Au Québec, les deux dernières semaines politiques furent fertiles en I told you so moments. D’abord, le budget du ministre Raymond « faisons payer les pauvres parce que les riches, ça n’existe pas » Bachand. Ensuite, l’ex-ministre de la Justice qui lance un pavé dans la belle mare d’eau corrompue (je sais, c’est un jeu de mots minable, mais c’est plus fort que moi). Sans oublier Patapouf qui, piqué à vif, lance une commission d’enquête sur un problème imaginaire comme on lance un sac de sable lorsqu’on navigue sur une montgolfière qui se dégonfle.
Dans ces conditions, comment se surprendre que le gouvernement Charest soit un des plus impopulaires — sinon le plus impopulaire — depuis la confédération? Comment se surprendre que la population exprime dans les sondages son ras-le-bol non seulement envers le parti libéral, mais envers l’ensemble de la classe politique?
Ce qui personnellement me scandalise, ce n’est pas tant les agissements du gouvernement — car, bien honnêtement, je ne pense pas qu’on puisse s’attendre à beaucoup mieux de n’importe quel gouvernement, si ce n’est un meilleur camouflage de leurs magouilles. Non, ce qui me choque, ce sont plutôt les pleurs de tous ces journalistes, de tous ces commentateurs qui s’inquiètent du cynisme de la population. « Les gens sont cyniques… le taux d’abstention sera élevé aux prochaines élections… la démocratie sera en danger… il faut que les gens aient confiance en leurs institutions… » et patati, et patata. Vous allez me dire que ce faisant, ils jouent leur rôle de chiens de garde de la démocratie — c’est-à-dire de l’ordre établi — et vous aurez parfaitement raison. N’empêche : je me demande bien en quoi c’est un problème d’être cynique.
Prenant pour acquis qu’on ne se réfère pas à Antisthène et Diogène, et si je me fie à mon Petit Bob, le sens courant du mot « cynique » est « qui exprime ouvertement et sans ménagement des opinions qui choquent le sentiment moral ou les idées reçues, souvent avec une intention de provocation ».
Si c’est bien de ce cynisme-là dont on parle, il est à peu près temps que nous le devenions. Car s’il est une idée reçue dont nous devons nous débarrasser, c’est bien celle que la corruption n’est qu’une maladie passagère qui se règle en changeant périodiquement le personnel politique. Il est à peu près temps que nous prenions conscience que la corruption, le favoritisme et l’entretien des clivages sociaux sont au cœur même de l’institution étatique, quelque soit le type de gouvernement qui le gère, qu’il soit de gauche ou de droite, qu’il soit dictatorial ou démocratique. Il est temps de comprendre que ce que nous appelons « démocratie » n’est qu’une façon de donner de la légitimité populaire à une institution qui dans les faits ne repose que sur la violence.
Au cœur de l’État se trouvent la violence, l’exploitation, la corruption et le privilège. Ajoutez-y la démagogie et la partisanerie et vous obtiendrez une démocratie. Vous trouvez cela cynique? Dites-vous que le cynisme est préférable à l’aveuglement.
Catégories :Grognements cyniques
Anne Archet
Héroïne sans emploi, pétroleuse nymphomane, Pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gîtînoise terroriste (et menteuse, par dessus le marché). Si j'étais vous, je me méfierais, car elle mord jusqu'au sang.
Je suis Français.
Eh ben, tout pareil.
Vous avez entendu parler du « bouclier fiscal » ? Chez nous on les a les riches, mais on se dit que si on les taxe trop ils vont partir au Québec (ou plus vraisemblablement en Suisse).
Comme si les très très riches, ils n’avaient pas déjà des brouettes de « conseillers fiscaux » qui ont pour unique tâche de trouver un moyen de contourner les impôts…
Bref, merci pour cet article, j’ai vraiment l’impression que tout le monde veut vivre avec des oeillères parfois.
La conclusion est comme il faut… Ici en France tout a été parfaitement encerclé. Les sites de sympathies anarchistes ou tournent au ralenti ou ne tournent plus depuis un bon mois et comme parallèlement les correspondances que nous entretenions semblent s’étioler, on a quelquefois le sentiment que ce beau monde a été chassé de la toile…
Nous avons eu cette grand messe télévisées qui semblait préfigurer le changement sur internet. Puisque l’émission date de février et la désertion l’a presque immédiatement suivi. (Jusqu’à quand?)
http://blog.mondediplo.net/2010-02-10-Effroyables-imposteurs-sur-Arte-le-roi-est-nu
Mon commentaire va sans doute vous paraître d’une consternante naïveté, mais je crois en l’État pour libérer l’individu des dominations les plus crasses et avilissantes. Vouloir abolir l’État, c’est plutôt ça que je trouve joli et fleurette, pour ne pas dire consternant, car ça fait totalement le jeu des exploitants, des profiteurs et des corrompus.
À ma connaissance le seul pays sans État aujourd’hui, c’est la Somalie! Ou peut-être aussi dans une certaine mesure Haïti… Vous voulez vivre en Somalie ou en Haïti? Qui profite de la situation dans ces pays: ceux qui sont armés ou qui possèdent suffisamment pour mettre les autres à leur botte. La domination y est totale, brutale et sans appel.
À ma connaissance aussi le meilleur moyen de répartir la richesse, c’est encore de passer par l’État. Les plus grands progrès sociaux l’ont été dans des pays où l’État occupait une place importante. Sinon on s’en remet aux fondations privées? À la charité? À l’esprit communautaire qui transforme la société en ghettos?
Bien sûr l’État seul n’est pas la solution; il ne s’agit que d’un instrument de gestion des choses publiques. Il y a donc des États pire que d’autres, et la tendance générale est que les classes dominantes déploient beaucoup d’énergie pour contrôler l’instrumenmt que constitue l’État. L’intérêt du citoyen/individu n’est-il pas plutôt de tenter de disputer ce contrôle de l’État, et non pas de le laisser s’affaiblir ou d’abandonner le terrain en cultivant des paradis imaginaires ce qui à mon sens fait très bien l’affaire de la classe dominante?
Je serais curieux de connaître votre conception d’un modèle de gestion des relations entre les hommes. Je ne suis pas allergique aux utopies, pour autant qu’en bout de ligne elles ne produisent pas l’effet inverse à celui recherché.
M. Barzach,
Comme je le dis chaque fois qu’on me fait ce genre de commentaire, je ne fais pas passer mon temps à me répéter dans les commentaires de chacune des notes de ce blogue. Je vous réfère donc à ceci:
http://archet.net/2008/01/24/parizeau-les-anarchistes-et-l%E2%80%99hydre-a-deux-tetes/
Le cynisme, c’est pas mal postmoderne.
Mme Archet,
Je crois que vous avez mal interprété mon commentaire. Loin de moi l’idée de vous convaincre de la pertinence de l’État dans le monde qui est le nôtre. Je sais vos convictions fortes et profondes, et je les respecte.
Je souhaitais juste connaître les modèles alternatifs qui pourraient remplacer l’État comme gestionnaire de la chose publique. Or je n’ai trouvé dans votre lien aucune proposition d’alternative concrète à l’État. À moins que tout ne relève alors du domaine privé?
« L’État, c’est le plus froid de tous les monstres froids : il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : « Moi, l’État, je suis le Peuple. »
[…]
« Ce sont des destructeurs, ceux qui tendent des pièges au grand nombre et qui appellent cela un État : ils suspendent au-dessus d’eux un glaive et cent appétits.
Partout où il y a encore du peuple, il ne comprend pas l’État et il le déteste comme le mauvais œil et une dérogation aux coutumes et aux lois. »
[…]
« Une confusion des langues du bien et du mal — je vous donne ce signe, comme le signe de l’État. En vérité, c’est la volonté de la mort qu’indique ce signe, il appelle les prédicateurs de la mort !
Beaucoup trop d’hommes viennent au monde : l’État a été inventé pour ceux qui sont superflus !
Voyez donc comme il les attire, les superflus ! Comme il les enlace, comme il les mâche et les remâche. »
[…]
« Voyez donc ces superflus ! Ils volent les œuvres des inventeurs et les trésors des sages : ils appellent leur vol civilisation — et tout leur devient maladie et revers !
Voyez donc ces superflus ! Ils sont toujours malades, ils rendent leur bile et appellent cela des journaux. Ils se dévorent et ne peuvent pas même se digérer.
Voyez donc ces superflus ! Ils acquièrent des richesses et en deviennent plus pauvres. Ils veulent la puissance et avant tout le levier de la puissance, beaucoup d’argent, — ces impuissants ! »
[…]
« Évitez donc la mauvaise odeur ! Éloignez-vous d’idolâtrie des superflus. »
http://zarathoustra.info/Ainsi_parlait_Zarathoustra/Premi%C3%A8re_partie/De_la_nouvelle_idole
Quand je songe qu’il y avait dans l’appareil d’Etat une médecin qui répondait au nom de Michèle Barzach et dont on entend plus parler, je me demande si nous n’avons pas le privilège de voir un commentaire de MIchèle, assez désorientée d’avoir été mis à l’écart de la vie politique, mais tout de même encore accrochée à cette idée d’Etat, sans laquelle sa vie précédente n’aurait aucun sens….
Ô comme le mal est grand…
La corruption, les privilèges et la violence font en effet partie des systèmes de reconduction des dominations. Cela dépasse largement le cadre des états. Les reproductions des schémas de dominances s’infiltrent au coeur des choses dès qu’il y a pouvoir. Est-ce à dire qu’il faudrait en revenir à une critique stérile de ce dernier ? Certainement pas. Alors où est le biais, le levier ? Demander conscience et responsabilité dans des ensembles de plusieurs millions de personne ? S’inscrire dans une catégorie sociale contestataire et perdre sa liberté d’examen par cette satanée tendance qui fait de la gratification une appartenance, une prison dorée de plus ?
Le problème n’est pas nouveau et la colère nous amène souvent à se confronter à la globalité, parce que l’action dans la localité est difficile, parce qu’elle n’est pas séparée des dynamiques plus larges qui la traversent, des entêtements, des aveuglements. La dominance est inscrit dans la culture occidentale, qui n’a jamais été d’ailleurs autre chose que guerrière et conquérante.
A penser global pourtant, il est difficile de ne pas être sensible au formidable potentiel dont dispose un Etat, et ceci notamment dans le rôle de l’éducation. Que l’on se penche quelques instants sur les travaux d’un John Dewey en matière de pédagogie (c’est un exemple bien sûr, et ici ce sont plus les idées que les personnes qui m’intéressent)… et la volonté positive, constructive et contributive a du mal à faire le deuil que nous réclame la bassesse et la pauvreté des acteurs politiques, médiatiques et économiques de notre temps. Combattre sur tous les fronts et n’appartenir à aucun.
Soyez cinique si la colère vous emporte, et envoyez pêtre tout moralisme qui vous reprocherait d’être humain(e) et vivant(e). Mais sachez également, dans votre coeur car c’est bien là tout le problème, que le cynisme est un instrument de vos ennemis et qu’à se battre de la même manière, c’est la différence qui est blessée. Une différence dont nous avons besoin, une différence dont l’absence nous brûle.
Manifestement, au-delà de la critique (pertinente) et des récitations (savantes), il est difficile de parvenir à entrevoir ici une proposition de substitut à l’État pour la gestion de la chose publique.
OK, suivons nos instincts, et détruisons cette maison qui n’a abrité que sévices et exploitations. On vit où et comment après? On reconstruit? On déménage? On nomadise? C’est cette question qui m’intéresse.
Quant à Michèle Barzach, je salue votre mémoire Ogurian, car sans être elle l’attribution de mon nick n’est pas totalement étrangère à son éviction singulière de la sphère politique.
Comme je l’ai déjà dit, je n’ai pas envie de donner un cours d’anarchie 101 dans les commentaires de toutes les notes de ce blog.
https://annearchet.wordpress.com/nomadisme-et-insurrection/
https://annearchet.wordpress.com/notes-sur-l%e2%80%99anarchie/
Cliquer pour accéder à conference-interrompue.pdf
Notez que «la chose publique» (comme la séparation entre le privé et le public) est intimement lié à l’État. Pas d’État, pas de chose publique à gérer.
Il me semble Barzach que vous vous faites une mauvaise idée de ce qui est à l’oeuvre. A savoir que vous croyez, aux mensonges, d’un Etat qui se désengagerait, depuis quelques années, sous des mesures toujours plus néo-libérales. Ce qui se passe c’est au contraire que l’Etat n’a jamais été aussi omniprésents et sous une forme concentrée à laquelle il s’est adjoint les forces multinationales planétaires et les médias. A votre avis qu’est ce que le G7? Si ce n’est la manifestation planétaire de cette omnipotence. Avez-vous songé que vous ne pouvez plus vous défendre ni de l’Etat, ni des entreprises comme on le pouvait encore il y a quelques années. Par exemple ni mon agence locale ni le siège social national d’une compagnie d’assurance ne me fournissent un simple document dont j’ai fait la demande. Il y a des barrages successifs et vous n’êtes plus en mesure d’être renseigné du plus petit détail. Il faut vous soumettre.
Aviez-vous des caméras à chaque coins de rues et des radars tous les 5km il y a quelques années? Que pensez-vous d’une telle liberté?
Que vous faut-il pour comprendre que les disparités n’ont jamais été aussi grandes? Le discours de Sarkozy à Dakar?
Vous n’avez certes pas des manifestations spectaculaires de ce pouvoir étendu comme dans une dictature ancienne mais vous avez peu à peu des individus qui changent, qui s’en aperçoivent même pas.
Je finirai par les ravages causés à la planète.
Après quoi que vous faut-il? Laisser en paix une minorité décroissante de la planète qui entend laisser tel quel ce paysage de désastre, joliment orné de fontaines, de rues pavées et de bac de fleurs dans les villes?
Merci pour les liens, très instructif. Mais au risque de paraître insistant, j’avoue rester sur ma faim. Le diagnostic me semble bon et relever d’une grande lucidité. Le remède par contre!!!?
« Pas d’État = pas de chose publique à gérer » Vous y croyez vraiment? À moins que tous les hommes disparaissent dans l’opération, je vois mal comment des individus, même affranchis et ayant choisi de vivre ensemble, pourront se soustraire à discuter/gérer/solutionner des problèmes communs; inondations, sécheresses, envahisseurs, etc., la liste est longue des calamités qu’il est salutaire de pouvoir affronter en groupe plutôt que seul. Le fait d’avoir vécu un minimum de temps au sein d’un groupe autarcique devrait vous enseigner que ce type de réaction requiert un minimum de coordination, ce qui à mon sens devient une chose ou action publique. Sinon assez rapidement des individus plus forts ou plus puissants finiront par mettre en place un système qui saura répondre aux exigences de la majorité, au péril de quelques libertés et des minorités. On appelle ça le fascisme.
Cette vision idéalisée du nomadisme et de l’état de nature, où dans les faits la plupart des individus meurent de diarhées avant l’âge de 30 ans, m’apparaît relever davantage de la fantaisie que d’une véritable pensée politique. Pour tout dire ça me fait un peu penser à la main invisible.
« Une des raisons d’éviter de s’associer avec des faibles, des victimes, des idéologues, est que l’on dilapide notre temps et nos facultés critiques à polémiquer sans fin et à répondre à leurs sophismes et à leurs objections médiocres. » Voilà une affirmation bien sectaire qui invite peu au dialogue et qui promet de glorieux lendemains au Grand Soir!
Je ne me rappelle pas avoir lu quiconque ici défendre l’état de nature et le nomadisme traditionnel (celui, par exemple, d’éleveurs transhumants). Par ailleurs, l’anarchie ne signifie pas l’abandon nécessaire de tout effort collectif. Il y a toujours possibilité de s’organiser librement sans État, sans propriété privée et sans chefs pour faire face à un problème, voire à un désastre.
…
Je pense que le cynisme est souvent très productif. Les gens qui en manquent cruellement ont tendance à ne pas chercher de nouvelles solutions et à continuer de suivre de fausses pistes, candidement, souvent simplement parce qu’ils ont la foi en une structure amochée et déficiente. Essayez d’enlever à un bambin son ourson tout dégueu et auquel il manque un oeil.
Je crains que les gens ne soient pas cyniques mais plutot inconséquent et versatile: D’un côté ils clament leur dégout d’une classe politique corrompue , de l’autre ils ré-élisent les mêmes. Je pense au maire de ma ville. Condamné pour détournements d’argent publique, il s’est refait une virginité en passant un an au Canada puis à été ré-élu maire de Bordeaux au premier tour. Le cynisme aujourd’hui c’est de ne plus espérer de changement.
Vous parlez de Juppé Taipan? Il a passé une année au Canada? Je l’ignorais.
oui, comme prof. Vous auriez du le garder à votre Bordeaux à vous.
Le fascisme n’est pas de maladroitement frapper le faible. C’est, simplement, le fait d’élever l’État en tant que valeur prioritaire. De cette simplicité émane une problématique angoissante. Comment faire, justement, pour empêcher ceux qui participent au pouvoir d’asseoir celui-ci (et parallèlement leur petit cul sur un trône) au rang de valeur supérieure ou normative?
Un des tours de force de l’État (qui s’opère probablement à l’insu même de la classe politique) aura été d’établir une sorte d’inconscience collective sur ce qu’on pourrait appeler le petit fascisme populiste. En stigmatisant le grand, on oublie ou, même, on absout le petit dans une sorte de sacrifice expiatoire. C’est dans cet exercice que le processus démocratique puise sa légitimité de faux Robin des bois. En remplaçant la souffrance par une lente agonie sur anesthésie, on crie à l’héroïsme. On oublie par contre dans le mouvement de guérir le patient.
Claude Lévis-Strauss témoignait de cette soif d’asservissement qui participe presqu’incurablement à l’abaissement volontaire chez certains individus ; en prenant en exemple la populace indienne chez qui la vue d’un blanc suscitait autant de courbettes et d’à-plat-ventrisme qu’il était physiologiquement possible. Bien qu’étant le fruit évident du colonialisme, ces manifestations de totale soumission laissent perplexes. Et pourtant. Ce qui nous distingue de ces indiens, comme ce qui distingue l’homme du singe, est le civisme et le raffinement avec lequel les exigences des « colons anglais » contemporains se trouvent satisfaites. Rien d’autre.
L’homme trouvera-t-il toujours sur ses traces l’engrais nécessaire à sa croissance mégalomane? C’est dans la réponse à cette question que devrait se retrouver et s’exprimer le cynisme le plus lucide.
@taipan: « Vous auriez du le garder à votre Bordeaux à vous. »
Ce qui veut dire?
@gabriel B. vous dites « Le fascisme n’est pas de maladroitement frapper le faible. C’est, simplement, le fait d’élever l’État en tant que valeur prioritaire ». Je suis plutôt convaincu par l’introduction de « psychologie des masses du fascisme » de Reich. A savoir que c’est conjointement l’Etat et une masse d’invidus qui font le fascisme.
Sur mon contrat d’assurance figure le détail de mes garanties ainsi que suit:
– Responsabilité civile
– Défense Pénale et Recours
– Vol incendie
– Bris de glaces
– Assurance du conducteur
– Assistance
Mon assureur vient de me prévenir que la responsabilité civile engagée ne concerne que les dommages liés au véhicule. Ce n’est (plus) prétend-il une responsabilité civile…
J’ai lu dans un (faux) roman (de mon invention) rapporté à la montée des fascismes dans l’Allemagne des années trente une anecdote qui m’a fait penser à notre différend. L’auteur explique que le fascisme c’est la substitution d’une logique, déjà criminelle, mais parfaitement décelable par l’éducation reçue par tous, par une logique irrationnelle qui ajoute au crime le crime, à la peur la peur. C’est si vous le voulez une surenchère du crime portée par un mouvement de nature fasciste, quand toutes les perversions et les cruautés des sujets commandent puis s’appuient sur des règles édictées par un pouvoir qui répond à leurs attentes, fascistes, en même temps qu’il excite ces attentes, dans une surenchère de plus en plus irrationnelle et criminelle. A ce moment du livre, les années 30, nul n’était en mesure de prévoir la suite, à part deux catégories de personnes: les fascistes les plus convaincus qui portaient en eux de manière plus abouti les crimes qu’ils entendaient perpétrer et les futures victimes du fascisme qui sentaient déjà passer le souffle de la mort.
Dans ce roman il est question justement d’un professionnel qui minutieusement applique ce qu’on lui commande de faire et ce sera en l’occurrence de déposséder de leurs droits certaines catégories de personnes. Cette déchéance des droits se poursuivra jusqu’où on sait…
Un peu plus loin dans le roman c’est une employée, également obéissante, qui rentre chez elle après une journée de travail. Elle a mal à la tête. Elle se couche et ne se réveillera jamais, frappée par une AVC. Le dernier mot qu’elle ait prononcé dans son existence était lié à son travail de banquière, c’était le mot « agios ». Elle n’a pas eu de mots de départs pour ses proches. Le ciel l’a préservé de participer plus activement à ce qui ne tarderait pas à suivre….
A L’ATTENTION D’OURIGAN:
J’ai cru que vous étiez un internaute canadien d’où ma méprise. Bordeaux est à Montréal ce que la Santé est à Paris: une prison.
Ogurian est une référence à un traitement chimique arménien. Ce qui peut s’énoncer simplement comme suit: ogurian plutôt qu’ourigan.
Est-il si étonnant d’entendre parler de fascisme sous ce fil ? :)
Messieurs, recadrez-vous. Mais pour vous alimenter, et pour vous rappeler (si besoin) une partie de la supercherie, un glaçon détaché par accident de la partie immergée de l’iceberg (et qui finira sans doute dans le whisky de quelques cocktails) : 88.80.13.160 (une adresse IP, car le DNS est sous menace depuis mars 2010).
Ou ceci http://endehors.net/news/toujours-des-problemes-avec-le-nom-de-domaine
et encore de nombreux sites et blogs qui ne tournent plus depuis un mois
@barzach
Je comprends un peu votre inquiétude ou question, c’est comme vous voulez. Je pense que vous souhaitez connaitre « le système politique » de la société libérée (?). Eh bien, techniquement, après le Grand soir, une démocratie directe/démocratie de délégués (participative) (de consensus/majorité) sera mis en place avec surement une milice populaire, comme un peu ce qui est fait au Vénézuela. Bien sur, les seigneurs actuels ne vont pas se laisser faire et il vont mettre leur capitaux et propriétés (média…) au service de… (encore une fois, référez vous au Vénézuela qui est un très bon exemple de ce que pourrait être une forme, comme une autre, de transition).
C’est vrai que « la » critique anarchiste n’insiste pas énormé(vrai)ment sur cette période transitoire et se contente de… parler directement de la société libérée. Mais bon, il faut la construire cette société libérée et avant qu’il y ait des citoyens dignes de cette société libérée un effort surhumain de dé-conditionnement et d’éducation sera plus que surement… nécessaire.
Vous pouvez aller consulter l’article de S.S. sur ZCom’, c’est ici pour un petit aperçu. (http://www.zcommunications.org/the-politics-of-a-good-society-by-stephen-shalom)
Ouh là, c’est bizarre ici!
arrive un contradicteur et voilà la meute fiante, méchante mais muette.
C’est un peu désolant.
Merci @ rabelais pour les exemples que vous apportez. Je désespérais un peu…
Les cas de Chavez et surtout de Morales en Bolivie sont effectivement très intéressants. À noter que dans ces cas l’idée est bien de reprendre contrôle de l’État afin qu’il assure une redistribution plus équitable des richesses naturelles de ces pays. Et ça semble fonctionner.
Je doute fort qu’un système véritablement anarchique puisse permettre quelque redistribution que ce soit. Des bandits ou des affairistes trouveraient rapidement le moyen de contrôler ces ressources. Je connais un peu l’Afrique et les exemples de sous-États aux ressources exploitées et aux populations oubliées sont légions.
Le cynisme qui veut nous faire considerer l’absence totale d’État comme un idéal m’apparaît pour le moins dangeureux, d’après ma propre expérience personnelle. Ce qui ne signifie pas que l’État n’est pas partie du problème, puisqu’il s’est souvent séparé de la Nation pour jouer le jeu de petites oligarchies. L’État est un instrument formidable; il faut juste le mettre entre de bonnes mains.
@barzach
Arrrrrg, je vous tends une perche et vous…
Si l’exemple du Vénézuela est pertinent sur ce que j’ai dit sur le post du dessus, c’est que, certes une révolte, j’insiste sur révolte pour les sociaux-démocrates et autres soi-disant gôchistes qui défendent l’État – des chefs en d’autres termes – et qui se plaignent toujours que leurs chefs n’ont rien à faire de leur têtes, allez savoir pourquoi, et, nous cassent les oreilles pour soi-disant agir – à renforcer l’État, bien sur, parce que pour l’État est, bien sur, une entité indépendante de la sphère économique -, d’accord, l’exemple du Vénézuela est à leur avantage – un évolution de l’intérieur, mais révolte tout de même, donc le Vénézuela est entrain de faire une transition du pouvoir central aux Communes – aux fameux conseils communaux. Vous pouvez obtenir des infos un peu partout et même sur ZCom’. Comme s’il était de nécessaire de rappeler cette évidence (?), une transformation de l’intérieur est possible, mais une révolte est nécessaire pour. Là j’aimerais entendre ces fameux gôchistes partisan d’un État dire, alors quand est-ce on commence ? Mais, il semblerait que je peux toujours attendre.
Une dernière chose, l’État un instrument formidable ? Ah oui ? Même un Jefferson, un illustre social-démocrate partisan d’un État n’était pas si sur après la révolution (nord)américaine. Certes, il pensait, comme beaucoup, que l’État était un moindre mal nécessaire au début mais… ce n’était plus le cas après quelques temps et surtout en voyant le Gouvernement fédéral grossir et grossir. Il disait qu’une révolution tout les 20 ans était à prescrire pour éviter de voir le moindre mal devenir beaucoup plus important que… prévu. il ne pouvait pas si bien le dire. Il vous faut les citations ?(!).
Quelques nostalgies qu’on ait elles résistent bien mal à l’oeuvre d’un temps qui a mené l’Etat à se constituer dans une superstructure qui concentrait tous les pouvoirs, pour aboutir plus récemment à une hyper-concentration planétaire (le G7).
En 1993 Debord pouvait dire « l’Etat rembourse le cancer »
En 2010 il distribue l’anthrax
et nous avons l’honneur de vous présenter l’hyper-etatisme qui vient : « Le nazisme est un instrument formidable; il faut juste le mettre entre de bonnes mains. »
@Peppo
Eh bien… pas exactement. Il dit « ça sent sent le cancer rue… » tout en montrant une queue de dizaines de personnes attendant leur tour pour entrer dans un musé… Plus loin, « la sécurité sociale rembourse le cancer ». Et juste avant, « la culture fait l’objet d’un consensus universel et d’une admiration égalitaire. Mais dans chacune de ces manifestations concrètes, il lui arrive souvent d’être en fait aussi peu authentique que le Pont neuf aujourd’hui reconstitué. »
Je suppose que dire que l’État distribue le cancer et peu dire d’autant plus que, dans le même film, l’État assure aux (con)citoyens (après Tchernobyl, Hiroshima…) que quelques nuages radioactives n’annoncent rien de méchant, oui, continuer à consommer les champignons etc.
Il parait que l’État est un outil formidable… voir plus haut. Je ne sais que penser des spectacles, tyrannie(s) est peut être plus compréhensible (?), actuels.
Merci rabelais, il y a comme le début d’un débat là.
Question #1: Peut-on sérieusement nier que l’État moderne ait contribué à l’amélioration de la santé et de l’éducation publiques? Je crois l’utilisation éclairée de l’État en bonne partie responsable de l’amélioration de l’espérance de vie et du niveau de scolarité des populations. Par extension mon expérience du monde en développement me porte à croire que la qualité de vie de la population est généralement proportionnelle au niveau de développement de l’État (il s’agit d’une condition nécessaire, mais évidemment pas suffisante). Si vous avez des arguments qui contredisent tout ça, j’aimerais les connaître.
Question #2: Le fait que l’État ait été utilisé par les nazis (et d’autres) à des fins génocidaires en fait-il un outil si abject qu’il doive être détruit? À ce que je sache les nazis ont aussi beaucoup utilisé les trains, et oui il m’arrive de prendre le train. Ça fait de moi un nazi? Il faut arrêter de prendre le train? Il faut aussi détruire la famille car tous les cas d’inceste impliquent un membre de la famille?
Quant au « Small is beautiful » de Jefferson, je suis assez d’accord. Mais il y aura toujours des problèmes globaux qui nécessiteront des solutions globales, pour lesquelles il est impossible de réunir 1 428 683 communautés autour d’une table.
L’État est donc à un tournant, il doit céder de ses prérogatives à des instaces de gouvernance à la fois infra et supra étatiques.
A mon avis le débat n’est pas tant d’identifier les meilleurs moyens d’éliminer l’État, que de s’assurer que son utilisation réponde aux besoins du plus grand nombre.
Barzach est un vrai con, le doute n’est plus permis
L’insolence de Barzach tient de la pitrerie derrière laquelle l’ordure se tapis. Qu’on puisse être si parfaitement débile implique qu’on soit stipendié et la moins crétine de ses attitudes n’est pas, qu’il se sent investi, de poser les vraies et les bonnes questions et d’y apporter comme on le voit les réponses que les hirondelles déposent dans les contes alsaciens à l’attention de la petite enfance attardée.
Il y a sous Barzach, tout le passage de l’université, toutes ces armées gouvernementales qui en sortent et d’où vont chacun selon un mérite qui doit à la corruption des humanités, « tenter leurs chances » au bataillon. Pour une guerre qui se résume à toute l’ambition que la voix tonitruante de Jim Harrison résumait en ces mots « money, money, money ».
La sécurité sociale ne rembourse pas encore le suicide, c’est probablement toute l’ambition et la grandeur de Barzach, qu’elle y parvienne….
Con, attardé, pitrerie, parfaitement débile, ordure… peppo et ogurian, vous avez 17 et demi?
Non, eh ben…. pas très fort, mais ça a le mérite de donner un aperçu du niveau du débat le lendemain du Grand Soir…
Pour les réponses on repassera. Remarquez que ne pas fournir de réponses et rester dans la critique pure en détenant la vérité unique, c’est une attitude très confortable pour un occidental qui va au supermarché avec internet à la maison.
Si je comprends bien il faut donc s’en tenir à:
Pas d’État = pas de chose publique à gérer. Naïf? You bet!!
De vrais bouffons du système. Pendant ce temps le banquet continue et les convives sont morts de rire.
Le fait que nous aillons une qualité de vie supérieure à, disons, la Bolivie, ne peut être nié (et il serait fort impertinent d’en faire abstraction) même si toutefois nous devons nous interroger sur ce penchant maladif qui nous pousse à y référer continuellement. Je suppose que le jour où nous arrêterons de nous placer collectivement en face de ce barème abrutissant (et arbitrairement autocratique) nous pourrons interpréter la valeur d’une culture librement et sans égard au nombre de culs qu’elle arrive à asseoir devant un téléviseur. Si notre « qualité de vie » nous autorise à acheter des légumes sans avoir la trouille de se faire présenter un revolver au visage, il serait bien qu’elle nous inspire ultimement autre chose qu’une vague vision carriériste de la vie dans un quartier banlieusard. Et pour cela, pas nécessairement besoin d’un grand soir, peut-être bien d’une grande claque derrière la tête.
Je salue votre commentaire Gabriel B.
Salut groupe,
Je remarque que la question de barzach mérite des réponses. Je remarque toutefois que personne ne répond à sa question. Je serais moi aussi intéressé à connaître votre réponse à la question de barzach demandant:
« Je serais curieux de connaître votre conception d’un modèle de gestion des relations entre les hommes. »
question qu’il repose ensuite en précisant:
« […] il est difficile de parvenir à entrevoir ici une proposition de substitut à l’État pour la gestion de la chose publique. »
Je serais surtout intéressé à connaître la réponse de la personne qui s’occupe de ce site, madame ou monsieur qui porte le nom d’Anne Archet par ici. Madame ou monsieur, auriez vous l’obligeance ou l’infinie générosité de nous faire la grâce de simplement répondre à la question de barzach? Ou encore simplement nous révéler que vous ne le savez pas ou n’y avez pas pensé? Et par pitié, ne jouez pas au fonctionnaire qui nous envoie nous empêtrer dans les dédales de son système.
Monsieur (ou madame) gorgonzola,
On me demande dans chacune des notes de ce blogue de réexpliquer ce qu’est l’anarchie, ce qu’est l’État et comment on peut s’en passer, ce que ça implique et ainsi de suite. Pire, on me demande presque toujours d’élaborer un autre système (comme s’il n’y en avait pas suffisamment sur le marché des idées) qui expliquerait comment les hommes doivent ramasser leurs ordures, se faire soigner et décortiquer leur haricots.
Je suis une drop-out de l’enseignement, alors demandez à quelqu’un d’autre de vous faire un cours d’anarchie 101. J’ai déjà écrit à ce sujet, plusieurs fois. Les liens sont sur ce site, cherchez-les.
Je dirai seulement que l’anarchie offre une pluralité de modes de vie en commun; construire à priori un système à portée universelle est en soi autoritaire. Quant à la « chose publique », la res publica, elle existe depuis la création d’une sphère privée et d’une sphère publique — un phénomène relativement récent dans l’histoire humaine. Pour avoir cette séparation, vous avez besoin d’institutions comme la propriété, les classes sociales, le patriarcat et l’État. Ce que les anars se proposent, c’est justement d’attaquer cette séparation.
Ce qu’a mis en oeuvre la révolution réactionnaire c’est de briser la séparation « vie privée » « vie publique » (le travail); ce qui n’est pas anarchiste mais totalitaire et qui passe notamment par les moyens de surveillances déployés au bénéfice de la classe dominante.
L’abolition de l’Etat n’a de sens que s’il s’accompagne de la l’abolition des classes. D’où ces grotesques sophismes de la classe dominante: il n’y a plus de riches (voir le blog d’Ane Archet), il n’y a plus de tiers monde (voir le Réseau Voltaire)
Guy Debord disait que pour ce public le mal « n’est pas si mystérieux qu’il le croit, et qu’il n’est peut-être même pas incurable pour peu que nous parvenions un jour à l’abolition des classes et de l’État »
Madame ou monsieur Anne Archet,
Merci pour votre réponse, peut-être ai-je à ajouter très généreux, d’une infinie bonté et/ou Ô magnifissime excellence éblouissante qui me submerge en sublimes et richissimes grâces?
À quel niveau il faut être pour discuter avec vous? Bacc, maîtrise, doc, post doc, et si oui, en quelle(s) matière(s)? Ou encore, il faut avoir lu quels et combien des livres que vous auriez vous-même lus pour peut-être ainsi vous éviter les frais d’avoir à nous éclairer sur vos idées, votre démarche? Quels a priori devons-nous posséder? Bref, faut faire partie de quelle classe pour pouvoir valablement discuter avec vous?
Sachez d’ailleurs que j’aimerais bien, je m’instruis et me divertis assez bien en venant lire par ici. Et c’est sans compter, si vos gamètes se distinguent bien des miens, vous me paraissez encore plus intéressante, d’autant que j’ai noté au passage certains de vos textes évoquant des idées auxquelles je peux ne pas être insensible, je suis bien délicat, je sais. Mais loin de moi l’idée du zygote cependant, mais encore plus mais, fort heureusement nous vivons à cet égard une époque assez formidable, une sorte d’anarchie peut-être bien ;)
L’identité sexuelle, ça vous chicote, n’est-ce pas? Petit canaillou, va.
Discuter, d’accord. Ce que vous demandez, ce n’est pas que je discute avec vous, mais que je fasse un exposé et ça, je ne fais plus dans les commentaires de mes blogues. Pour la simple raison que j’en ai marre de me répéter. Si vous voulez avoir une idée de ce que je pense, lisez mes trucs et ne me demandez pas de faire un résumé.
Je ne suis pas le Reader’s Digest, après tout.
Et bien discutons que diable!
Mme Archet, s’il faut commencer par un compliment, sachez que j’apprécie votre discours et vos réflexions sur la vie individuelle, le travail, etc. Maximiser l’exercice de la liberté individuelle est une quête essentielle. Quand à votre prose phéromonée, elle est drôle et, parfois, enivrante.
Le pot maintenant. Je peux comprendre que dans l’absolu de son demi sous-sol chauffé/éclairé ou de sa hutte, nul besoin d’État. La servitude volontaire, l’homme né libre et partout dans les fers, cogito ergo sum, etc., je connais. On n’a peut-être pas exactement les mêmes lectures, mais je peux comprendre et considère que ça fournit d’excellents outils pour affronter le réél.
On doit cependant aussi pouvoir considérer que ça se gâte quand l’individu rencontre des semblables et interagit avec. À moins bien sûr qu’on accepte comme vous le postulat que la sphère publique n’existe en fait que depuis sa « création » et qu’il suffit juste de la supprimer…(!?) Or cette question fondamentale semble bien secondaire, ou très vite éludée, dans l’ensemble des textes que j’ai pu lire jusqu’à présent.
Votre billet m’a fait réagir car vous traitiez d’aveugles ceux qui voyaient en l’État autre chose que la violence, l’exploitation, la corruption et les privilèges (qui sont d’abord et avant tout des traits humains, l’État n’étant qu’un instrument, dont je vous l’accorde il existe multitude de modèles). À vouloir éliminer l’État, ou tout ce qui s’apparente à un mécanisme de gestion public, j’appréhende que, consciemment ou non, la véritable intention soit d’éliminer l’humain, ce qui me dérange un peu, au moins pour ceux que j’aime. Je comprends aussi maintenant que cette vaste entreprise de destruction de l’État s’opérerait en fait complètement à l’aveuglette.
Soit tout le monde est aveugle finalement, soit à chercher la paille dans l’oeil du voisin, on finit par ignorer la poutre qui est dans le sien.
Ah, il faut connaître l’ensemble de votre oeuvre alors… redoutable moyen marketing, d’autant que j’en viens de plus en plus à m’imaginer un excellent packaging.
Il demeure, et je le confesse, il est vrai, votre identité sexuelle me turlupine, le reste me divertit plutôt. D’autant que, le petit doigt triomphant apparaissant à votre image me semblerait davantage convenir pour l’excitation que l’expression. Il ne cesse de me rappeler combien il pourrait être bon qu’il s’affaire en des lieux plus propices aux hurlements de bonheur ou de douleur, c’est selon, selon le traitement qu’en ferait votre tour de contrôle, du moment où ma mine rencontrerait tout droit votre florissant projet.
Ce sujet, à ma connaissance actuelle, demeure inédit, je crois, pas traité ailleurs, je pense, n’ayant pas à mon souvenir encore eu l’occasion de rencontrer l’extase à nos côtés. Voulez-vous m’entretenir un peu? Peut-être me donner l’occasion de vous lire vraiment complètement?
Votre canaillou, bien entendu, mais vous pourriez être surprise des proportions, que voulez-vous, on ne choisit pas, je vous imagine plutôt menue d’ailleurs, peut-être votre petite image là, me trompez-vous?
barzach » Comme je l’ai dit souvent ailleurs, les exemples de sociétés sans État abondent et l’humanité a vécu sans cette institution pendant presque toute son existence en tant qu’espèce. L’État est essentiel, je suis d’accord avec vous, mais à quoi? Au maintien d’une société industrielle et technologique, c’est flagrant. Le problème, c’est que cette société ne représente pas un progrès par rapport aux précédentes, sauf pour certains points très précis que je sens que vous finirez par m’énumérer (ceux avec qui je discute de ces choses le font tous).
Avant que vous montiez sur vos grands chevaux (comme les autres, je le répète), je précise que je ne veux pas retourner dans le passé; tout ce que je dis, c’est que la possibilité de vivre en commun sans institutions de contrôle social hiérarchiques a été démontrée par l’histoire. Et que ce genre de vie (et je dis «genre de vie», pas «les institutions précises de ces sociétés passées») est désirable, surtout lorsqu’on le compare à l’aliénation des sociétés actuelles.
Je vais m’arrêter ici, parce que je me rends compte que je me répète encore une fois. Si vous voulez que je vous construise les plans précis d’une société idéale, vous frappez à la mauvaise adresse. Je ne suis ni Fourrier, ni Cabet et l’établissement d’horaires pour aller aux cabinets ne m’intéresse pas trop. J’ai des idées précises sur la façon dont je veux vivre, la façon dont je veux interagir avec mes semblables et les moyens à prendre pour y parvenir. Je les ai expliqué ailleurs. Si vous n’êtes pas d’accord, ça ne me dérange pas trop: vouloir convaincre est un travers d’idéologue ou de politicien qui ne fait pas partie de mes nombreux défauts.
gorgonzola » N’ayant strictement rien à vendre, l’idée que je puisse faire du marketing me fait bien rire. Mais je devine que vous êtes un rigolo, alors je me joins à votre hilarité. Je crois comprendre que les galipettes vous intéressent. Si c’est le cas, je vous suggère d’aller faire un tour sur mon vrai blogue, celui où je donne le meilleur de moi-même. Ici, ce n’est qu’un exutoire fort mal entretenu à mes sautes d’humeur.
Et si je suis menue, ce n’est pas vraiment de ma faute, je n’ai jamais retrouvé mon poids depuis que le crabe m’a laissée tranquille.
Voilà deux réponses vigoureuses, précises qu’il fait plaisir de lire
J’ai un peu l’impression que vous me diagnostiquez sans un véritable examen, mais merci Mme Archet d’accepter de converser dans le but non pas de se convaincre, mais de se comprendre. Et je veux comprendre si derrière vos postulats théoriques à l’emporte pièce (abolissons l’État! les autres sont aveugles!), il existe une réalité observable ou sérieusement envisageable. Il m’arrive aussi de fantasmer sur multitude de possibles agréables pour moi et les autres, mais j’évite de faire la morale à ceux et celles qui ne partagent pas mon enthousiasme.
Encore une fois les exemples actuels qui se rapprochent le plus de l’absence d’État sont la Somalie (où la possession d’un AK-47 et l’habilité à s’en servir déterminent votre rang dans la société) et les camps de déplacés en Haïti (où les jeunes filles sont repérées le jour et violées la nuit). Dans les sociétés du passé auxquelles vous référez, l’espérance de vie était de 35 ans et la principale cause de décès était la diarhée. Il est illusoire de croire que les hommes accepteront de vivre dans ces conditions sans tenter d’améliorer un peu leur sort, même au prix d’un peu moins de liberté et d’un peu plus d’institutions.
Donc moi aussi j’ai l’impression de me répéter mais si vous avez l’occasion de me faire visiter ou de me référer une société qui fonctionne selon ce noble idéal, je suis vraiment preneur. Seules conditions: que ce ne soit pas sur le territoire d’un État dit de droit où l’on bénéficierait de la protection des lois, tout en ayant le loisir de s’y soustraire à temps partiel, ni dans un passé si lointain que l’historien a tout loisir de le rendre conforme à ses convictions. Mon passeport est valide, je suis vacciné contre les maladies tropicales et ne déteste pas l’odeur de la sueur.
J’ai aussi une question toute personnelle: avez-vous déjà vécu en groupe durant quelques jours en pleine mer ?
Que vous estimiez que je fasse la morale à quelqu’un ne manque pas de sel, considérant que je suis rigoureusement amorale. Que les gens ne pensent pas comme moi me semble tout naturel et comme je l’ai dit précédemment, je n’ai l’ambition de convaincre personne.
La Somalie n’est pas un pays sans État, mais un pays en guerre civile, avec beaucoup de groupes organisés en compétition pour le pouvoir et une économie franchement capitaliste. On est loin de l’anarchie, très loin, même. Il en va de même pour des camps de déplacés — qui sous supervision de l’armée, faut-il le rappeler.
Les lois ne vous protègent de rien. La police peut le faire à l’occasion, mais à condition que vous vous conformiez. Ce qui à mon avis est beaucoup trop cher payé.
Les sociétés pré-étatiques auxquelles je me réfère avaient souvent des espérances de vie moindres que celles de leurs colonisateurs. Une des raisons était qu’elles pratiquaient l’infanticide par exposition des nouveaux-nés comme moyen de contrôle de la population; si on exclue le taux de mortalité avant un an, l’espérance de vie était comparable. Il est indéniable de les sociétés industrielles ont connu (récemment seulement, parce qu’à l’époque de l’industrialisation, c’était l’inverse qui se produisait) des progrès remarquables dans l’espérance de vie, essentiellement grâce à la médecine qui a augmenté les chances de survie des nourrissons et des vieillards. Entre ces deux âges, ce n’est toutefois pas jojo de (sur)vivre dans nos sociétés et sincèrement, je préfèrerait vivre une vie moins longue, mais qui ne ressemble pas au demi-sommeil hébété qui caractérise l’existence du contribuable moderne.
Le fait qu’il n’y ait pas de sociétés actuelles qui soient conformes à nos désirs n’empêche aucunement de désirer. L’anarchie n’est pas un noble idéal; les idéaux, on s’en branle. Ce n’est pas non plus un programme politique pour le bien abstrait d’une humanité abstraite, car ça aussi, on s’en branle. C’est une façon de concevoir les rapports entre les individus qui est à mettre en application ici, immédiatement.
Et en passant, j’ai le mal de mer et je déteste être confiné dans des endroits clos en compagnie de gens que je n’ai pas choisis. C’est pour cela que je ne fais pas de bateau, j’évite les ascenseurs et je travaille le moins possible.
Tchernobyl, le cancer, Alzheimer, le suicide, le SIDA et les toujours plus nombreuses maladies mentales découlées de l’insécurité morale dans laquelle on vit, se sont substituées à la diarhée. Les hommes qui font caca le font différement aujourd’hui qu’ils le faisaient hier si c’est ce que vous entendez prouver Barzach.
Les disparités entre riches et pauvres sont des milliers de fois plus extrêmes aujourd’hui qu’elles ne l’étaient au moyen âge.
Depuis combien de temps n’avez-vous pas baisé?
Quand vous avalez un produit industriel il est presque à coup sûr chargé du crabe que vous aurez demain. Il manque de goût et vous rajoutez sel et poivre pour en donner, excès qui vous condamnent à d’autres maladies. Vous ne savez pas encore quels seront les effets du micro-onde sur votre santé.
Et vous vous en branlez littéralement le chou que les Etats du G7 puissent s’empiffrer des bénéfices de la mondialisation et qu’ils se dispensent des conséquences qu’elle a. Car vois-tu pauvre crèpe quand on tire tant de bénéfices d’un programme mondial on est selon une morale qui s’appelle encore « justice » (une justice muette basée sur la logique pas sur les droits louffoques et illusoires de l’Etat de droit) responsable des méfaits de ce programme: à savoir qu’il meurt de malnutrition 10 000 enfants quotidiennement. Ce dont tu te tampones sacrée nouille.
A la limite et tu es à l’image des faux scrupules égoïstes du médiatique, il n’y a que les Colombine qui t’interrogent sur la dérive des civilisations étatiques. ça oui ça t’en fiche un coup de savoir que les lycéens armés de mitraillettes, en Finlande, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Canada tirent sur des lycéens. Seulement « con un jour con toujours » tu n’as, semble-t-il, toujours pas compris que cette propension haineuse et criminelle est dans toutes les caboches, et pas seulement dans celle des massacreurs, et que c’est, somme toute, la grande victoire de ta société étatique d’avoir changé à ce point les cerveaux. D’ailleurs tu auras remarqué je ne t’ai pas demandé depuis combien de temps tu n’avais pas fait l’amour, j’ai utilisé un mot plus lourdement chargé et référentiel d’une époque sans sentiments et sans sensibilités, le mot « baiser ».
La Somalie un pays sans Etats… Aucun délire ne semble t’arrêter pour te justifier de vivre assez convenablement…
Les Kanthis et les Mansis étaient en revanche des peuplades sibériennes qui vivaient sans Etats. Ils vivaient et vénéraient la forêt. Dans les années 90 ces peuples ont été délogés par les sociétés pétrolières. Il n’existe rien de ces peuples et rien qui ne mentionne leurs coutumes sur internet. Ils n’ont tout bonnement pas existé. Car la société de l’Etat est une société prédatrice qui élimine et fait disparaître toutes traces, pas même de ce qui pouvait la contrarier, mais de ce qui ne la sert pas directement. C’est ce qu’on appelle le totalitarisme. Ce qui prouve CQFD que tu es partisan du totalitarisme. J’ajouterai que les programmes universitaires suppriment peu à peu l’enseignement des civilsations anciennes et non-étatiques et tu auras compris à quelle mythomanie et à quel Alzheimer on livre la connaissance dans nos pays. Ce pourquoi je ne peux pas t’en vouloir d’être ignorant… Ce qui en revanche m’inquiète davantage, te concernant, je le tire d’Oscar Wilde qui écrivait dans sa géôle de Reading à propos d’un directeur de prison: « cet homme là est dangereux parce qu’il manque d’imagination »
Vague idée qu’il y a une offre de textes par ici plus que belle, mais j’aime votre hilarité, me joindre à vous aussi, et je me délecte à l’idée de goûter le meilleur de vous-même.
Votre canaillou
Heu… je m’égare à lire aussi par ailleurs, et, heu… sans vouloir vous offenser autrement que de la plus enlevante des manières, ce que nous ferons par ailleurs, nous regarderons nos agendas pour ça là, l’état se résume-t-il aux forces armées? Et, heu, les progrès de la médecine ne sont-ils pas essentiellement attribuables aux guerres?
Et, bon, je me répète peut-être un peu là, mais si on allume une lampe, ce n’est pas pour la mettre sous le boisseau après tout, mais moi je voudrais surtout survivre le plus immédiatement possible au moins un peu tout contre vous. De ce je que je pense avoir entraperçu, vous seriez d’un coin pas très dansant, une escapade à la campagne, ça vous plairait? Nous ne sommes pas si loin.
Votre canaillou
P.S. je travaille moi aussi le moins possible, expression que j’utilise régulièrement d’ailleurs, amusant, sera facile de concilier nos agendas alors :)
Vous savez machin, chouette ou chose Alcara, vous qui aimez bien injurier, moi je l’aime bien ce barzach, c’est grâce à la question de barzach que je vais bientôt virevolter en injuste noce avec Mlle Archet. Je vous inviterais donc gentiment à peut-être baiser en vous-même un peu plus, au moins avec vous-même, déjà ça, question de ne pas trop enquiquiner ce messager de la voie du seigneur qui pourrait bientôt devenir fort pénétrable.
Vos chiances de 12:01 ne me convaincront pas de suivre vos conseils de barbon. T’a-t-il déjà entendu parler de Giordano Bruno et de Wilhelm Reich mézigue? C’est pas à la guerre qu’on doit les progrès foutriquet, c’est aux capacités d’inventions de l’homme. Mais si t’a décidé d’être un branque jusqu’au bout et d’un tu te renseignes pour savoir si des fois c’est pas l’Etat qui a envoyé six pieds sous terres Bruno et Reich, si c’est pas à la guerre qu’on doit la bombe H d’Oppenheimer et Einstein, puis tu te dégorges le poireau, tu l’écaches jusqu’à la détumescence sur l’image d’Anne Archet et après la soutenance de tes éléments de casuistiques guerrières, sans passer par la case prytane, tu cesses de dégoiser et tu t’engages dans un bataillon pour faire progresser la science. Sur que l’hotesse est attirante mais dans ta position, d’opposant, ça relève de la perversion alors j’ai, pour elle, pour la vigueur et la précision de son style, pour son bel esprit, son jolie minois, de bien meilleures raisons de m’accagnarder au plumard avec elle. A defaut de sybaritisme je m’en vais me servir un verre de picrate.
Vous avez un beau visage Anne Archet
(http://files.fluctuat.net/images/a/n/anne-archet.jpg)
et vous lire me procure un vrai réconfort. Je prends du plaisir à lire la littérature, mais avec vous et les textes du genre (anarchistes) c’est plutôt du ressort de la consolation. Le seul plaisir que je tire, en vous lisant, c’est de vous imaginer dans l’ivresse de la bombance sensuelle et dans son raffinement, tels que le laissent paraître les textes de « lubricités ». Vous avez une tête admirablement faite, d’une logique et d’une clarté qu’on n’aperçoit que chez les meilleurs esprits. Ces considérations laudatives ne sont pas vaines si l’on admet qu’en formulant le voeu fraternel que votre vie soit au moins satisfaisante je dévoile modestement que c’est la sincérité de votre prose à laquelle je veux croire. Bien à vous
oh! que vous êtes fort bicyke à pédales, pétard à la farine ou chewing gum écrapou Alcara, mais tellement prévisible… Li ti fusi vont vous faire du mal un de ces jours, poum! et vous n’avez rien compris mon pauvre petit, il n’y a d’ailleurs rien d’écrit à 12h01, mais c’est vrai, la masturbation rend aveugle, j’essaie de vous transformer en autre chose qu’une créature insignifiante ou déplaisante… peut-être pourriez-vous me redire ce que vous déblatérez en sanskrit, et n’oubliez pas les accents, vous rendra intéressant, et je vous suggère de m’entretenir plutôt ou sujet de babar ou dumbo, sans doute ont-ils au moins le petit bout en commun avec vous ;)
@ Alcara Li Fusi
Qu’il est reposant par moment d’avoir affaire à un niais. Plus d’État = fini la guerre, et tant qu’à faire fini le SIDA et le cancer. La panacée quoi! Non mais c’est vraiment sérieux comme argument ou c’est pour rigoler que tu y ajoutes des vertus médicales? C’est si simple que je me demande encore pourquoi je n’y avais pas pensé. Ce doit effectivement être un manque d’imagination de ma part. SIDA, Cancer, Alzheimer, maladies mentales…. Je crois que tu confonds État et capitalisme/virologie/vieillissement/pollution. Un seul problème plutôt que 100, c’est tellement plus simple à résoudre! À travers quelques insultes et clichés, tu vas même jusqu’à insinuer qu’on était tellement mieux au moyen-âge. Le sympathique programme des khmers rouges en quelque sorte. J’aimerais que tu te lèves le cul de devant ton ordi et que tu ailles sérieusement répéter ça à des gens qui vivent aujourd’hui dans les conditions du moyen-âge, pendant que toi tu manges à ta faim. Ils ne peuvent aspirer à mieux car le système est pourri et c’est toi la bedaine pleine qui vient leur annoncer cette bonne nouvelle? Mais j’arrête là car tu n’en as visiblement rien à foutre, bien trop satisfait de ta confortable position de grand moralisateur de l’imaginaire préoccupé par la libido des autres.
@ Anne Archet
Encore un fois je ne nie pas que l’État puisse être un lieu de corruption, d’exploitations, mais pas plus que n’importe quelle organisation humaine. Je persiste à croire qu’une organisation, même minimale, des rapports entre les hommes est nécessaire. Comme vous le dites dans votre dernier commentaire: »C’est une façon de concevoir les rapports entre les individus qui est à mettre en application ici, immédiatement. » C’est exactement le but de ma question initiale. Si c’est à mettre en application ici et immédiatement, j’aimerais juste savoir comment ça marche des hommes qui interagissent pacifiquement pour le bien de chacun et de tous sans aucun recours à la contrainte? Je ne veux pas nécessairement un exemple concret puisqu’il n’existe pas. Je me contenterai d’une démonstration logique.
Un niais… Tu es une truffe d’une niaiserie sans bornes pauvre pitre… Tu es inculte. Quand on pas le plus petit argument de critique sociale à fournir parce qu’on a jamais cessé toute sa vie de ramper derrière la propagande et qu’on est pas capable de réfléchir par soi-même, qu’il vous faut les clichés réchauffés au micro-onde des médiatiques, on ferme sa triste gueule barzach. De toute évidence vous êtes gorgonzola et barzach ce que la société a produit de plus pitoyable: des cadres. La chaussette fière et remontée par dessus le poil de la jambe, recouverte d’un pantalon manufacturé, tout cela pue à la fin d’une journée minable, passée à vous savonner le gland entre tripes de l’United Corporation et vous dégoisez, toute la journée, sur les prouesses techniques d’un aspirateur ou d’un téléphone portable, vous repartez au volant de la 607 que votre pouffiasse blonde sait enfin conduire, vous allumez la télévision et vous avalez sans retenus la même salade. Quelquefois il tombe dans vos mains un livre et c’est toujours ce sacré salaud de Zola.
Cet été c’est barbecue avec les collègues de travail et le voisin publicitaire, celui qui a employé un immigré polonais pour lui refaire la toiture.
Barzach tu es indubitablement le plus con des deux. A ce point on se demande si tu feins de l’être parce que ta débilité atteint le stade incurable de l’exhibition des cérémonies protocolaires. Il n’y a rien faire pour toi parce que tu n’as jamais rien fait pour te guérir de ce profond crétinisme qui est probablement l’héritage d’une famille de pareils niais. Des gens, comme toi, hautain, on en connaît que la première chose qu’ils ignorent c’est la profondeur de leur ignorance. C’est seulement parce qu’une société criminelle les a plutôt bien récompensés qu’ils s’imaginent savoir et qu’ils en appellent à la logique sans savoir ce qu’est la logique car elle résume pour eux à assembler deux statistiques et à les faire coller le plus possible avec la propagande.
12:01 changé en 12:03. Vous avez pour vous la manipulation de l’heure nazi gorgonzola ce qui fait de vos délicates mises de pédales un allié du nazisme.
Nibé!!!
Injures et vulgarités ti fusi et pitou pitou, parle de problèmes de rétention anale là, complètement en dehors du sujet, vous voulez un bonbon, une clac su la yeule, un coup de pied dans le cul?
Je trouve dommage d’encombrer le billet de Mlle Archet comme ça.
Je ne sais pas comment ça marche sur votre vieux continent fusi et pitou, je sais que le recours au pipi caca dans les échanges est fréquent, mais je vous propose de venir au Québec tabarnak (nak, pas nacle là, NAK, tabarnak) et de vous pourvoir de gants de boxe d’une masse minimale de cent quarante grammes chacun. Vous imaginant au mieux poids plumes tous les deux, si vous êtes deux d’ailleurs, je vous prendrai les deux en même temps. Si vous êtes dans les lourds, nous serons dans les mêmes catégories, ce sera alors à tour de rôle.
Sachez que par ici on ne cause pas longtemps avec les moustiques, on les effouère, écrapoutille, écrabouille. C’est toujours un peu le far west, peu de mots pis on s’en calisse une sa yeule comme qu’on dit, vite faite, bien faite, y’en a un qui tombe pis on passe à autre chose.
Ne joue pas ton élégante conconzola. Tu n’as ni les moyens de l’élégance ni ceux du raffinement. Ce registre, dans lequel tu crois exceller pour te répandre sans cesse à côté du sujet, tu ne le maîtrises pas. Tu es venu ici paré d’une fausse légéreté qui te confère seulement la magnanimité des imbéciles. La domination du paraître sur l’être n’est pas éternelle, elle n’est pas même l’histoire du l »homme. C’est une histoire du spectacle dans lequel tu pourrais effectivement exceller mais le spectacle n’est pas l’homme, ni dans sa dévotion, ni dans l’oubli du ciel. Tu as été déjeté sur cette voie comme tant d’autres… et je n’ai pas la prétention, personnellement, de toujours y résister. Contrairement à toi. Mais je combats, chaque jours, je me répare sans cesse. Tu as toi, trouvé l’imparable voie d’y succomber sans jamais laisser paraître que tu t’y corrompts n’est ce pas? … C’est pourquoi je n’ai rien à te dire. Va, ne laisse rien à l’authenticité, aucune recherche, aucune expression, va et rejoins les tiens, vous êtes une mulitutude de plus en plus encombrante qui se répand partout où la lumière artificieuse des projecteurs obscurcit la vie, ces écrans de fumées scameux contre lesquels dans une pièce sombre les quelques songeurs qui restent remplissent l’exiguïté de leurs refuges de fumasseries et de rêveries. Je préfère ces solitaires qui, quelques siècles passés, partagent avec de Quincey de semblables blessures et paresseux et rêveurs et egrotants comme ils sont ils ne seraient pas payés avec l’hôtesse de ces lieux d’un jeu aussi ridicule que faux. A la rigueur il leur serait passé de manière fulgurante le songe qu’il puisse la recontrer et la trouver ravissante. C’est toute leur grandeur et celle de Verlaine.
Soupir…
Je remarque juste deux choses. D’abord tipitou et alca machin ont pour point commun de n’avoir absolument aucun argument valable; deuxio ils s’écoutent parler pour mieux épater la galerie en ponctuant leurs inpeties de références vaseuses. So frenchy!! Comme une impression aussi qu’il s’agit de la même personne sous un autre pseudo. Anyway…
En passant on vit au Québec gang de caves, fait que ta 607 tu peux te la crisser où je pense. Je suis sûr que ça tough pas l’hiver cette marde-là. Comme ça t’engages pas les immigrés polonais? Tu préfères donner le boulot à un bon français du Périgord; les Polonais n’ont qu’à rester crever chez eux? Vous faites un beau duo de morons. Gorgonzola, on se comprend.
Paradoxalement c’est Bruno Blanchet de la grosse Presse corporatiste-capitaliste qui m’a fourni le premier élément de réponse à ma question ce matin: http://www.cyberpresse.ca/voyage/bruno-blanchet/201004/29/01-4275516-fete-du-travail.php
La communauté de Durika, au Costa Rica, vous connaissiez? Remarquez ça m’aurait étonné. Ils m’ont plutôt l’air d’appliquer leurs principes de liberté, plutôt que de passer leur temps à faire la morale et répandre leur logorrhée misanthrope d’ex-enfant gâté qui n’a plus le contrôle de ses bébelles. Et ils semblent aussi très bien s’accommoder de l’État qui leur permet de vivre selon leurs principes. Je prends ça comme un point en ma faveur.
En enlevant les insultes ou accusations gratuites, infondées et inutiles, le côté prêchi-prêcha, divinatoire ou prédicateur, et les références à bien d’autres, pas inintéressant ton dernier fusi, j’arrive même à entrapercevoir un personnage d’une certaine sensibilité, c’est apprécié. J’ai beaucoup de respect pour: « […] chaque jours, je me répare sans cesse. » Mes hommages pour cette formulation et la justesse de la réalité qu’elle décrit.
Barzach se cherche des points de vues en sa faveur quand il suffit d’allumer la télévision quelques minutes pour que le navrant et l’odieux spectacle de ces chaînes jouent contre lui. Mais pour cela il faut encore avoir un fond sensible qui depuis longtemps est refourgueé chez barzach à la morgue.
Je n’irai pas lire ton Blanchet et pas n’accorderait pas le plus crédit à ta propagande obscène. J’ai, pour la contredire, 1000 poèmes, 1000 textes de critiques sociales, 1000 faits quotidiens qui témoignent du totalitarisme à Quebec et dans le Perigord. Quelques mots d’un pitre ne font simplement pas le poids….
Tes appréciations ne font que renforcer ce sentiment qu’on a infailliblement à te lire Gorgonzola: cette position de dominateur éclairé qui jauge de l’infondé et l’inutile avec une égale assurance. Il y a des hommes suffisants mais pas nécessaire. Je ne prétends pas que tu en sois et tu pourrais te montrer sous un jour un plus avantageux si tu te paraissais moins que tu n’es.
Un dernier avis: au sujet de la sensiblité gorgonzola…
On en vit qui en avaient tant au plus jeune âge qu’ils en ont été immanquablement dépouillés tout au long de leur existence et qu’ils parvienne à la quarantaine dans un état de délabrament qui fait dire à tous ceux qui n’avaient jamais eu que peu, qu’ils sont monstrueux et n’en ont plus la moindre once de sensiblité.
Les gens qui donnent des avis « sensibles » à la télévision sont le plus souvent de la pire démagogie c’est à dire qu’ils usent par l’inauthenticité de ce qui condamne le plus la vraie sensibilité après laquelle un public insensibilisé et anesthésié est incapable de distinguer le vrai du faux.
Les gens authentiquement sensibles sont probablement les cibles les plus atteintes par ce siècle.
J’ai été fort et même démesurement sensible. Je ne suis ni dans un cimetière, ni dans un hôpital mais je vis toujours à deux pas de la rue. Je n’ai pas à recevoir d’appréciation sur ma sensiblité de personnes que je ne connais pas et dont je ne suis pas en mesure de juger de la valeur de la leur propre. J’ai été éprouvé suffisamment tout au long de ma vie par cela qui précisement encourageait la vie (Vaneigem disait « la sensibilité est la conscience épidermique du vivant »), que j’en veux probablement moins aux chiens et aux chiennes de l’enfer terrestre, de m’avoir ôté de petites et de grandes saveurs de la vie, que de m’avoir dépouillé, privé de ma sensibilité originelle. L’Etat n’est pas le moindre monstre froid qui a oeuvré dans ce sens et je n’ai été le seul, loin s’en faut, et à le payer et à l’observer. (Je vous citerai plus tard un passage de « L’insurrection qui vient » que j’ai trouvé entre tous sur ce point excellent).
Alcadabra,
Que vous ayez choisi de développer votre sensibilité, ça vous regarde et c’est probablement le fait de votre histoire personnelle, que je ne m’autoriserai pas à juger. Cela ne vous place aucunement dans une position moralement supérieure vous permettant de juger les autres du haut de votre piédestal autoproclamé.
Que l’état actuel du monde vous inspire des poèmes, c’est sympa. Que vous regardiez la télé pour vous faire une opinion du monde, c’est fainéant. Que vous refusiez de lire autre chose que vos propres certitudes, c’est sectaire.
À la poésie je préfère l’action. À la télé je préfère la réalité. Aux certitudes je préfère le doute.
Bon, ce débat — si on peut l’appeler ainsi — ne mène à rien d’autre que des insultes. Je ferme les commentaires, comme ça vous pourrez recommencer ailleurs.
Mais avant, un dernier commentaire à barzach. Je le répète une dernière fois, si vous voulez savoir ce que je pense de l’État, des relations entre individus et les moyens d’action, lisez mes textes. L’exemple que vous citez de Blanchet ne vient pas du tout infirmer ce que je raconte. Vous pensez le contraire, pour une raison bien simple: vous ne m’avez pas lu. Vous aimez l’action? N’attendez pas passivement que que je vous résume mon point de vue et allez le lire.