Des appareils sournois vrombissent
Et semblent bavarder entre eux
Ils empoisonnent discrètement
Tout le voisinage
Mais vous refusez de voir
Qu’ils complotent contre vous
Quand vous dormez
Je suis chez moi et j’entretiens le feu
Qui brûle contre la lumière artificielle
Quand le circuit saute
Que la confusion et la noirceur s’installent
Mon feu fait danser les fantômes
Sur les murs en ruine
Et j’attends que vous veniez
Frapper à ma porte
Notre confort ne devrait pas être payé
Par notre servitude
Il ne devrait pas être destructeur
Et ne pourra éternellement venir
Des montagnes rasées pour le métal
Réduites en poussière pour le charbon
Notre confort ne peut justifier
Le sang huileux brûlé
La rivière détournée
Les forêts abattues et inondées
Les poissons, les cerfs
Et les humains
Chassés de leur habitat
L’eau irradiée des mers souterraines
Les terroirs stériles soufflés aux quatre vents
Je suis ici pour bruler la sauge
Faire mijoter la soupe
Garder la maison habitable
Et arracher la chaleur de vivre
De vos mains froides et indifférentes
J’ai gardé de la braise pour vos enfants
Donnez-leur le feu de la terre
Catégories :Crise de larmes
Anne Archet
Héroïne sans emploi, pétroleuse nymphomane, Pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gîtînoise terroriste (et menteuse, par dessus le marché). Si j'étais vous, je me méfierais, car elle mord jusqu'au sang.
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