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Hélène Pedneault 1952-2008

«Et ne soyez pas de mauvaise foi. Quand je parle de la colère des femmes, je ne parle pas seulement de la colère parfaitement justifiée qu’elles éprouvent d’être encore traitées en subalternes et non en partenaires. Je ne parle pas seulement de la colère dirigée, avec raison, contre le monde des hommes ou certains hommes en particulier. Je parle aussi de la colère des femmes dirigée contre tout ce qui nous diminue collectivement, contre tout ce qui glorifie la mort au détriment de la vie, contre tout ce qui pollue, contre tout ce qui menace l’intégrité et la dignité des êtres humains, contre tout ce qui ment, ne tient pas compte, divise, asservit, terrorise, mutile.

Il faut maintenant revendiquer pour nous cette scie qu’on ne peut plus endurer dans la bouche d’un homme: « T’es belle quand t’es en colère ». Mais il faut ajouter: « T’es puissante quand t’es en colère. T’es utile. » Pratiquer la colère, c’est décider d’être à la même hauteur que ses rêves et ses convictions pour les regarder dans les yeux. C’est être à la hauteur de soi-même, et non plus étriquée, prise comme une minuscule poupée russe à l’intérieur d’un rêve plus grand.

Imaginez quelle formidable énergie de changement serait générée si toutes les colères des femmes étaient admises et canalisées. Si on pouvait engranger l’énergie de la colère des femmes dans une immense génératrice, tout le monde en profiterait : je vous jure qu’on n’aurait plus à se taper les pratiques de mercenaires d’Hydro-Québec! La lumière serait allumée en permanence et nous ne manquerions plus jamais d’électricité en période de grand verglas ou de désert psychique.»

Apologie de la colère des femmes (1999)

Catégories :Crise de larmes

Tagué:

Anne Archet

Héroïne sans emploi, pétroleuse nymphomane, Pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gîtînoise terroriste (et menteuse, par dessus le marché). Si j'étais vous, je me méfierais, car elle mord jusqu'au sang.

42 réponses

  1. Intéressant. On retrouve la même conception dans la mythologie grecque (et aussi mésopotamienne), où la colère des femmes est terrible et puissante. Il n’y a qu’à penser à Artémis ou Héra (qui fait peur même à Zeus), même Athéna ou Médée.

    Serait-ce que les hommes (qui ont pondu cette mythologie) connaissaient cette colère depuis 3000 ans, mais que les femmes l’avaient ignorée ou réprimée ? J’ai personnellement eu toujours plus peur d’une femme en colère que d’un homme en colère… peut-être parce que je ne savais pas comment réagir (comme un soldat face à une babouchka qui l’invective). D’où vient cette auto-répression de la colère chez la femme ?

  2. « D’où vient cette auto-répression de la colère chez la femme ? »

    Elle provient de la répression sexuelle patriarcale.

    Anne, j’ai honte de vous dire que je viens de découvrir ce blogue. Mais malgré ce que vous pensez de moi, je vous place dans mes coups de coeur, c’est certain.

    Hélène Pedneault était une excellente observatrice du féminisme dans une perspective internationale et c’est une lourde perte pour le mouvement féministe au Québec.

    Mais malheureusement, elle sous-estimait les effets pervers du fémi-favoritisme d’État au Québec, comme trop souvent cela arrive.

  3. Je ne connais pas tellement cette femme, mais je sais que Christian Mistral la détruit sur son blogue et ne lui souhaite pas une bonne mort. Il devait y avoir un conflit entre les deux je suppose, ou je ne sais trop.

  4. Vous avez raison.

    Un commentaire sans rapport avec le billet: je ne suis pas certain que l’on doive placer le Blogue du Québécois Libre parmi les crétins étatistes de droite (le terme « étatiste » est important). Ce sont des « crétins libertariens » si vous voulez!

    Je ne partage pas entièrement leur idéologie mais ils ont certains points pertinents et je ne crois pas qu’on doive les cataloguer au même titre que les autres (quoique ceux que j’appelle « libertariens vulgaires » m’énervent!)

    Un autre blogue de droite dit « minarchiste » qui ressemble idéologiquement au QL existe:

    http://www.minarchisteqc.blogdns.com/

    Le problème, c’est que vous pouvez le placer dans les crétins de droite parce qu’il prône une idéologie militariste, même s’il est plus parlable que la moyenne des drouatistes.

  5. Malgré leur rhétorique on s’en sort difficilement: les libertariens sont des libéraux et méritent pleinement leur classement à droite. Idem pour les minarchistes, les anarcho-capitalistes, les anarchistes de libre-marché, les agoristes, les objectivistes, les rayndiens, les rothbardiens, les nozickiens, les friedmaniens et autres good old boys de Chicago.

  6. Expliqué comme ça, je comprends un peu mieux, même si on ne peut pas nécessairement les classer au même titre que les drouatistes étatistes qui prônent la domination terroriste américaine et la répression machiste.

    J’ai vraiment l’impression que vous dénoncez surtout ce que j’appelle le « libertarianisme vulgaire ».

    De plus en plus, je semble tendre vers l’anarchie de marché, version mutualiste. (ici le marché n’est pas à prendre selon le point de vue capitaliste, bien au contraire)

    Vous devriez visiter ces blogues (les deux se disent anarchistes de marché et mutualistes) si vous ne les avez pas encore visités:

    http://francoistremblay.wordpress.com/

    http://mutualist.blogspot.com/

    Vous vous rendrerez compte que vous les ressemblez plus que ça en a l’air.

  7. Comme vous le dites vous-même: « En fait, l’État est le meilleur ami du capitaliste — et le libre marché, son pire ennemi. »

    Je suis entièrement d’accord et les anarchistes de marché, version mutualiste, sont d’accord avec votre idée.

  8. Personnellement, j’aime beaucoup ce texte. Je le trouve très expressif et bien imagé. Pour ce qui est de vos commentaires et bien, j’ai parfois l’impression de lire du chinois et j’avoue que ça me plait bien… Bon j’vais aller chercher mon dictionnaire !
    ;-)

  9. Prag » Ce que je voulais dire, c’est que le capitalisme est impossible sans l’État.

    Des tas de trucs me séparent des libertariens. L’idée de marché libre, pour commencer, qui est non seulement une fiction mais une institution de contrôle social. Leur ontologie ne me plaît pas non plus, ni leur conception du privé et du public («l’individu a le droit de faire ce qu’il eut en privé…») héritée directement du patriarcat, ni leur attachement à la propriété (même quand ils préfèrent utiliser le terme-cache-sexe de «possession») et à l’échange incarné par la monnaie, ni leur productivisme, leur attachement à l’industrialisme, leur amour irraisonné de la technologie, etc etc etc.

    En bout de ligne, me faire arrêter par un policier privé et me retrouver dans une prison privée parce que j’ai attenté à la propriété plutôt que de me faire arrêter par un beu public et séjourner dans une prison publique pour la même raison, je ne vois guère la différence.

  10. Je ne sais pas comment vous définissez le capitalisme, mais la marchandisation — comprise comme l’expansion géographique et sociale du marché — en est une des principales caractéristiques. Le capitalisme a besoin de l’État ET du marché. Et aussi du salariat, de la propriété et d’un tas d’autres institutions qui existaient en occident avant son apparition mais qui se sont généralisées par la suite.

    Un des problèmes avec les libertariens est que ce sont des idéologues. Ce n’est pas le marché réel, le marché historique qui les intéresse, mais le modèle théorique qui n’a jamais existé ailleurs que dans leur esprit. Pour des matérialistes déclarés, voilà un fameux péché d’idéalisme.

  11. Mais ne pourrait-on pas vous retourner votre argument sur l’idéalisme en ce qui concerne l’anarchie en disant que c’est une forme de société qui n’a jamais existée, du moins, survécue longtemps, sauf dans l’esprit des idéalistes qui y ont cru ? Certes, je sais qu’il y a eu la République anarchiste espagnole, la création de la colonie Cecilia au Brésil, etc., mais j’ai l’impression que toutes les tentatives de sociétés anarchistes se sont terminées par un échec cuisant. C’est tragique.

  12. Maphto, plus de 95% de la vie de l’humanité en tant qu’espèce s’est déroulée dans un état assimilable à l’anarchie. Ce n’est donc pas la possibilité de l’anarchie qui pose problème, mais le désir de la vivre.

  13. Vous faites sans doute référence aux sociétés primitives. Je me souviens d’avoir vu un livre de Pierre Clastres – L’Anthropologie anarchiste – qu’il faudrait bien que je lise.

    Le problème du désir dont vous parlez est intéressant. Ça revient, finalement, à libérer le désir au sens deleuzien ou spinozéen du terme. J’ai l’impression que tout dans la société capitaliste sert à transformer le désir en un désir de consommation. Consommer pour être heureux, comme solution à tout, pour relancer l’économie, pour vivre, pour résoudre la crise économique mondiale. Ma foi, j’ai l’impression que le système d’éducation sert à former des consommateurs. Tout le reste est secondaire. Surtout l’art dont tout le monde se vante d’aimer. Je me demande si je suis en train de perdre la tête. Ce n’est certainement pas mes cours de philosophie à l’université qui me donnent ces idées-là.

  14. Mea-culpa. Il s’agit plutôt d’un article qui s’intitule « Pierre Clastres et l’anthropologie anarchiste ». Clastres a aussi publié « La société contre l’État » qui me semble intéressant.

  15. L’éducation est une marchandise et l’art aussi, alors pourquoi se surprendre?

    Quant au désir, il faut évidemment le libérer, dans le sens de construire des agencements où il peut couler.

  16. @Anne

    « L’idée de marché libre, pour commencer, qui est non seulement une fiction mais une institution de contrôle social. »

    Ce ne serait pas une institutition de contrôle social sans l’État et les droits de propriété étatistes obtenus pas la violence.

     » Leur ontologie ne me plaît pas non plus, ni leur conception du privé et du public («l’individu a le droit de faire ce qu’il eut en privé…») héritée directement du patriarcat, ni leur attachement à la propriété »

    Moi non plus, je ne l’aime pas.

    « même quand ils préfèrent utiliser le terme-cache-sexe de «possession» »

    En général, les libertariens préfèrent la propriété. Rares sont les anars anti-possession, surtout chez les individualistes. Je ne vois pas comment l’absence de possession serait viable. Je ne sais pas si vous connaissez la « Use-Right Theory » de Per Bylund:

    http://www.perbylund.com/the_library_privatepropertyorpossessionasynthesis.htm

    « l’échange incarné par la monnaie »

    Tout de même, le but n’est pas d’interdire toute forme de monnaie (je n’ai rien contre le troc mais d’autres moyens sont possibles): le problème n’est pas la monnaie elle-même mais bien la monnaie de Monopoly des banques centrales étatistes.

    « ni leur productivisme, leur attachement à l’industrialisme, leur amour irraisonné de la technologie, etc etc etc. »

    Je suis d’accord avec vous.

    « me faire arrêter par un policier privé et me retrouver dans une prison privée parce que j’ai attenté à la propriété plutôt que de me faire arrêter par un beu public et séjourner dans une prison publique pour la même raison, je ne vois guère la différence. »

    Je suis d’accord, SI LES LOIS ÉTATISTES DEMEURENT EN VIGUEUR, mais sans État, ce serait fort différent:

    http://www.lewrockwell.com/molyneux/molyneux19.html

    http://www.lewrockwell.com/orig6/molyneux1.html

    « Je ne sais pas comment vous définissez le capitalisme »

    Je me cite moi-même:

    « Le capitalisme, comme la quasi-totalité des gens le comprennent, est ce système économique étatiste que nous subissons actuellement dans la majeure partie du monde occidental, un système où il y a une synergie entre la classe dirigeante et les riches et puissantes entités corporatistes au sein d’une société, qui se prêtent assistance mutuelle les uns des autres autant qu’ils le peuvent, au détriment de la population en général. »

    http://anarchopragmatisme.wordpress.com/2008/08/21/pourquoi-les-anarchistes-et-les-libertariens-non-vulgaires-doivent-etre-anti-capitalistes-et-pro-libre-marche/

    « Le capitalisme a besoin de l’État ET du marché. Et aussi du salariat, de la propriété et d’un tas d’autres institutions qui existaient en occident avant son apparition mais qui se sont généralisées par la suite. »

    Sauf que je ne vois pas en quoi on doive abolir les marchés, même sans État et sans le droit étatiste de propriété. Même les modes anarcho-communistes d’organisations se servent indirectement du concept de marché. En ce qui concerne le salariat, même pour les libertariens, il n’est pas tant question de ça: on y parle plus d’une société d’enterpreneurs qui prennent tous les risques, sauf que contrairement aux libertariens, je crois au droit de vivre, ce qui rend illégitime le concept de propriété absolue qu’ils défendent.

    « Un des problèmes avec les libertariens est que ce sont des idéologues. Ce n’est pas le marché réel, le marché historique qui les intéresse, mais le modèle théorique qui n’a jamais existé ailleurs que dans leur esprit. Pour des matérialistes déclarés, voilà un fameux péché d’idéalisme. »

    Nombreux sont les idéologues anarchistes (mais au moins ils ne se servent pas de la violence pour imposer leurs idées): je comprends votre idée et je ne suis pas matérialiste mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas du bon dans leurs idées. De plus, même dans les sociétés primitives assimilables à l’anarchie, le concept de marché était en application.

    « plus de 95% de la vie de l’humanité en tant qu’espèce s’est déroulée dans un état assimilable à l’anarchie. Ce n’est donc pas la possibilité de l’anarchie qui pose problème, mais le désir de la vivre. »

    Bien dit! En fait, je crois même que ce serait moins difficile maintenant.

  17. L’État minimal est donc l’essence même de l’État: l’exercice du monopole de la violence pour maintenir la hiérarchie sociale. Youppi.

  18. Intéressant toute cette idéologie, ces théories, ces étiquettes. Je maintiens qu’on ne peut vivre et penser l’anarchie que pour soi-même, peu importe qu’il y ait État ou non ou tout un tralala autour. Le reste est utopique.

    À partir du moment où l’on veut imposer l’anarchie aux autres, on n’est plus anarchiste.

    Le véritable anarchiste se défait de toute idéologie qui n’est qu’au fond qu’au autre maître de sa pensée.

  19. Je n’ai jamais parlé d’imposer l’anarchie. L’anarchie ne s’impose pas. Laissons ça aux étatistes, leurs soldats et leurs flics.

    Par contre, il faut tenter de convaincre et surtout de faire connaître aux gens cette alternative, car plusieurs ne savent tout simplement pas ce que c’est!

    « Je maintiens qu’on ne peut vivre et penser l’anarchie que pour soi-même »

    Facile à dire, ce ne sont pas tous les anarchistes qui sont bourgeois comme vous et Anne. Vous êtes pas mal moins victime de l’État que la moyenne des gens.

  20. Je ne sais pas pour Anne Archet, mais pour moi, mes revenus plus élevés que la moyenne par jour travaillé me permettent :

    1) de m’acheter plus de biens matériels (ou dépenses comme des voyages et de la nourriture chère) et d’économiser pour ma sénilité future (l’option privilégiée par la majorité et que j’ai déjà vécue)

    2) de travailler au minimum en ayant un minimum de biens matériels et un avenir non assuré (l’option que je privilégie maintenant)

    C’est la chose qui me différencie économiquement d’avec la moyenne des autres sujets de l’État. Les autres différences sont génétiques. Vivre l’anarchie, pour moi, n’est ni l’une, ni l’autre de ces options. C’est un affranchissement personnel de ses barrières et chaînes socialement imposées, tant en pensées qu’en actes. Avoir des revenus plus faibles ne m’empêcheraient pas de le faire. Bien entendu, je ne suis pas totalement anarchiste en actes, la prison ne m’intéresse pas et je tiens à certains amis.

    Pour moi, l’État n’est qu’un aspect contraignant de l’individu, mais il y en a d’autres beaucoup plus profonds, comme la morale (issue de la religion et de codes d’honneur dans notre cas). C’est cette morale qui s’incarne dans l’État, mais aussi dans l’esprit de chacun, indépendamment de l’État, comme dans tous les médias et dans toute notre vie.

  21. Il est plus facile de vivre l’anarchie individuellement de manière bourgeoise que de manière profane.

    Au moins, vous avez choisi l’option 2) et vos précisions sont fort intéressantes.

    Vous avez raison concernant la morale et les codes d’honneur mais encore une fois, il est plus facile de s’affranchir de ces barrières d’un point de vue bourgeois.

  22. @Anarcho :

    Si j’avais choisi l’option 1, je n’en aurais pas plus honte puisque cela aurait été mon choix égoïste. Le problème est que bien des gens s’imposent ce choix (ou tout autre), comme la seule voie à suivre, en suivant aveuglément, comme un devoir, les publicités et messages de banquiers ou de l’État, quand ce n’est pas de leur famille ou de leurs amis. Ils ne vivent pas leur présent en prévision de leur avenir. Et lorsque la sénilité les gagne — par un infarctus, un ACV, un cancer — à 55 ans, ils regardent leur vie en disant que leur petit REER ne leur aura servi à presque rien, qu’ils auraient du faire ce voyage ou baiser cette fille quand ils avaient 30 ans.

    Permettez-moi de penser que vous êtes sans doute aussi bourgeois que moi (un salarié peut être bourgeois), n’est-ce pas ?

  23. Les épithètes «bourgeois» et «petit-bourgeois», utilisées dans un contexte polémique, n’ont rien à voir avec les catégories sociales qu’elles désignent mais sont en réalité une forme plate d’insulte — ironiquement très prisée par les marxistes qui déplaisent fort probablement à anarcho-prag.

  24. @Vincent et Anne

    « Permettez-moi de penser que vous êtes sans doute aussi bourgeois que moi (un salarié peut être bourgeois), n’est-ce pas ? » (Vincent)

    Je suis dans une catégorie honnie par les adéquistes, les droitistes étatistes, les libertariens et les bourgeois comme vous (je m’excuse mais assumez ce que vous êtes même si ce n’est pas un crime d’être bourgeois dans votre cas), celui de chômeur, même si c’est involontaire. Au point où de plus en plus, je crois que je devrai quitter cette paroisse réactionnaire de Culbec City, où je suis littéralement barré.

    Cessez de mépriser les pauvres comme vous le faites et de vous vanter à tour de bras de votre richesse, et je cesserai de vous traiter de bourgeois.

    L’État fémi-favoritiste syndicaleux Culbécois, et encore plus la mentalité de bs corpo-fasciste de luxe de la paroisse de Culbec City, est une plaie pour les hommes intellectuels comme moi qui n’ont plus aucune place!

    Mais des femmes comme vous, chère Anne, en profitent…fémi-favoritisme d’État oblige! Sachez le reconnaître! Chère Anne, vous savez très bien de quoi je parle.

    Pas pour rien que vous ne voulez surtout pas que la situation actuelle change, c’est trop confortable comme ça pour vous!

    Plusieurs prétendent que je suis trop insultant envers les gens. Pourtant, à Québec, il y a bien pire que ça! J’en ai marre de me faire piler sur les pieds comme ça et j’ai décidé d’en finir avec la bonasserie.

  25. Les catégories sociales «femme» et «petite-bourgeoise» (ainsi que «Québécoise», «contribuable», «citoyenne», «lesbienne» etc etc) m’ont été imposées et je les récuse en bloc. S’en servir pour déprécier mes analyses relève de l’insulte, pas de l’argumentation rationnelle.

    Quant au «fémini-favoritisme d’État» (qui semble d’ailleurs la nouvelle appellation de ce que vous aviez l’habitude de nommer le «fémini-fascisme») je vois mal en quoi j’en profite. Va falloir vous expliquer sur ce point (comme sur tant d’autres, d’ailleurs).

  26. @Anarcho-pragmatiste :

    «Cessez de mépriser les pauvres comme vous le faites et de vous vanter à tour de bras de votre richesse, et je cesserai de vous traiter de bourgeois.»

    Traitez-moi de bourgeois comme bon vous semble, ce mot galvaudé ne signifie pas grand chose pour moi. Quant à me vanter de richesses, si au moins j’en avais… C’est vrai que c’est une richesse que de peu travailler, mais on ne peut rien me voler puisque je n’ai rien (et les quelques titres en bourse que j’avais se sont volatilisées).

    Je méprise les pauvres ? J’aimerais bien savoir pourquoi. C’est l’ignorance que je méprise.

  27. @Anne

    J’ai fort probablement été trop loin dans mon dernier commentaire. Il ne s’agissait pas d’un augmentaire anarchiste ou intellectuel « pragmatique » (sic) mais d’un commentaire personnel trop émotif de ma part par rapport à un truc qui me touche personnellement.

    « Les catégories sociales «femme» et «petite-bourgeoise» (ainsi que «Québécoise», «contribuable», «citoyenne», «lesbienne» etc etc) m’ont été imposées et je les récuse en bloc. S’en servir pour déprécier mes analyses relève de l’insulte, pas de l’argumentation rationnelle. »

    Dans ce sens-là, je vous comprends mieux. Vous faites allusion à ces catégorisations étatistes collectivistes qui sont très aliénantes. Effectivement « bourgeois » entre dans ce même genre de catégorisation. Je suis d’accord. Je ne vous promets rien, mais pour bien faire je devrais porter plus attention à ça à l’avenir. Voilà un réflexe étatiste dont je devrais me débarasser.

    « Quant au «fémini-favoritisme d’État» (qui semble d’ailleurs la nouvelle appellation de ce que vous aviez l’habitude de nommer le «fémini-fascisme») je vois mal en quoi j’en profite. Va falloir vous expliquer sur ce point (comme sur tant d’autres, d’ailleurs). »

    Effectivement, j’ai remplacé « fascisme » par « favoritisme ». Je me suis fait reprocher souvent de trop utiliser le terme « fascisme » et on m’a convaincu de changer de terme.

    Je ne sais pas si je devrais m’expliquer là-dessus. J’ai été dans le personnel tout à l’heure et vous avez constaté mon dérapage. Mon explication très sommaire est qu’il s’agit d’une jalousie mal placée de ma part étant donné que je connais votre emploi. Je ne crois pas que je devrais en dire plus, pour le moment.

    Sur les autres points, je suis d’accord. Il faudrait que je m’explique plus, je sais!

  28. @Vincent

    D’accord, vous vous êtes bien défendu contre mes deux « accusations » et je me rend compte que je suis allé trop loin.

    Pour le reste, lisez mon commentaire précédent.

  29. Oups! Je l’ignorais. Pas involontairement, j’espère?

    Ça change la perspective des choses et ça rend encore plus ridicule mon qualificatif de « bourgeois ».

  30. Volontairement. J’en avait raz le toupet de former «l’élite de demain». J’essaie depuis d’assurer ma survie par d’autres moyens.

    Faudra que je raconte à mes ex-collguègues qu’enseigner pour un salaire de 38 000$ par année fait d’eux des bourgeois exploiteurs de la classe ouvrière. Il vont bien se marrer.

  31. « Volontairement. J’en avait raz le toupet de former «l’élite de demain». J’essaie depuis d’assurer ma survie par d’autres moyens. »

    Tant mieux!

    « Faudra que je raconte à mes ex-collguègues qu’enseigner pour un salaire de 38 000$ par année fait d’eux des bourgeois exploiteurs de la classe ouvrière. Il vont bien se marrer. »

    Et v’lan! Je perds par K-O technique!

    Bien répondu!

    Ceci dit, je serais prêt à enseigner pour moins cher!

  32. Anne,

    Hier, j’ai trouvé un texte que tu as écrit à propos d’Hélène Pedneault (dont j’ignore tout), où tu criais ta colère afin de fustiger cette société qui ravale l’ensemble des femmes au rang d’esclaves de substitution, de sous-esclaves.

    Je voudrais dire un mot là-dessus, même si c’est à contretemps.

    J’ai constaté que, passé quelques interventions affectées directement à cette problématique (où l’on ne cite qu’une seule fois le mot COLERE), l’on bifurque ensuite irrémédiablement vers des discussions esséniennes sur les différentes formes que peut prendre l’anarchisme, à tout le moins dans des formes philosophiques alambiquées qui finalement, non seulement ne convainquent personne, mais en outre font fuir les gens de bonne volonté qui vous approchent avec espoir.

    Ce sujet, pourtant, mérite bien plus ample information, et surtout, quant à ce que devient la femme dans toutes ces théories « libératrices », y compris dans la perspective de l’élaboration et de la mise en place d’une société basée sur l’anarchie.

    Parmi les esclaves, il en est qui le sont plus que d’autres : les femmes et les hommes qui subissent l’esclavage dans leur corps. Je pense à ces jeunes gens dont le web diffuse à profusion des images à vomir. Comment croire que toutes ces images sont le reflet de relations consenties ?
    La marchandisation du sexe semble ne plus avoir de limite. Et cela me paraît vraiment détestable.

    Je suis bien loin, ne t’inquiète, d’être un prude et l’érotisme, surtout celui que tu pratiques dans ta poésie, me comble d’aise.
    Me comble d’aise ta poésie au même titre que la lecture de Rimbaud, d’Eluard et des autres, qui sûrement, ne t’auraient reniée.

    Ce que je veux crier avec toi, c’est que le sort de sous-esclaves réservé aux femmes est très largement partagé par leurs compagnons, et que de les dire tous machistes est certainement excessif.

    Surtout, il ne faudrait pas se tromper de combat et être divisés là-dessus : nous manquons cruellement d’Archers…

    J’ai relevé une phrase admirable à méditer…

    « Pratiquer la colère c’est décider d’être à la même hauteur que ses rêves et ses convictions pour les regarder dans les yeux ».

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