution qui est un texte à valeur de regles de protection contre l’oppression et la dictature et les formes d’esclavages. Les droits sont bafoués par les postes de direction à tout niveaux et le peuple est soumis aux lois qu’il accepte par omission de se rebeller et de contester les condamnations infligés sans motif valables. La democratie est notre seule outils de protection et nous ne le revendiquons pas aux dépends de notre droit à la liberté et à la justice seule sans etre esclaves des lois votés par une majorités sans scrupules qui croient etre en democratie et qui le crient au et fort comme une verité sans verifier d’etre dans la verité et se permet faire de la propagande au détriment des principes de la democratie. En democratie vous n’avez pas la liberté d’exprimer votre opinion si elle est fausse et vous n’avez pas le droit d’avoir des idées racistes ou extremistes et de proclamer son interpretation de ce qui est juste en induisant les gens en erreur. Vous etes des hors la lois pour manipulation mentale rn portant atteint à l’integriter morale d’une personne en lui proclamant des mensonges visant à porter atteintes à leurs droits. Tout ceux qui designent leur pays comme une democratie est dehors des regles supreme qui sont supérieurs en contradiction avec la constitution qui definit le regime appliqué de plein droit sans distinction de statut lié aux postes à responsabilité auquels ils sont soumis et de leur devoir de le faire respecter et de l’eduquer à tout ceux qui se trompe dans leur point de vue faux en rapport au bien et au mal. Les dirigeant entre guillemets sont responsable de l’application du systeme édicté et son juger pour manquement à son devoir et sa fonction.. Les partis politiques ne sont soumis à aucune normes et tout pays peux se proclamer republique democratique sans conditions comme le congo la chine et tout regime totalitaire. c’est à la distinction de chacun de juger si le regime est d’une forme ou d’une autre et le crimes contre l’humùanité se répend en revendiquant la liberté en reference à la semocratie comme si c’etait son terme de base a la faveur des occidentaux qui deforme la definition réel et prétend même qu’il nexixte pas de définition propre à tous . C’est de cette facon que la prise de pouvoir est valide en toute illegalité est sans revolte des victimes qui ne sont plus capables de voir plus loin que le bout de leur nez et sont convaincus de ne pas pouvoir se defendre alors que le droit est dicté pour eux mais appliqué contre eux. La democratie comme le syndicalisme est la seule protection de notre liberté et de lutter contre les pouvours impropre à la democratie réelle. La DEMOCRATIE EST LE

  16. Bla bla bla bla bla de pseudos intellectuels, plaidoyer contre la démocratie pour dire au peuple de continuer à aller voter pour des élus qui se croient investis du pouvoir de faire ce que bon leur semble Cela ,sans blabla bla-bla-bla s’appel l’OLIGARCHIE . Unissons nous , la très grande majorité pour accéder enfin après plus de deux siècles d’attente à la DÉMOCRATIE qui permettra aux élus de mettre en application ce pourquoi ils ont été élus , rien d’autre ..OK? . Contre l’herpès ( union des LRPS ) la 6ème république ( l’union des mécontents ) notre ultime et seul espoir avant de descendre dans la rue sous une seule bannière .Vive la DÉMOCRATIE qui fait tellement trembler les oligarques…… Faut les comprendre ,,,,, Les pauvres, perdre toutes leurs sombres prérogatives …… Blablablablablablablabla ….mare de nous prendre pourdes cons OK!

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