L’ennemi est condamné par ce qu’il mange
Hamburgers doubles trios poutine
Tomates culturistes musclées aux hormones
Dindes sans anus à la chair blanche et excrémenteuse
Porcs à six jambes à deux têtes
Lait mort de vaches cannibales
Fruits inaltérables au parfum de bitume
Son cerveau nourri par des flots incessants
De publicité morveuse
De mucus musical
Son cerveau gavé de calories ignorantes
De propagande manipulée génétiquement
De mensonges hypocaloriques sans cholestérol
L’ennemi pense comme Monsanto
Comme Nestlé Cargill Dupont Philip Norris Unilever
Comme Agroevo Novartis Zeneca Conagra Nabisco
L’ennemi pense :
Corn Flakes Cheerios Nescafé
Vitamines sous-vêtements stériles mamelons congelés
Parking gazé néons boni au rendement
Voter comme un bon citoyen
Haïr son emploi mais mourir de peur de le perdre
Comme un bon citoyen
Marcher d’un sommeil à l’autre dans la stupeur
Du bon citoyen
Peur de la vie
Comme un bon citoyen
Peur de créer
Comme un bon citoyen
Prier pour le privilège d’acheter la mort chez Wal Mart
Meuble en peau de nourrissons poulet frit zombie
Café meurtrier bière robotisée tabac bactériologique
Émissions carcérales et sommeil de l’injuste
L’ennemi est condamné par ce qu’il mange
Tu es mon ennemi mais si je gagne
Tu ne perdras pas
Je ne veux pas te détruire
Je veux stopper ta danse de destruction
Tu es l’ennemi
Tu ne gagneras pas
Une nourriture t’attend
Libre délicieuse et gratuite
Nourrissante comme la lumière
Comme les spasmes de l’orgasme
Donnée par la terre que nous travaillerons
Pas pour l’argent
Pas pour le patron
Mais pour le plaisir de créer
Une nourriture donnée par la terre que nous arracherons
Des griffes du capital nécrophile
Des griffes des États mercenaires
Donnée par la terre que nous aurons faite nôtre
Parce que nous l’aimons
Parce qu’elle est maîtresse étrange et passionnée
Parce que nous en sommes issus
Et qu’elle ne pourra tolérer encore bien longtemps d’ennemis.
Catégories :Accès de rage
Anne Archet
Héroïne sans emploi, pétroleuse nymphomane, Pr0nographe lubrique, anarcho-verbicruciste, poétesse de ses fesses, Gîtînoise terroriste (et menteuse, par dessus le marché). Si j'étais vous, je me méfierais, car elle mord jusqu'au sang.
Mes petits lapons, si vous etes bien sages, je vous donnerais ici-meme ma delictueuse recette de saumon au mercure en sa garniture de pcb…A moins que vous ne preferiez mon celebre canard truffe de plomb sur son nid de poluyrethanes…
Excellent. J’aime particulièrement cette phrase « Marcher d’un sommeil à l’autre dans la stupeur ». La « stupeur »…C’est excellent
Ce qui est bien avec toi, Anne Archet, c’ est que tes vocalises commencent toujours avec des flammes, des serpents et des crapauds, pour se terminer ds l’ extase, la joie, la bonne humeur, et l’ anarchie.
J’ai pilé dans les braises pis j’ai aimé ça.
… merveilleux Frank Zappa!
Comment se nourissent les astronautes?
Comment se nourrissent les comptables?
c’est pas pour la publicité. mais je crois qu’on a dépassé ça depuis un bon bout de temps. mis à part que mes lauriers…
suis-je cynique ou simplement trop con ? nécrophage ?
je n’ai rien à gagner. rien à perdre non plus.
je pourrais occuper cette place d’ahuri du bidon pour l’éternité.
aller dormir sous un figuier, migrer au sud pendant l’hiver, traverser la méditerranée. mis à part que chuis repéré, me semble, en plus du diabète (mais ça, j’aurais qu’à faire un peu plus de vélo pour que ça me nique pas la santé, alors ferme ma gueule.), et que je l’ai bien cherché.
donc, anne, la publicité… et en plus, tu vois, encore un trip d’ego. pourtant, mes 12 mètres carrés quotidiens, je m’en plains pas dutout.
me souviens de ce petit gif qui clignotait à moment donné et qui disait « je ne dors pas, je télécharge mes rêves ». c’était exactement ma vie, cette phrase. sans gros décalage. mis à part que je dormais un peu, moi et mes rêves téléchargés. et la petite phrase de dantec « une machine est un réseau de coupures », pas anodin non plus, je crois. l’intermitence des messages, subliminaux ou pas, « électriques », qu’est-ce que j’en sais, c’était ma manière d’en causer. ils sont passé à une autre étape de la manipulation des cerveaux. j’en suis quasiment persuadé. et en masse, en plus, une grosse masse de connectés à la matrice, que l’on lobotomise à petit feu. c’est une expérience personelle vécue. tout comme la psychiatrie le fut un temps, aussi, et la « castration chimique », comme ils appellent ça, qui va bien plus loin que celà, évidemment.
et donc, si tu veux, je rigole pas, et je crois que tu sais tout ça. dans la rue, on appelait ça les « robots », ces gens straights ou menant une vie dans le moule. et bien ce n’était pas qu’une métaphore, loin de là.
mais tu le sais, tout ça, je crois, oui. et quand t’en parles, on te prend pour un taré, un paranoïaque, mais le fait est là. ils en sont à la phase du pompage physique du cerveau. that’s all.
chuis indifférent, nihiliste zen, nettoyé de fond en comble, plus aucune volonté si je me laisse aller. mais vas leur dire d’éteindre leur ordinateur, hein ? et tu sais quoi ? j’arrive à penser que ce n’est pas forcément un mal en soi, mis à part qu’on n’aurait pas vraiment le choix à l’avenir. big brother. c’est ton abonnement internet, ton téléphone portable, ta carte d’identité à laquelle ils finiront par substituer un code barre sous-cutané, ou quelque chose comme ça. sans compter la pandémie. et tu vois, je ne sais pas si c’est encore utile de communiquer grace à internet, ou si ça contribue plutôt à les aider à mieux tisser leur toile de controle total. mais il est vrai que souvent, j’ai l’impression d’avoir le coeur éteint. et que je commence à me dire que je ne sais plus vraiment aimer, et à me demander si c’est vraiment utile, après tout. parce qu’on peut très bien s’accoutumer à vivre sans amour. ça finit par devenir une habitude à la longue, quelque chose de banal.
bise, petite sirène. me souviens du nombre de fois ou j’ai pleuré devant cet écran en venant te voir. pas forcément pour lire tes trucs, mais pour entretenir un lien. quelque chose comme ça. et ça a compté dans ma vie.
bonne chance à toi et à ta petite. (un jour, il faudra peut-être écrire sur des carnets à la lumière vacillante du feu d’une chandelle pour ne pas se faire repérer par les satellites. faites des réserves d’encre et de papier. ça a déjà commencé. depuis longtemps. « l’empire n’a jamais pris fin », comme disait l’autre.)
+ t’avais raison au niveau des choix des chansons. la tienne était meilleure que métal urbain. elle était chaude. comme un feu dans la forêt.
tu vois, je pleure, ça fait du bien. merci. comme au cinéma ?
(tu sais, ton petit avatar, c’est pas vraiment représentatif de ma gueule, hein, pour de vrai, j’ai pas les dents aussi longue, sista. encore un coup de la trieuse de poulets électronique, ça, j’en suis persuadé. bref. rebise.)
+ do androïds dream of electric sheep ?
t’es une moutone électronique, ou une louve ?
the last parano
hé, mais anne! tu sais, c’est pas fini, non !
z’ont pas tuer l’amour, encore!
c’est pas vrai!
j’étais dans un trip downstoner, là!
y’a des trucs à faire, encore, plein!
zbÔÏNggGGG!!!
Je me contente de souligner avec Ogour ce vers merveilleux :
« Marcher d’un sommeil à l’autre dans la stupeur »
Raccourci extraordinaire.
Stupéfiant !
Né, sans doute, au cours d’un spasme orgasmique…
Ogour… Je n’ai pas pour cette identité un attachement démesuré au point de me courroucer de la déformation volontaire du pseudonyme. Mais cette insistance m’inquiète. J’ai l’oreille assez averti de ce point de vue: quand un ancien ami m’appellait « ma couille » c’est qu’avait déjà percé sous lui un fort ressentiment dont encore je n’avais pas idée. Un autre m’appelle « poulette » aujourd’hui. D’où mon inquiétude…. Tout le monde est si supérieur à tout le monde ces temps derniers…