Je viens d’interdire à quatre internautes de commenter ce blogue. L’un d’entre eux, un charmant Monsieur qui m’a traité de «charrue suceuse de bites» m’a demandé de lui expliquer pourquoi une anar telle que moi ose le priver de son droit sacré à la libre expression. Je lui ai répondu ce qui suit.
Il y a deux dogmes démocratiques qui commencent sérieusement à me pomper l’air : celui de la sacro-sainte liberté d’expression et celui du débat à tout prix.
Avec la montée du web s’est instaurée une dictature de l’opinion. Les opinieux se font entendre partout de façon opiniâtre et ne cessent de crier haut et fort leur droit de raconter leurs trucs même s’ils ne font aucun sens. Et surtout, la dictature de l’opinion fait en sorte que toutes les opinions se valent et doivent être traitées avec le même respect, avec la même déférence. Gare à vous si vous avez l’audace inouïe de couper le sifflet à un opinieux en plein délire, car il criera à l’injustice en dénonçant la censure et en se braillant qu’on a violé sa liberté d’expression.
J’ai eu souvent maille à partir avec des opinieux. On peut les classer en deux catégories : les zélotes et idéologues. Les zélotes sont la plupart du temps des religieux ou alors des adeptes du paranormal et de l’ésotérisme. Ceux-là savent, car ils ont la foi. Inutile de les interrompre dans leurs soliloques, car tout ce que vous pourriez dire n’a strictement aucune importance; si vous ne savez pas, c’est que vous n’avez tout simplement pas la foi et il n’en tient qu’à vous de l’acquérir. Comment discuter intelligemment avec quelqu’un qui a pour argument final que « c’est Dieu qui en a voulu ainsi » ? Kâlî m’en est témoin, c’est impossible.
Quant aux idéologues, ils sont tout aussi pénibles, particulièrement les fans de théories du complot.
[Début de l’aparté]
J’ai d’ailleurs un message personnel pour tous les crackpots qui croient que Dubya a organisé les attentats du 11 septembre, que les sages de Sion, le Bohemian Club et les Illuminatis complotent pour dominer le monde, que le virus du sida a été créé en laboratoire par l’OMS et que les reptiliens nous gouvernent : les classes dominantes n’ont pas besoin de se cacher pour nous dominer, elles le font ouvertement depuis toujours. Inventer des conspirations ne fait que vous distraire du vrai travail intellectuel nécessaire, celui d’identifier les structures sociales qui nous oppriment et trouver les moyens immédiats pour s’en débarrasser. La théorie du complot, c’est l’analyse sociale des imbéciles.
[Fin de l’aparté]
Un idéologue ressemble beaucoup à un religieux, car lui aussi il sait. Mais cette conviction inébranlable ne lui vient pas de la parole divine, mais d’une doctrine aux ambitions totalisantes qui leur fait office de réflexion. À partir d’un nombre limité d’axiomes (« La propriété privée est le droit à partir duquel découle tous les autres », « L’histoire est mue par les conditions objectives de production et la lutte des classes », « Les races supérieures doivent dominer les races inférieures », etc.) l’idéologue se sent obligé d’expliquer le réel dans sa globalité et d’avoir une opinion sur tout et son contraire. Et si vous avez l’outrecuidance de remettre en question une de ses prémisses — surtout si vous le faites en vous appuyant sur des faits —, l’idéologue vous classe illico parmi les ennemis de l’humanité en vous servant ses insultes préférées (« gogoche », « communiste », « bourgeoise », « féministe », et ainsi de suite). L’argument final de l’idéologue est généralement de vous traiter d’ignorant ou d’arriéré mental ce qui, vous l’avouerez, n’appelle pas plus de réponse que l’argument de la parole de Dieu.
Les opinieux sont non seulement certains de détenir la vérité, mais se sentent aussi investis d’une mission de répandre la bonne parole et de vous convaincre. Et c’est pour cela que lorsqu’ils vous agrippent, ils ne vous lâchent plus.
Il y a longtemps que j’ai pris conscience de la futilité de débattre — voir même discuter — avec religiolâtres ou des idéologues butés. Pire, j’ai tendance à croire, à l’instar de Foucault, que derrière les vérités se trouvent des idiosyncrasies, des positions de style et de vie. Que, pour moi comme pour les autres, ce ne sont pas les arguments rationnels qui créent les positions de vérité, mais plutôt les positions de vérité qui créent le désir de se doter d’arguments rationnels pour les défendre et les justifier. L’argument rationnel n’est finalement qu’une fioriture, qu’un accessoire qui ne réussira que très rarement (sinon jamais) à modifier la position de vérité de son adversaire. Évidemment, il est possible d’opposer une perspective à une autre, comme il est possible de jouer sa propre idiosyncrasie contre celle de son voisin. Mais en discuter me semble maintenant foncièrement futile, puisque ces positions sont par essence incommensurables.
Je vais aller plus loin : le droit à la libre parole m’indiffère totalement et c’est pour cela que je n’hésite jamais à placer les opinieux sur la liste noire de mes blogues. Les droits inaliénables de la personne n’existent que si la personne humaine est une réalité, ce que je conteste fortement (faudra un jour que je revienne là-dessus, mais disons pour l’instant que le concept de personne est lié à une ontologie dualiste et idéaliste, ce qui me semble une fumisterie grandiose). Une liberté existe dans la mesure où on la prend, où on l’exerce et on la défend; hurler à la violation de ses droits est aussi insupportable que d’entendre un gamin aller brailler et moucher son nez morveux dans les jupes de sa mère parce qu’on lui a volé sa sucette. Alors, s’imaginer que l’on a de façon intrinsèque un droit inaliénable de venir débiter ses âneries partout où ça nous chante relève d’un intellect qui a cessé son développement à l’adolescence.
L’ordre établi contrôle la plupart des médias et utilise toute une panoplie — analysée entre autres par Noam Chomsky — pour filtrer le discours contestataire. Encourager la multiplication des opinions en les traitant comme s’ils avaient tous la même valeur fait partie de ces stratégies de domination, puisque si tout est égal et bon, rien n’a de valeur et c’est la pensée hégémonique qui l’emporte… ce qui s’appelle noyer le poisson, et la première victime est la pensée critique.
Le blogue que vous lisez est le minuscule espace que je me suis donné pour publier les quelques réflexions que j’estime pas trop connes sur des sujets divers. Je suis ici chez moi et j’ai la gentillesse d’offrir au premier venu la possibilité de commenter ce qu’il y trouve. Vous pouvez y écrire ce que vous voulez, je m’en tape un peu pour dire vrai. S’il me semble que vous êtes un individu sympathique, je risque même de vous répondre, surtout si vous avez un avis différent du mien. Mais si votre commentaire n’a d’autre but que de faire de la pub pour votre site, si vous ne faites qu’insulter les autres lecteurs, si vous utilisez mon système de commentaires comme si c’était votre propre blogue, si vous postez des dizaines et des dizaines de commentaires remplis d’insanités, si la seule critique que vous arrivez à formuler est « Je t’encule sale pouffe de mes deux » ou « trouve-toi une vraie queue plutôt que d’écrire tes conneries pétasse », vous vous retrouverez ipso facto sur ma liste noire.
Je suis anar, pas idiote. Je pratique l’égoïsme stirnérien : si vous me tombez sur les nerfs, je vous expulse. Je ne vous dois strictement rien, à ce que je sache. Si vous avez envie de vous exprimer librement — ce qui comprend m’insulter de la manière qu’il vous plaira — faites comme moi et démarrez un blogue. Je vous promets de ne pas entraver votre liberté d’expression chérie en allant écrire des stupidités dans vos commentaires. Je me contenterai de vous ignorer, talent que je maîtrise plus que tout autre.
Catégories :Pétage de coche
Anne Archet
Héroïne sans emploi, pétroleuse nymphomane, Pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gîtînoise terroriste (et menteuse, par dessus le marché). Si j'étais vous, je me méfierais, car elle mord jusqu'au sang.
Chère rédactrice de ce blog,
Je dirais même plus, la ligne éditoriale du blog vous appartient totalement. C’est arbitrairement que vous décidez de ce qui doit figurer dans votre espace rédactionnel dont vous êtes juridiquement responsable, au moins selon les lois qui régissent le serveur qui héberge vos pages et accessoirement selon celles de votre résidence si vos pages sont accessible dans l’État ou vous vivez.
Quand j’écris arbitraire, cela veut seulement dire que les critères de publication des articles et des commentaires sont de votre propre et seul ressort.
Vous décidez. Un point, c’est tout.
Votre modération des commentaires se fait donc selon votre propre plaisir (ou déplaisir) et j’affirme que c’est très bien ainsi.
Et il n’est même pas besoin que vous justifiez vos choix sinon par la formule convenue :
Votre commentaire ne correspond pas à la ligne éditoriale de ce blog.
Si il a quelque d’unique et de votre propriété, c’est bien ce que vous écrivez et proposez à la lecture.
Tous les commentaires sont accessoires et révocables comme il vous plait.
Oh si vous pouviez contextualisez cette photo !
Ces postérieurs révélés dans un dévoilement synchronisé
et semble-t-il prémédité, est-ce performance, exhibition ou
protestation ?
Montrer son cul à l’adversaire est un geste si ancien lors des querelles !
Presque un signe infra langagier des plus universels.
Modérer n’est pas censurer. Et inversement. D’après les propos tenus, c’est de la modération. Rien de plus et au contraire, la loi vous l’impose même…
et toc !
:-)
(clap, clap, clap !)
il est exact qu’un blog reste un espace priv&ée. c’est comme quand on organise une fête, on n’est pas obligée de recevoir tous les pique assiettes qui se présentent
Les pitres…
A l’instant je viens d’être rabroué par trois personnes. Il y a des choses qu’on ne peut pas dire devant une négation assez généralisée. En l’occurrence j’avançais le constat simple, presque un truisme, que la vitesse décuplée ne va pas quotidiennement sans conséquences dans nos existences. Mais ces évidences mêmes ne sont pas bonnes à dire….
Je songe parfois provoquer mes interlocuteurs qui me reprochent de « vouloir toujours avoir raison » (eux cherchent bien entendu à avoir tort…): le temps qu’ils ont passé à faire l’amour, des enfants, à travailler, je l’ai passé à beaucoup lire, à réfléchir et à écrire. J’aurai peut-être préféré vivre certains de leurs amours et je conçois qu’en matière de sexualité je n’ai évidemment pas leurs compétences et je me tais donc. Et certes je ne me tais pas quand on prétend que la société n’a pas changé et qu’il en a toujours été ainsi…
« As-tu toujours eu le même discours » me demande-t-on. J’ai répondu sèchement et ça a déplu… J’ai répondu sèchement parce que ce n’est pas un discours mais la réalité… Voilà où ils en sont: la réalité est un discours, une impression, un sentiment, une opinion… En conséquence ce qu’on nie c’est la lucidité des gens de notre sorte. On lui préfère la lucidité de l’homme qui joue plutôt d’un codevi que d’un compte épargne….
Doutiez-vous qu’ils souhaitent avoir tort? Ce qui me sidère toujours dans ces discussions c’est la méchanceté de mes interlocuteurs. Ils prennent immédiatement le parti de vous blesser là où c’est le plus douloureux et sans considération évidemment pour la loyauté du débat. Vous donnez des arguments on vous oppose votre psychologie et les failles douloureuses de votre vie. Ainsi se confirme « la discipline de la haine » car je le vois bien quand il y a un différend ils ont la haine au bord des lèvres, leur méchanceté en atteste. Celle qui a fait des études minimise votre parole en la ravalant au rang d’une opinion égale à toute autre, celui qui a vécu dit de vous que vous n’avez rien vécu et avec beaucoup de mépris, celle à laquelle vous avez confié vos blessures les remet sur la table pour prendre le dessus. Cela dit on est également méchant quand on est manifestement ignare… et qu’on a rien à opposer que la destruction non pas des arguments de l’autre mais de l’autre lui-même… Cela pourrait se résumer à ceci « tu as raison. Ce monde est une tyrannie où je vis bien et où tu vis mal et donc je vais te détruire car il n’est pas question que tu portes ombrage à ma vie, pas même par la lucidité, par la logique, par la raison. Je ne veux pas voir et en conséquence je te détruis. »
Ils me font penser aux coureurs du tour de france. Tous dopés évidemment et parce que le système des sponsors, la machine à fric du tour le commande et ils sont châtiés (en fin de tour une fois que l’argent est rentré) par ceux-là qui leur commande de se doper… Ils meurent parfois jeunes ainsi…
Ogur à dit : « celle à laquelle vous avez confié vos blessures les remet sur la table pour prendre le dessus »…
Donc ne sacrifiez pas au besoin si féminin de vous épancher, puisque vous savez le monde si dur et vilain, retrouvez votre fierté, la vie est un combat.
Anne Archet : Je ne sais pas si vous avez eu affaire à une déferlante de commentateurs du genre évoqué dans votre billet mais pour en conclure quelque chose comme : « Il y a deux dogmes démocratiques qui commencent sérieusement à me pomper l’air : celui de la sacro-sainte liberté d’expression et celui du débat à tout prix »…
Oui la liberté d’expression c’est fondamental, en dépit des théoriciens du complot et des obsédés qui parasitent les blogs, si des simples blogueurs avalisent ce dédain de la liberté d’expression, imaginez la philosophie véritable des mass-médias, chez qui les sujets fondamentaux sont devenus inabordables.. Il faut considérer le théoricien du complot et l’obsédé comme l’on doit traiter le gauchiste ou l’antiraciste, avec un dédain matiné de paternalisme, mais nul besoin de censure.
« Il faut considérer le théoricien du complot et l’obsédé comme l’on doit traiter le gauchiste ou l’antiraciste, avec un dédain matiné de paternalisme, mais nul besoin de censure. »
Le dédain et le paternalisme, ce sont les privilèges de ceux qui ont le pouvoir et qui sont tellement puissants ou imbus d’eux-mêmes qu’ils ne ressentent même pas le besoin de tenter de vous empêcher d’agir.
« Donc ne sacrifiez pas au besoin si féminin de vous épancher, puisque vous savez le monde si dur et vilain, retrouvez votre fierté, la vie est un combat. »
Où avez-vous vu que j’avais perdu ma fierté? Pourquoi cette intrusion du féminin, directement accolée, à un propos que je jugerai railleur, sur la dureté du monde? Vous êtes une femme? Et alors?
@ La French connexion
« Donc ne sacrifiez pas au besoin si féminin de vous épancher, puisque vous savez le monde si dur et vilain, retrouvez votre fierté, la vie est un combat. »
Où avez-vous vu que j’avais perdu ma fierté? Pourquoi cette intrusion du féminin, directement accolée, à un propos que je jugerai railleur, sur la dureté du monde? Vous êtes une femme? Et alors?
«L’argument rationnel n’est finalement qu’une fioriture, qu’un accessoire qui ne réussira que très rarement (sinon jamais) à modifier la position de vérité de son adversaire.»
Tout à fait d’accord ! Sur le même sujet, j’ai déjà écrit : «Je ne crois pas que des arguments puissent faire changer d’idée quelqu’un de convaincu. Notre point de vue dépend beaucoup plus de nos valeurs, de nos perceptions et de nos aversions. Les arguments nous aident bien sûr à réfléchir sur la question et à mieux camper notre position, mais ne peuvent que rarement parvenir à nous faire changer d’idée.». Pourquoi participer à un débat, alors ?
Dans mon cas, je le fais surtout parce que le fait de composer et d’écrire un texte permet de mieux structurer ma pensée. De même, en lisant les textes de personnes dont je ne partage pas les valeurs, je peux tout de même apprécier la cohérence (ou trop souvent l’incohérence) des propos de l’auteur et de mieux comprendre ses positions que je ne partage pas nécessairement.
Par exemple, il est clair que les valeurs d’Anne sont très éloignées des miennes. Mais c’est toujours agréable et instructif de la lire parce que sa pensée est d’une cohérence exemplaire.
Quel bonheur que de t’avoir lu ;-)
Je ne comprenais pas votre accès de rage jusqu’à ce que j’arrive au billet du pape pro-pipe….!
Décidément je vais devoir venir ici aussi souvent que sur les cahiers !!
Voilà qui est dit et vachement bien dit. Chapeau pour cet article Anne!
Tout d’abord, quel plaisir de lire Anne Archet !
Ensuite, si je ne me trompe pas, je me rappelle qu’un texte apparenté à celui-ci existe sur les Cahiers d’Anne Archet. Les commentateurs intéressés par les textes publiés par cette auteure devraient en conséquence être prévenus de la prérogative d’Anne Archet d’expulser les impolis/vulgaires/grossiers/compulsifs.
Quant à ce message, au-delà d’un problème de liberté d’expression, de débat à tout prix, encore de zélotes ou d’idéologues, se réfère à un sérieux problème de gestion des inhibitions. L’anonymat instauré par le web 2.0 a engendré un effet pervers faisant croire à m. et mme tout le monde qu’ils peuvent dire n’importe quoi, n’importe où, n’importe quand à n’importe qui sans risque réel de représailles. Les nés-pour-un-petit-pain de ce monde se créent une identité et un courage tout aussi irréel que l’univers virtuel dans lequel ils voguent et se plaignent quand on coupe sous leurs pied leurs fantaisies de Peter Pan.
Néanmoins, puisque ce n’est pas ici mon espace de catharsis, je développerai cette idée dans mon propre monde imaginaire, et remercie Anne Archet de divertir mon quotidien et de nourrir ma procrastination existentielle.
Anne, étant donné que ton but n’est pas de convaincre les autres du bien fondé de ta pensée, je comprends ton point de vue. Tu as tout à fait le droit d’agir ainsi.
Par contre, étant donné que mon but est tout autre, je censure le moins possible mon blogue:
http://anarchopragmatisme.wordpress.com/2009/06/19/avant-de-commenter-ici-replique-a-renart/
« J’ai d’ailleurs un message personnel pour tous les crackpots qui croient que Dubya a organisé les attentats du 11 septembre »
Je ne mentionne aucune théorie du complot particulière sauf pour souligner que la version officielle des attentats, prétexte au génocide irakien et à l’invasion de l’Afghanistan, n’a pas été prouvée.
Pour le reste, c’est comme enquêter sur qui a fait caca dans l’urinoir, une perte de temps!
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Myst%C3%A8re_du_caca_dans_l%27urinoir
« Inventer des conspirations ne fait que vous distraire du vrai travail intellectuel nécessaire, celui d’identifier les structures sociales qui nous oppriment et trouver les moyens immédiats pour s’en débarrasser. La théorie du complot, c’est l’analyse sociale des imbéciles. »
Bien dit!
J’aime la photo! Excellent billet en général, mais nos buts sont différents.
« partir d’un nombre limité d’axiomes (« La propriété privée est le droit à partir duquel découle tous les autres », « L’histoire est mue par les conditions objectives de production et la lutte des classes », « Les races supérieures doivent dominer les races inférieures », etc.) l’idéologue se sent obligé d’expliquer le réel dans sa globalité et d’avoir une opinion sur tout et son contraire. Et si vous avez l’outrecuidance de remettre en question une de ses prémisses — surtout si vous le faites en vous appuyant sur des faits —, l’idéologue vous classe illico parmi les ennemis de l’humanité en vous servant ses insultes préférées (« gogoche », « communiste », « bourgeoise », « féministe », et ainsi de suite). L’argument final de l’idéologue est généralement de vous traiter d’ignorant ou d’arriéré mental ce qui, vous l’avouerez, n’appelle pas plus de réponse que l’argument de la parole de Dieu. »
Très bien!
« L’ordre établi contrôle la plupart des médias et utilise toute une panoplie — analysée entre autres par Noam Chomsky — pour filtrer le discours contestataire. Encourager la multiplication des opinions en les traitant comme s’ils avaient tous la même valeur fait partie de ces stratégies de domination, puisque si tout est égal et bon rien, la première victime est la pensée critique. »
Hummm, je crois plutôt qu’il traitent les opinions pas trop dangereuses comme étant toutes de même valeur, tout en écartant les opinions trop dangereuses. Sinon, les anarchistes seraient plus en vogue dans les médias!
« L’imbécilité croit que tout est clair, quand la télévision a montré une belle image, et l’a commentée d’un hardi mensonge. La demi-élite se contente de savoir que presque tout est obscur, ambivalent, « monté » en fonction de codes inconnus. Une élite plus fermée voudrait savoir le vrai, très malaisé à distinguer clairement dans chaque cas singulier, malgré toutes les données réservées et les confidences dont elle peut disposer. C’est pourquoi elle aimerait connaître la méthode de la vérité, quoique chez elle cet amour reste généralement malheureux. »
(Guy Debord, « commentaires sur la société du spectacle »)
« Je pratique l’égoïsme stirnérien »
Votre faculté à exprimer quelque chose de simple dans des termes de sociologie digne de PHD de l’UQAM me fascine à chaque fois.
Il existe une importante distinction entre censure étatique et censure relevant du privé. Ça s’appelle vivre et laisser vivre. Tant que ton truc ne porte pas atteinte à ma vie privée chez vous, tu fais ce que tu veux, on s’en contre-crisse.
Ah le joli plan que le train en arriere-plan des arrrieres-trains en avant plan…
J’adore…
J’adore voir tous ces gros facheux et autoritaristes qui invoquent des « droits » democratiques (!!!) comme par exemple la liberte de s’exprimer…. pour pouvoir mieux la supprimer ensuite …
Ensuite, les memes NOUS expliquent, alors qu’ils ont effectivement eu l’occasion de s’exprimer puisque nous les avons lus, que c’est NOUS et non pas eux qui sommes dans la contradiction, puisque le simple fait de ne plus s’interesser a eux et de ne plus vouloir les entendre constituerait egalement une atteinte a LEUR liberte d’expression……Certains ne manquent vraiment pas d’air
@Tym Machine
« Votre faculté à exprimer quelque chose de simple dans des termes de sociologie digne de PHD de l’UQAM me fascine à chaque fois. »
Bof, « stirnérien » est un adjectif qui fait référence à Max Stirner, un anarchiste individualiste. Certainement pas un truc qu’on apprend à l’UQÀM.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Stirner
« Il existe une importante distinction entre censure étatique et censure relevant du privé. Ça s’appelle vivre et laisser vivre. Tant que ton truc ne porte pas atteinte à ma vie privée chez vous, tu fais ce que tu veux, on s’en contre-crisse. »
D’accord, mais si le but est de vendre l’idée de l’anarchie, cette attitude est nuisible. Cependant, si ce n’est pas le but, je n’ai aucun problème avec ça!
D’accord avec PM. Bien dit!
Tu écris bien… Tu me fous des complexes toi !!! :(
À moi itou!
J’aurais pu ne rien écrire mais j’avais envie de vous faire connaître ma satisfaction de vous avoir lu.
Bonne continuation ma chère.
Franchement, anar ou non, une personne a le droit à sa « liberté d’expression » tant que ça ne brime pas l’autre tudieu ! Il y a une différence entre s’exprimer et insulter les gens bordel de merde (j’suis même pas frônçaise hihi).
Ouste le balai le refoulé sessuel…..
Une bonne pipe lui ferait le plus grand bien, m’est avis :)
précision : le mossieur a le droit à sa « liberté d’expression »…ce n’était pas clair je crois
Que tu sois anarchique n’a rien à voir !
« la sacro-sainte liberté d’expression et celui du débat à tout prix. »
Deux facettes d’une démocratie qui se masturbe.
En tant que catho pratiquant, je dirai qu’on se masturbe rarement pour de bonnes raisons (la seule est de le faire à deux?). Bêtement, la masturbation est l’expression d’une frustration, non ?
Ou alors d’un désir… construit utile à d’autres.
Notre liberté d’expression est notre petit sex-toys…
Cela enrichit certains.
@ Alexis75012
«Bêtement, la masturbation est l’expression d’une frustration, non ?»
Et elle rend sourd, peut-être ?…
Le gouvernement taxe les plaisirs (alcool, tabac, loteries, etc).
Songerait-il à taxer la masturbation?
Pourtant la masturbation au fil du temps a contribué à éviter la création de d’autres CONtribuables qui viendraient engraisser les tentacules d’un état de plus en plus obèse.
Le gouvernement à défaut de taxer la masturbation songerait à légiférer pour la criminaliser ou du moins taxer les contrevenants de fortes amendes car les mastubateurs (trices) dérogent au processus de création de futurs CONtribuables.
À cet effet, le droit à la vie privée serait également banni.
Qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour vous arnaquer jusqu’à la dernière cenne.
@David G,
Merci pour cette information. En effet, ça ne doit pas s’enseigner à l’UQAM, les profs de cette institutions sont des syndicaleux-étatistes collectivistes qui croient à la pensée magique de la riche crée de rien pour la plupart.
J’espère qu’il reste 2-3 lucides dans le tas pour équilibrer pour le reste. Un genre de Réjean Breton finalement ;).
Vous êtes décourageant avec vos étiquettes de je-te-définis-avec-des-qualificatifs-que-j’unis-avec-des-traits-d’union-istes.
La plupart des fesses que vous présentez sont moches sauf celles de gauches. Pour le reste, je ne sais pas, votre insistance à clore m’a fait cessé de lire votre billet pour ça que je ne commente que les fesses.
Vous allez me barrer?
Je suis mal barrer, non?
La liberté d’expression ça ne veut pas dire d’accorder à tout le monde de venir chier dans son salon. Quand on tient un blogue, c’est comme tenir un salon. La porte est ouverte à tout un chacun mais cela ne va pas jusqu’à en oublier les bonnes manières, que l’on soit anarchiste stirnérien ou bien témoin de Jérolas.
Personnellement, je préfère les arts et la littérature à toute forme de discours ringards sur le monde et ses idées. Juste voir la Voie Lactée de temps en temps cela replace les idées au bon endroit.
Le discours ?
Qu’est-ce ? En faire des caisses !
Et il est remarquable que les plus beaux discours sont tenus par des individus qui n’ont « rien à dire » mais qui veulent à tout prix et par tous les moyens et media, LE FAIRE SAVOIR !
La preuve : je n’avais rien à dire après avoir lu le texte de l’auteur… Et comme les nombreuses autres fois où je ne commente pas l’auteur, je serais parti sur la pointe des pieds… Comme je le fais aussi avec mes auteurs fétiches lorsque je repose leur livre sur mon chevet… Car avec ces auteurs-ci, hein… Ton avis, tu te le gardes en conserve, qu’il soit élogieux ou « à vomir »
J’avais 4 « auteurs fétiches » : Cervantes, Kundéra, Pierre Bourgeade, Pagnol.
Aujourd’hui, j’en ai 5 !
Na !
Une discussion argumentaire est rarement utile, en effet, sinon à stigmatiser le vis-à-vis dans ses positions et à à renforcer les antagonismes.
Par contre.
Je ne crois pas au thème de l’idiosyncrasie, la position doctrinaire, comme élément fondamental, fondateur de l’opinion, mais à la reconnaissance de la vérité lorsqu’on y est exposé, par familiarité et « sympathie »de l’esprit. Il s’agit d’une idée plutôt Augustinienne : le ressouvenir de la mémoire et le réveil de la connaissance confuse qui se trouve face à une locution éclairante, nouvelle mais intime. Le processus de sympathisation de l’esprit à une idée obéit à un certain nombre de critères. Le ressouvenir de la mémoire face à un schème qu’il reconnait comme étant vrai et universel est fondamental. Il doit inclure cependant l’acceptation de la remise en question de ses paradigmes, de ses postulats considérés comme absolus et de ses idées préconcues, ce qui implique une certaine dose de bonne volontée et d’humilité.
Par contre, ce processus n’est pas toujours libre de toute entrave.
Derrière les vérités idéologiques et dogmatiques se trouve fréquement l’idiosyncratie, le principe arbitraire que l’on justifie par le sophisme (l’illogisme séduisant). Derrière les vérités universelles (celles qui n’appartiennent à personne) se trouve le déclic de la mémoire, le spasme indéniable de l’esprit qui découvre sous un éclaiage nouveau un objet de l’esprit duquel la connaissance se faisait confuse et qui se fait maintenant clair.
Je crois fermement que l’intelligence arrive ultimement à départager la vérité du sophisme; l’explication désintéressé de l’artifice intéressé; la substance de l’écran de fumée et qu’elle le fait par principe de reconnaissance. Il y a nuance : l’esprit libre reconnait la vérité comme les yeux reconnaissent un visage; il ne la pose pas comme un calque sur ses idées établies, sur ses positions de vie. Celui qui apprécie l’honnêteté intellectuelle doit reconnaitre qu’elle existe. D’ailleurs, l’idée que l’on ne peut modifier la position de vérité d’un autre individu est une illusion stérile et aseptisante (!). Il n’y a globalement aucune mésentente fondamentale; seulement une mauvaise façon de parler…
Vous avez évidemment raison de dire qu’il est futile d’opposer une perspective à une autre. Voilà pourquoi un débat d’idée ne doit jamais porter sur des expériences mais sur des développements achevés rapprochant les êtres dans ce qu’ils ont de communs plutôt que les éloignants l’un de l’autre à des distances « incommensurables ». La vérité est essentiellement indépendante de contexte.
« Je crois fermement que l’intelligence arrive ultimement à départager la vérité du sophisme (…)
Il n’y a globalement aucune mésentente fondamentale; seulement une mauvaise façon de parler… »
Sur le premier point je ne crois pas que l’intelligence arrive ultimement à départager du sophisme. Le sophisme est une arme. En politique avec la régularité qu’on sait elle fait les ravages qu’on connaît. L’élection du despote dans l’Hexagone le confirme. Chaque sophisme est conçu pour propagande mais également pour conforter chacun de ses « citoyens allié électeur » dans ses positions face à la menace de la critique. D’autant que ce sophisme vient du pouvoir politique et du médiatique il rassure. Par exemple le discours de Dakar est un sophisme destiné à conforter l’occident et ses sujets de la responsabilité pleine de l’Afrique. Le desposte se garde bien de nuancer: qui des Etats africains et des sujets africains sont de plus responsables. La confusion est totale et comme on le voit effectivement tous les jours l’intelligence n’a pas ultimement triomphé puisqu’il y a encore quotidiennement 9000 enfants qui meurrent de malnutrition sur ce continent alors que les ressources du monde sont largement suffisantes pour nourrir la planète.
De sorte qu’il n’y a pas nécessairement seulement de mauvaises façon de parler. Il y a des intérêts à partir desquels se forgent les opinions. Chacun parle depuis sa propriété privée. C’est en tous cas la leçon ultime que je garde du renforcement, unique dans l’histoire, de cette tyrannie.
Cela dit si implicitement je dois considérer vos arguments du seul point de vue où deux interlocuteurs présentent des intérêts communs soit ce que vous dites n’est pas faux. Mais bien évidemment il y a pratiquement autant d’intérêts qu’il y a d »hommes et de femmes sur la planète….
Réduction de la dissonance cognitive…
De rien, de rien…
Darwin: ben oui (et je ne parle pas de sexe).
Ogur: « Chacun parle depuis sa propriété privée »
Si c’est pas de la mise en abîme anar ça… Me permettez vous de vous la détruire ? A moins que vous le fassiez très bien vous même… Mort à vous ! Mort à moi !
Ma propriété privée à moi est fondée, (un peu, ça date), sur Platon ou Descartes…Par exemple. Des caisses ils en faisaient ! Mais je persiste à penser que pousser une idée à bout, demander sa justification ou au contraire en démontrer les paradoxes reste un acte puissant de persuasion, ou en tout cas d’influence.
Tous les discours ne sont pas égaux.
Pour moi l’important reste la personnalité du discours. Ce qu’il amène que je n’ai jamais lu, simplement. La vérité est la coloc de l’originalité à mon avis.
Or, la reconnaissance de la vérité par sympathie de l’esprit me paraît intéressant. Voilà une phrase qui me semble plutot personnelle, qui suppose que je me gratte la tête la dessus (hors de ce blog) peut être meme… Et puis je vais avoir du mal à contester en une ligne. La personnalité surprend, et suppose qu’on se repositionne par rapport à elle.
Alors que bon, « chacun parle depuis sa propriété privée », j’ai déjà peur qu’on fasse payer un droit d’entrée. Bouh, j’ai peur.
Ogur,
votre intervention confirme le fait qu’une intelligence a la capacité de cerner la fausseté du discours creux et intéressé -politique entre autres. Votre commentaire me confirme dans mon idée.
Reste à savoir maintenant s’il lui est possible de cerner la vérité dans une locution éclairante. Je lui accorde entièrement cette faculté.
P.S. Concernant le deuxième point, je crois que celui qui parle depuis sa propriété privée et dans ses intérêts parle mal, par définition. Il se positionne dans un contexte qui l’empêche d’analyser quoi que ce soit.
@alexis: C’est qu’on a tant violé les territoires qu’il me semble nécessaire de dire ce que j’ai dit. Hannah Arendt disait qu’un « on » que vous saurez reconnaître cambriolait régulièrement les cabinets des psychanalystes… sans nul doute aujourd’hui les territoires sont violés pour la plus petite et évidente raison qu’ils sont simplement amplis d’une vie qui ne convient pas à qui veut la canaliser dans cet unique espace spectaculaire et marchand. L’affaire de Tarnac en France, retentissante, vient après quelques faits plus confidentiels et pas moins convergents dont j’ai été au moins le témoin…
Je n’ai de propriété privée que mes livres, c’est bien les moindres qui ne sont pas respectés par ce « on » que vous saurez reconnaître quand ces livres sont agissants, de sorte que de terrritoires je n’en ai guère plus depuis lors. Debord disait qu’il avait été chassé de Florence…. J’ai eu plus de chance que ses amis dont il portait le deuil….
@Gabriel Bisson.
J’ai envoyé cette lettre au député Gilles Carrez. Il entend augmenter les amendes de 82%….
respectant la résolution présidentielle « nous en sommes à un niveau d’exigeance où ceux qui ne peuvent pas suivre il faut les jeter » en même temps qu’on les précipitera où n’ont pas été les innocents jetés en masse dans les prisons italiennes, dans les années 70, dans la perspective d’une insurrection qui n’est pas venue….
La lettre donc et d’avance mes excuses de faire si long
Il y a des gens qui jouissent de cela : vous consentir un maigre avantage et vous le retirer. Et plus l’avantage est dérisoire plus grande est la jouissance de vous le soustraire. C’est un des ressorts essentiel de tout pouvoir.
Ainsi, par exemple, chaque fois qu’un clochard est assassiné, roué de coups par des sauvages, le pouvoir doit intervenir car on lui ôte ainsi toute la saveur de sa fonction. Il s’est agi d’institutionnaliser le martyre afin qu’il fut prolongé et de discipliner les sujets qui ont des propensions sauvages à l’inclination du pouvoir : une jouissance sans entraves à laquelle il ne convient pas que des meurtres expéditifs susceptibles de se généraliser grèvent d’autant la jouissance infinie et « raffinée » du pouvoir…. Beaucoup de métiers reconnus et fameux s’offrent alors l’emploi de ce fondement.
Il y a des gens qui jouissent de cela : vous consentir un maigre avantage et vous le retirer. Et plus l’avantage est dérisoire plus grande est la jouissance de vous le soustraire. C’est un des ressorts essentiel de tout pouvoir.
Ainsi, par exemple, chaque fois qu’un clochard est assassiné, roué de coups par des sauvages, le pouvoir doit intervenir car on lui ôte ainsi toute la saveur de sa fonction. Il s’est agi d’institutionnaliser le martyre afin qu’il fut prolongé et de discipliner les sujets qui ont des propensions sauvages à l’inclination du pouvoir : une jouissance sans entraves à laquelle il ne convient pas que des meurtres expéditifs susceptibles de se généraliser grèvent d’autant la jouissance infinie et « raffinée » du pouvoir…. Beaucoup de métiers reconnus et fameux s’offrent alors l’emploi de ce fondement. Dont celui de rapporteur qui est le votre, comme vous le faites.
Double avantage et double jouissance: en généralisant les radars et l’imposition par la force du paiement des amendes par le moyen de la saisie sur compte, vous ramenez généralement le coût du travail à zéro. Vous remplissez les caisses de l’Etat pour ses dépenses somptuaires et l’enrichissement personnel, oserions-nous dire, de certains de ses privilégiés.
Triple jouissance et dernier avantage: vous pratiquez la surenchère de l’écrasement et vous en jouirez d’autant. Debord disait « qui a pu en faire tant ira nécessairement plus loin ».
Le mot de la fin parce que son auteur désignait aussi précisemment que l’a fait Debord ce que vous saurez bien reconnaître ; Jacques Ellul disait « Hitler a gagné la guerre ». Je me plais à penser que les balles reçues par le président, s’il les a effectivement reçues ce qui n’est pas certain, j’aime imaginer qu’il y a quelques faits de haute résistance…
J’aime bien ce que tu penses au sujet des conspirazozos….
Anne a bien raison aussi au sujet de la dictature des opinions…
J’écrivais ailleurs il y a quelques jours…
« Moi je n’ai pas cette patience, c’est niaiseux respecter toutes les idées, je ne sais pas qui a dit ça, moi je respecte les gens mais je méprise beaucoup d’idées…. »
Et pour la libâââârté d’expression, j’écrivais sur un site dernièrement
« Votre foutue libââârté d’expression va trop loin pour bien des gens…. »
Mais j’ai été bannie lors de cette discussion……
Gilles Carrez, prisons italiennes, institutionnaliser le martyre, jouissance radar, strudel aux pommes…
?
C’est un code?
Vous pouvez m’indiquer l’entrée et la sortie?
Bonjour Koval,
il ne vous est pas venu à l’esprit que vous ‘aviez mérité cette exclusion Koval.
Ben, les auteurs ont toujours raison, c’est eux qui ont le piton à censure.
Et je comprends parfaitement ça, je censurerais tout le monde si j’avais ce piton.
« “Votre foutue libââârté d’expression va trop loin pour bien des gens….”
Mais j’ai été bannie lors de cette discussion…… »
Pas fort comme réaction! Désolé Koval! :(
Je ne suis pas toujours égal David.
« s’imaginer que l’on a de façon intrinsèque un droit inaliénable de venir débiter ses âneries partout où ça nous chante relève d’un intellect qui a cessé son développement à l’adolescence. »
Juste ça, c’est plaisant à lire.
« Encourager la multiplication des opinions en les traitant comme s’ils avaient tous la même valeur fait partie de ces stratégies de domination, … »
Ceci encore plus, même si certains peuvent s’y objecter philosophiquement.
« Et je comprends parfaitement ça, je censurerais tout le monde si j’avais ce piton. »
Vous ne croyez pas qu’en agissant ainsi vous priveriez la liberté d’expression .
Peut être devrions nous penser autrement à la liberté d’expression.
Celle ci s’accompagne habituellement, à la liberté de l’autre, à exprimer une idée qui peut être à l’opposé de la nôtre.
Qu’en pensez vous Koval ?
J’en pense que le concept de « liberté d’expression » n’est pas tellement important sur les blogues, surtout sur un blogue personnels.
Personnellement, je n’ai jamais eu à invoquer cette libâârté d’expression dans le réel. C’est tout ce qui m’importe. J’ai toujours dit tout ce que j’avais envie dans le monde concret et ça ne cause jamais de problèmes.
La liberté d’expression ne doit elle pas être valable partout, que ce soit dans le cadre d’un blogue ne devrait pas faire de différence, ne pensez vous pas ?
Je peux vous concéder par contre, que la liberté de s’exprimer doit être accompagnée du devoir d’être honnête dans les propos des participants.
Si tel n’est pas le cas, pourquoi échanger sur un blogue.
Il y a certaines choses, même plusieurs, qui ne devraient pas être dites publiquement. Défendre n’importe quoi au nom de la libââârté d’expression est malhonnête intellectuellement en partant. Je suis contre.
Je la défendrai n’importe quand pour des propos intéressants, qui apportent une réelle information.
Je suis fatiguée qu’on invoque cette chose si noble pour braire des âneries. Regardons qui invoquent le plus souvent cette libâârté d’expression…..
L’honnêteté ne règle rien, on peut avoir des propos vraiment cons et indésirables, tout en se croyant honnête….c’est ça le problème avec les cons….ils ne se reconnaissent jamais.
« Je la défendrai n’importe quand pour des propos intéressants, qui apportent une réelle information. »
Qui doit décider de cela ?
Vous ?
Votre absence de réponse, nous indique votre manque d’objectivité madame Koval.
Votre, L’honnêteté ne règle rien, nous invite à nous poser des questions.
Ho là! Féminisss
Tu sais pourquoi je ne réponds pas sur commande? Je m’occupe d’un proche très malade en ce moment, c’est ma façon de prendre mes vacances cet été, ça te va comme défaite? Il y a des enjeux plus graves que vos ptits débats insipides sur les blogues…
Disons qu’on va en rester là. Vous ne voulez pas discuter, simplement picosser….
Ah bon.
Je comprends votre attitude.
Pour terminer, j’aimerais que vous me vouvoyez à l’avenir.
Le tutoiement, se pratique entre amis, et je crois que ce soit le cas présentement.
le sage ne craint pas la mort.
Tout ce foin pour si peu de chose. Avoir viré ces emmerdeurs ou ces emmerderesses relève d’une excellente santé mentale.
C’est vrai qu’il te semble importer de convaincre. N’est-ce une faiblesse ?
Je te tutoies, me permets-je, ne vouvoyant que les gens que je méprise. Si cela te gêne, n’hésite pas, j’en mourrai de dépit. On meurt si souvent…
Ainsi, sur le tapis, une fois de plus les droits inaliénables de l’Etre humain frappés dans la pierre des constitutions démocratiques.
Il est bien question de l’être humain. Engage donc une de ces discussions homériques dont tu as le secret afin qu’il soit apporté une définition exhaustive à cette locution.
Le droit premier serait le droit d’expression. Chacun peut dire ou écrire n’importe quoi.
Pour ce qui me concerne, j’observe que cela est bon. Ainsi, les vagissements du minus habens atteignent-ils au firmament de la pensée, y côtoyant la dernière Bulle du Pape, les derniers développements du footing cérébral de BHL, les certitudes du premier prix de gymnastique et les suppliques de Caliméro.
Ce bruissement confus et constant occupe des sphères qui normalement jamais ne m’atteignent.
En dehors des périodes de chasse, planqué dans mon arbre, je repousse de mes flèches acérées d’éventuels assauts à mon environnement, tel que tu fis, fusillant ces quatre.
Intéressant votre texte Monsieur Yves.
Je partage également l’avis d’Yves. Mais je n’utilise pas le vouvoiement pour les gens que je méprise alors qu’il m’arrive de tutoyer pour signifier à un interlocuteur doté de quelques pouvoirs par la tyrannie et qui en use contre moi de manière abusive qu’il ne quittera pas les rangs des esclaves et j’entends bien en le tutoyant lui signifier qu’il n’est rien qu’un bras armé dans la proximité duquel j’adopte l’attitude frontale. L’esquive pour appropriée qu’elle soit en pareil cas n’entre pas dans mon caractère plutôt très réactif aux bassesses et aux mesquineries du kapo…
Anne L’Archet peu décoller ses flèches il y a tant, sous un feu nourri, de cibles à atteindre…
à Ogour
Ne cherche pas midi à quatorze heures avec ce tutoiement.
Si tu le souhaites, je te vouvoierai.
Pour le reste, affronter son ennemi en temps opportun, me paraît de bonne guerre, même si, de toute manière, à un moment ou à un autre, il faut mettre en jeu sa vie. Mais le plus tard possible et, si possible, assis.
Anne Archet bien sûr peut décocher ses flèches, elle fait mouche à tout coup et avec quel talent!
Et s’il est vrai comme tu dis qu’il y a une multitude de cibles à atteindre, où trouves-tu les archers pour exercer un tir nourri ?
@Yves
Je ne vois pas d’inconvénients à être, dans ce contexte, tutoyé.
S’agissant du feu nourri je ne pensais pas plutôt qu’il est le fait de nos ennemis..
Ogur intéressant comme comportement : Mais je n’utilise pas le vouvoiement pour les gens que je méprise alors qu’il m’arrive de tutoyer pour signifier à un interlocuteur doté de quelques pouvoirs par la tyrannie et qui en use contre moi de manière abusive qu’il ne quittera pas les rangs des esclaves et j’entends bien en le tutoyant l
Cela signifierait-il que vous méprisez tous ceux que vous côtoyez ?
??? Vous croyez vraiment à votre question Féminissse?? Ou comment passe-t-on de la lecture d’un propos sur une situation précise à une extension audacieuse qui flirte avec le délire….
tout à fait d’accord avec vous.
1. voici mon commentaire sur le journal Liberation dans le forum « qu’est-ce qui vous fait râler aujourd’hui ? »
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Depuis 1 an ou 2 dans les forums du monde, lefigaro, libération et d’autres j’ai constaté:
– la montée en puissance de commentaires où l’émotion, le sentiment, l’ignorance, le dégoût, la haine, la détestation tenaient la place au profit d’une quelconque argumentation enrichissant la définition d’un problème.
un parangon de ce que je dis : aller voir « Le Post » et ses articles fait divers et lisez les commentaires par exemple :
http://www.lepost.fr/article/2009/06/26/1595654_morte-attaquee-par-son-chien-ses-bull-terriers-c-etait-ses-bebes.html
il me semble qu’une population qui jusqu’ici n’avait pas la parole à travers les journalistes à trouvé là un canal pour s’exprimer. C’est une bonne chose pour eux car en démocratie les absents ont toujours tord. Ils sont les bienvenus à la table de la démocratie mais il faut rappeler que la démocratie demande des citoyens éclairés. On attend d’eux qu’ils soient savants dans leur intervention pour aider à la résolution des problèmes.
P.S. et je ne parle pas de ceux :
– qui sont là juste pour s’opposer ou pour occuper le terrain
– qui n’ont pas lu l’article
– qui nous disent qu’on ferait mieux de parler au choix : de la misère dans le monde, les chômeurs, les palestiniens etc. car il est bien connu qu’on ne parle jamais de ces problèmes
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2. je complète par
Hélas la philosophie n’est pas enseignée ou trop tard en Terminal (dernière année avant l’université) .
les choses qu’on apprend en philosophie :
– la différence entre opinion, hypothèse et connaissance, vérité logique et vérité scientifique,
– il revient à celui qui émet une hypothèse d’en apporter la preuve. ce n’est pas aux autres de prouver le contraire
– on peut prouver l’existence de quelque chose mais pas son inexistence
etc.
3. Autrefois j’avais un blog
où j’écrivais des articles sur un peu tout. J’avais dès le début fermé les commentaires car mon but était d’apporter de la connaissance aux autres et j’attendais des autres qu’ils ouvrent un blog pour apporter de la connaissance aux autres. Ainsi chacun s’enrichit de la connaissance des autres. J’avais mis dans le chapitre « A propos » que ce qui m’intéressai chez mes lecteurs c’est leur connaissance pas de discutailler.
Aujourd’hui j’interviens très peu dans les forums car j’ai compris que ce ne sont pas des lieux de connaissance.
@promeneur.
Vous dites « – la montée en puissance de commentaires où l’émotion, le sentiment, l’ignorance, le dégoût, la haine, la détestation tenaient la place au profit d’une quelconque argumentation enrichissant la définition d’un problème. »
Je suis entièrement et sans objections de votre avis. Il y a une peste la rage émotionnelle du sophisme et je l’intègre dans ce que par ailleurs j’appelle « la discipline de la haine ».
Quel beau discours vous avez Promeneur.
Digne de Rodin le penseur.
Si vous pensiez que les blogues pouvaient être des lieux de diffusion du savoir, vous avez été bien naïf.
Allez, bonne continuité.
Il n’y a aucune honte à avoir été naïf Feminisse c’est le signe qu’on est pas atteint précocément de cynisme et qu’on imagine plutôt mal la médiocrité de l’autre du moment qu’on a pour soi des exigences. Elles ne sont simplement pas partagée
Tout à fait oiseusement, je me fends de cette bafouille oiseuse, avec des mots oiseux qui n’atteignent pas au pinacle de la philosophie pure…
Il y a longtemps de cela, un petit homme à tête de rat, au visage chafouin, mais au regard d’une grande mobilité (…) me disait avec un aplomb terrifiant : « sorti des mathématiques pures, tout branle dans le manche ».
C’était péremptoire, irréfragable, etc. Sans doute avait-il raison, je n’oserais pour rien au monde prétendre le contraire, voire seulement me frotter à un de ces types qui pratiquent comme un jeu des matières qui m’ont de tout temps filé des boutons.
Ma mémoire est depuis longtemps un réservoir à oubliettes (un creux où je m’enlise comme disait Aragon), mais il me semble que cet homme -là n’avançait pas grand argument à étayer ses dires. Sa position lui semblait inattaquable et il campait dès lors dessus.
Aujourd’hui, c’est un philosophe qui, sur le même ton, me dit : « tais-toi, p’tit con ! », ce avec grand raison si l’on en croit ses certitudes.
Car la connaissance, la vérité logique et la vérité scientifique appartiennent à un monde qui ne saurait être le mien puisque le plus souvent je ne peux apporter à coups de règle métallique les arguments incontestables supposés fermer le caquet à un contradicteur et clore un débat avant même qu’il soit commencé.
« Ce que dit l’homme de peine est toujours hors de propos » (P. Eluard). A la lecture de ce titre, j’aurais dû fermer cet ouvrage et vaquer à des occupations subalternes comme cirer les pompes d’un philosophe dans le plus grand silence.
Je ne l’ai pas fait. Pour différentes raisons, la première étant l’étonnement de trouver une telle déclaration chez un poète qui a su si bien chanter l’humanité, l’humanité des faibles confrontés aux pires.
Il écrivait notamment : « Et c’est aux foules de comprendre la faiblesse de l’ennemi ».
Evidemment, Eluard maniait-il les émotions à la pelle et certes, cet homme-là n’aurait-il pu intervenir sur le bloque de M. Promeneur.
Car il faut des citoyens éclairés pour pratiquer la démocratie. Sans doute, mais à partir de quel moment est-on « éclairé » ?
Je voudrais demander à cet homme ô combien éclairé, en quoi les émotions ne sont des éléments probants qui régissent la vie.
Ma mère n’était guère instruite, elle portait son intelligence notamment au bout de ses doigts. Je ne saurais dire combien j’ai pu demander à cette femme son avis. Et comme si souvent je m’y suis rangé.
Très jeune, elle a mis ses mains sa vie au service de la résistance aux Chleux lorsqu’ils sont venus pour la seconde fois en vacances chez nous. Elle n’avait sans doute pas d’argument hautement philosophique à valoir pour légitimer ce geste. Simplement ne pouvait-elle avaliser le nazisme et ses horreurs.
Cette femme extraordinaire n’aurait eu voix dans votre démocratie ?
C’est alors que votre philosophie est une philo de bazar.
@Yves: Le problème vient, à l’heure actuelle, de la surenchère de la « vraisemblance » émotionnelle des sophismes. C’est une des conséquences du spectaculaire et du versant marchand qui concerne la clientèle, l’achat impulsif….
Mais pour le reste j’ai le souvenir d’un mot de Ted Kacsinsky (Unabomber) à propos des mathématiques. Il disait qu’il y avait là une supercherie et si l’on en croit son parcours de surdoué dans ce domaine on peut considérer peut-être qu’il était sur ce sujet moins accommodant ou moins corrompu que d’autres valeureux mathématiciens.
William Blake lui se défiait de la « raison » des philosophes.
Aragon que vous citez fut stalinien et déchaîné. Il était aussi tout ce qu’il y a de plus officiellement attaché aux gouvernements, comme …poète….
Votre mère était elle une grande dame avec cette évidence humaine qui emporte toujours dans les moments les plus tragiques les grands choix; quand se distinguent des imposteurs les valeureux. Ils ne sont pas nécessairement où on les attend….
Il y aura, croyez-moi, bien d’autres « surprises » dans les années qui viennent…
Bien à vous et oiseusement
Désolé, Anne, je me suis mis en colère. Et, avec ce peu de recul, je ne suis même plus certain que c’était justifié.
Car qui visait au juste le promeneur ?
Un verbeux comme moi qui veux donner son avis sur tout, mais à quel titre ?
A quel titre, surtout, viens-je apporter un tel ton dans ton blogue ?
Je fais le jeu de qui j’entends fustiger. C’est idiot. Yves.
Suis-je de ceux que vous entendiez fustiger?
Messieurs, soyez un peu plus relaxe.Votre discours vide et prétentieux , me fait penser à un de mes gentils voisins.
Il a la fâcheuse habitude de pincer ses lèvres en cul de poule quand il parle.
Je me disais bien Feminissse que vous étiez du genre vulgaire crétine… Le genre d’hypocrite de genre féminin qu’on croise si souvent…
Quand au vide et à la prétention elle est exactement corrélée à votre incapacité à saisir le dixième de ce qui se dit parce que vous êtes inculte et surtout vous manquez d’une sensibilité qu’aucun travail sur vous-même ne vous donnera jamais. Sur ce je cesse dès à présent d’échanger avec vous.
Monsieur Ogur, s’il vous plaît ne tombez pas dans la vulgarité machiste.
Si vous considérez mes propos inculte, c’est que vous n’y avez rien compris.
Soyez plus aimable.
Le sage ne craint pas la mort.
Je dois dire que vous me décevez Ogur.
je vous croyais plus intelligent et réfléchis.
Il faut de tout pour faire un monde.
Votre intervention, me suis trompé (?), m’a fait penser à ces jeunes filles que je vois malheureusement nombreuses… Au réel on peut évidemment se tromper et au virtuel les risques sont multipliés. Toujours est-il que j’ai rencontré une nouvelle sorte de jeunes filles. Elles essayent de s’élever au rang de l’homme en se réhaussant par les couilles. Il n’y a d’autres mots pour dire qu’elles mènent ce combat dans la laideur. Elles ne conservent de féminin que les mauvais côtés: l’attaque tranversale, jamais franche, dont la fonction doit être manifestement de castrer.
Comment alors les distingue-t-on des hommes? Par l’apparence seulement. Là où elles ont beaucoup en sensibilité et en humanité elles ont surinvesti dans le lissage des cheveux, la manucure, les pommades, les fringues. Effectivement elles sont affriolantes. Mais seulement quand elles paraissent. Elles savent jouer mais pour l’authenticité tu peux repasser tintin….
Les hommes ont également surinvesti l’apparence puisqu’il paraît évident que les muscles suppléent à des considérations plus humaines et sensibles… leur devenir femme sera passé par les cosmétiques…
J’ai pu me tromper sur votre compte Féminissse mais j’ai tant vu de femmes et de filles très, extrêmement décevantes… qu’elles le sont probablement à la mesure de la gente masculine qu’elles détestent et qui les méprise….
Dyspareunie. J’ai tant eu peur, depuis que je suis en âge d’aimer les filles, j’ai eu tant peur de leur faire mal, physiquement et moralement, que j’aurai manqué l’essentiel de ce qui paraît contenter mes semblables…. « Oisive jeunesse à tout asservi. par délicatesse j’ai manqué ma vie ».
Votre ironie malsaine me laisse de glace Monsieur Ogur.
Vos propos sont digne d’un chat de ruelle, d’un matou castré et impuissant.
Fort heureusement, des hommes tel que vous sont en voie de disparition.
Je plait votre conjointe si vous en avez une naturellement.
Pauvre femme.
Bon, ce fil de discussion commence à me taper sur les nerfs. Fini la récréation.