J’ai passé la journée à te dire
merci mon néant
mon beau néant je t’aime
néant sublime tu es si vide
et sans fond
tu m’aspires si bien
joli néant de mon cœur
j’embrasse ta présence faite de rien
et d’absence de tout
Tu es si vide et si ineffable néant chéri
que je ne te tiens pas dans mes bras
ô mon vide
tu n’es même pas une cavité ou un trou
tu es le rien entouré de rien
et je m’incline devant la puissance
de ta vacuité insoutenable
et je baise de ma langue bleue
ton vortex éternel
Catégories :Grognements cyniques
Anne Archet
Héroïne sans emploi, pétroleuse nymphomane, Pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gîtînoise terroriste (et menteuse, par dessus le marché). Si j'étais vous, je me méfierais, car elle mord jusqu'au sang.
Et le néant de répondre :
« De nada! »
Magnifique poème.
Visiblement le néant est déjà une matière en soi.
Le néant, un espace à exploiter!