Celle qui veut jouir librement
Et celui qui veut goûter le miel de la vie
Trouvent toujours devant eux
Un uniforme pour leur barrer la route.
Celle qui veut étreindre les bras du ciel
Celui qui veut éjaculer le foutre des étoiles
Se trouvent toujours enchaînés, matraqués
Avilis par le ressentiment démocratique
Car le capitalisme nous oblige à troquer notre vie
Pour une survie médiocre fleurant le plastique
Nous contraint à brider nos désirs
En échange d’une distraction perpétuelle
Nous ampute de la totalité de notre être
En faisant de nous des moins que rien:
Des citoyens fichés, jaugés, passeportisés,
Munis de papiers à torcher estampillés
Des Untermenschs qui ne sont utiles
Que lorsqu’ils forment un groupe commode
Un marché, un électorat, une main d’œuvre
Des agents économiques rationnels
De la chair à canon ou à trottoir
Et lorsque la coupe déborde
Lorsque ça suffit y’en a marre basta trop c’est trop
Les experts patentés de la contestation
Et les perroquets castrats de la presse urinaire
Exigent que nous soyons raisonnables
Imputables et socialement responsables
Que nos demandes soient simples et claires
Que nous déambulions en rang sagement
Dans l’espoir d’une décision magnanime
De notre maître miséricordieux
Notre pègre qui est aux cieux
Je ne suis pas raisonnable
Je ne fais pas de choix sensés
Mes gestes sont gauches et impudiques
Mes paroles inadéquates et gênantes
Je suis intolérable car je ne veux plus
Demander la permission pour vivre
Je suis intolérante car je ne veux plus
Me contenter de McSurvie
Dans son format jetable pratique
Ne demandez plus la permission pour vivre
Pour étreindre enfin les bras du ciel
Pour éjaculer tout le foutre des étoiles
Donnez librement vos particules d’extase
Prenez tout ce que votre oeil embrasse
Chaque fois que le Léviathan a le dos tourné.
Catégories :Pétage de coche
Anne Archet
Héroïne sans emploi, pétroleuse nymphomane, Pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gîtînoise terroriste (et menteuse, par dessus le marché). Si j'étais vous, je me méfierais, car elle mord jusqu'au sang.
J’allais dire qu’ils contrôlent presque tout ces saletés d’autoritaires, mais vous mentionnez quand même le Léviathan à la fin.
Que feriez-vous face à une injonction? Si on suit votre logique, je ne devrais même pas être à l’université, mais bon.
«Donnez librement vos particules d’extase
Prenez tout ce que votre oeil embrasse»
Le peu de fois où j’ose approcher une femme, c’est plutôt la catastrophe. Et je recommence sans cesse pour foncer dans le même mur. En ce sens, c’est plus une malédiction qu’une libération.
Mon pauvre Bakouchaïev… Evidemment à l’Université on ne vous l’enseigne pas… Mais l’amour est une imposture et le sexe est habité par le néo-fascisme…
@Bakouchaïev
« Que feriez-vous face à une injonction? Si on suit votre logique, je ne devrais même pas être à l’université, mais bon. »
Mais c’est justement ça le point, que nous reste-t-il à faire quand il ne faudrait même plus qu’on manifeste pacifiquement soi-disant « parce qu’il faut accepter que la décision soit prise »? (j’ai entendu dire une telle ânerie de la part d’un fasciste pro-hausse ce matin).
Concernant l’université, je ne crois pas qu’Anne Archet a dit que c’était pire que le marché du travail…
« Donnez librement vos particules d’extase
Prenez tout ce que votre oeil embrasse »
Il ne peut pas y avoir avec une telle libération avec une conne, une naïve, une esclave pro-patriarcho-monogame ou une bornée, ce n’est pas pour elles…
@Gonzague
L’amour ne s’enseigne encore moins dans le marché du travail. Pour le reste, je ne comprend pas le lien entre votre commentaire et le point soulevé par Bakouchaïev.
« Mais l’amour est une imposture et le sexe est habité par le néo-fascisme… »
J’espère que vous êtes sarcastique…quoique d’un côté, l’amour sous sa forme patriarcho-monogame est une imposture autoritaire qui n’a pas grand-chose à voir avec l’amour…
«quoique d’un côté, l’amour sous sa forme patriarcho-monogame est une imposture autoritaire qui n’a pas grand-chose à voir avec l’amour…»
Voilà… l’amour a perdu ses lettres de noblesse depuis longtemps. Le sexe aussi d’ailleurs..
Aujourd’hui, on n’aime plus. On possède. Cette passion pour les chats et les chiens, n’est pas étrangère à cette méfiance, toujours plus grande, de l’Homme envers l’Homme.. L’animal domestique ce laisse généralement posséder, ce n’est pas dans la nature de l’Homme d’être soumis. La preuve, le respect signifie souvent, pour lui, l’obéissance. L’Homme est fasciné par le pouvoir.
Il fini toujours par se révolter, mais plus il a été soumis plus la révolte est violente… Et franchement, j’aimerais bien évité, même si ça me semble parfois inévitable…
Pourquoi ne pas aimer plusieurs femmes (ou même de tous les autres sexes si vous voulez) et ne pas partager un plaisir sexuel à plusieurs, sans la crisse de fidélité obligée?
Pour ce qui est de l’injonction, on s’est arrangé. :)