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Senryūs électoraux

Graffiti de Banksy

Choisir son maître
N’empêche pas l’esclave
De goûter au fouet.

Comme les feuilles
Les promesses tomberont
L’automne venu.

Assis… fais le beau…
Mets le bulletin dans l’urne…
Bien ! Bon citoyen !

Les pancartes se
Ressemblent, n’élisez pas
Re/Max par erreur.

Si voter en blanc
Est vain, voter tout court, c’est
Rêver en couleur.

Pendant la campagne
Ils nous prennent pour des dupes
Après : pour des larves.

Tous ces faux-culs font
Faire des affaires d’or
Aux prothésistes.

Hélas, corruption
Et gouvernement ne peuvent
Être dissociés.

La moindre des choses
Est de ne pas consentir
À sa servitude.

Voter ne pourra
Jamais vous rendre la vie
Qu’on vous a volée.

Une élection sert
À limiter strictement
Le champ des possibles.

La démocratie
Ne vous sauvera pas du
Fascisme qui vient.

Si cette tendance
Se maintient, ma servitude
Sera reconduite.

Vous n’êtes qu’un moins
Que rien quand on vous traite en
Contribuable.

La démocratie
Empêche les rêves de
Se réaliser.

En plus, ils osent
Nous reprocher le cynisme
Dont ils sont la cause.

Je ne fais partie
D’aucune majorité
Donc je perds toujours.

Votez pour un flic
Embrassez la grande main
Qui vous scie les os.

Débattons à vide
Pendant que tout ce qui vit
S’éteint lentement.

Donner sa voix à
Des pantins, ce n’est bon que
Pour les ventriloques.

À la loterie
J’ai au moins une faible
Chance de gagner

Refusez d’être
Citoyenne ; vous valez
Beaucoup mieux que ça.

Plus le candidat
A l’air raisonnable, plus
Il est dangereux.

C’est bien le pouvoir
Qui est le problème et non
Celui qui l’exerce.

Il n’y a pas de
Meilleur gouvernement que
Pas d’gouvernement.

Les élections sont
L’éternel retour du même
Dont parlait Nietzsche.

Urne électorale:
Boîte à suggestions
Offerte aux esclaves.

Voter permet de
Choisir la couleur des murs
De notre prison.

N’ayant mis ma cause
En rien, je suis toujours dans
La marge d’erreur.

Catégories :Grognements cyniques

Tagué:

Anne Archet

Héroïne sans emploi, pétroleuse nymphomane, Pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gîtînoise terroriste (et menteuse, par dessus le marché). Si j'étais vous, je me méfierais, car elle mord jusqu'au sang.

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